INTERVIEW du général commandant la 11ème brigade parachutiste.

Posté le