ÉLÉMENTS DE BIOGRAPHIE de Florence PARLY, ministre des Armées (synthèse d’informations de « sources ouvertes »).

Posté le lundi 26 juin 2017
 ÉLÉMENTS DE BIOGRAPHIE de  Florence PARLY, ministre des Armées (synthèse d’informations de « sources ouvertes »).

Le 21 juin 2017 Florence PARLY est nommée ministre des Armées dans le second gouvernement Édouard PHILIPPE, sous la présidence d'Emmanuel MACRON, cinquième de l'ordre protocolaire du Gouvernement. Elle succède dans un contexte de crise à Sylvie GOULARD, qui avait remis sa démission mardi 20 juin 2017. 

Mme PARLY sera secondée par Geneviève DARRIEUSSECQ, nommée le 21 juin 2017 Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, en charge des Anciens combattants. Elle serait responsable de missions particulières, dont la mise en place du service militaire.

 

  • 1- Née le 8 mai 1963 à Boulogne-Billancourt, fille de Jeanne-Marie PARLY née HERLAND (Conseillère d'État, recteur de l’académie de Caen en 1989, Directrice de cabinet de Claude ALLÈGRE au ministère de l'Éducation en 2000), Florence PARLY est une dirigeante d'entreprise, femme politique et Haute fonctionnaire française.

 

  • 2- Après son diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris (1984), elle entre à l'École nationale d'administration (promotion Fernand Braudel) en 1985.
    À sa sortie en 1987, Florence PARLY est Administratrice civile à la Direction du budget. Responsable de la synthèse des comptes sociaux, elle s'occupe de la création du RMI puis de la Contribution sociale généralisée. Puis, sous Michel ROCARD et Pierre BÉRÉGOVOY elle intègre comme Conseillère technique différents cabinets ministériels (auprès de Michel DURAFOUR au ministère de la Fonction publique en mars 1991, et de Paul QUILÈS à partir de juin 1991, à l'Équipement et au Logement, puis à l'Intérieur).

    Après la victoire de la droite aux législatives de 1993, Florence PARLY réintègre la Direction du budget en qualité de Chef des bureaux de la protection sociale et de la sécurité sociale puis de l'équipement, du logement, de la ville et de l'aménagement du territoire entre 1994 et 1995, et de la culture et de l'audiovisuel à partir de 1995.

 

  • 3- Elle adhère au « P.S. » en 1995. Olivier SCHRAMECK la repère et la recrute en juin 1997 après la victoire de la « Gauche plurielle » dans le cabinet du Premier ministre Lionel JOSPIN comme Conseillère pour les affaires budgétaires. Lionel JOSPIN, la nomme (3 janvier 2000) Secrétaire d'État au Budget, elle est la benjamine du gouvernement, jusqu'au 6 mai 2002. Florence PARLY seconde Christian SAUTTER, puis Laurent FABIUS au ministère des Finances. Elle rencontre alors une forte exposition médiatique: on la voit défendre ses réformes et sa «confiance dans le retour au plein-emploi» sur les plateaux de télévision, chez Christine OCKRENT ou, enceinte, chez Arlette CHABOT. Sa formule sur le service de l'État - qui est «plus intéressant que de vendre des savonnettes»- citée dans un reportage sur Matignon, fait également parler d'elle.

 

  • 4- Après la défaite de Lionel JOSPIN en 2002, après Bercy, elle tente une carrière d'élue. Candidate aux élections législatives en mai 2002 dans l'Yonne, Florence PARLY perd au second tour contre Jean-Pierre SOISSON avec 42,82 % des suffrages. Entre 2003 et 2005, Florence PARLY est responsable nationale, chargée de l'économie et de l'emploi au Parti socialiste. Elle est Vice-présidente de Conseil régional de Bourgogne de 2004 à 2006, ainsi qu'entre septembre 2004 et 2006, Présidente du directoire de l'Agence régionale de développement d'Île-de-France.

 

  • 5- Florence PARLY quitte la vie politique et poursuit sa carrière en juin 2006 chez « Air France », recrutée par Jean-Cyril SPINETTA qu'elle avait côtoyée dans les cabinets ministériels de la fin des années 1980. Directrice de la stratégie des investissements à la direction financière,  dans un contexte difficile, elle dirige d'abord les investissements et les fusions-acquisitions dans la compagnie tricolore, fusionnée avec la hollandaise « K.L.M. ». En 2007, elle rejoint l'appel « Gauche avenir » (club de réflexion pour contribuer en dehors des partis à une « redéfinition » de la gauche) lancé entre autres par Paul QUILÈS (ex-ministre de la Défense 1985-1986) et Marie-Noëlle LIENEMANN, avec participation, en 2008, aux banquets républicains sur l'unité de la gauche, de Benoît HAMON et Jean-Pierre CHEVÈNEMENT.
    En janvier 2009, au moment où la crise de 2009 vidait les soutes (il n'y a plus rien à transporter),  elle est nommée Directrice générale adjointe d' « Air France Cargo », la branche la moins pétillante et dont les pertes sont les plus lourdes. Pendant quatre ans, elle enchaîne les plans de restructuration, taille dans les effectifs. Puis le groupe lui confie la direction du cargo, raconte un ancien dirigeant de l'entreprise. Elle avait su faire fonctionner le dialogue social. Elle était franche avec les syndicalistes. Le 1er janvier 2013, elle devient Directrice générale adjointe de l’activité « Passage Point » à Point Orly et Escales France, chargée du redressement du court courrier et le moyen-courrier, l'autre «boulet» d'Air France, dans le cadre du plan « TransForm 2015 » ». À ce titre, elle est membre du comité exécutif du groupe « Air France ». Elle est membre des conseils d'administration d' »Air France » et d' »Ingenico Group ». Un poste dangereux, où elle ne trouve pas ses marques, et qui l'incite à quitter le groupe en 2014, après avoir manifesté son opposition sur les choix stratégiques. Son passage chez Air France reste remarqué, notamment par une propension à affirmer ses convictions sur la stratégie d'entreprise

 

  • 6- Elle quitte ses fonctions chez Air France fin août 2014, et, contactée par Guillaume PÉPY également rencontré dans les cabinets des ministères mitterrandiens, devient le 18 novembre 2014 Directrice générale déléguée de la S.N.C.F. pour « assurer le pilotage stratégique et la cohérence économique » de l'entreprise dans le « contexte de profonde transformation » prévue par la réforme ferroviaire, officiellement Directrice Générale stratégies et finances du « Groupe public ferroviaire ». « Le management d'équipe, j'ai aimé cela tout de suite, racontait-t-elle à la veille de son arrivée au siège de la SNCF, à Saint-Denis. Je me suis même demandé pourquoi je n'avais pas fait ça plus tôt. On éprouve une gratification extraordinaire quand les choses se passent bien.» En mars 2016 Guillaume PEPY la nomme Directrice Générale de « SNCF Voyageurs », en remplacement de Barbara DALIBARD, à partir du 1er mai 2016. À ce titre, elle pilote l'univers Voyageurs de « S.N.C.F. Mobilités », rassemblant les activités Voyages (TGV), Transilien, TER et Intercités, mais également le programme « porte à porte » de l'entreprise, soit 15,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 70 000 salariés et 5 millions de voyageurs chaque jour. L'ancienne haute fonctionnaire assume pleinement sa conversion en cadre dirigeante depuis la fin de l'ère JOSPIN. Dans les deux entreprises, elle a conduit des programmes de transformation et de redressement. Elle était jusqu’alors candidate à la présidence de la R.A.T.P., mais finalement elle va devoir travailler avec les 270 000 hommes et femmes de la défense

 

  • 7- Florence PARLY est décrite par ses anciens camarades de Promo comme « discrète, très bosseuse, avec un sens très aigu de la fonction publique, et qui savait rire ».



Biographie réalisée par l’ASAF (sources ouvertes)

Source : asafrance.fr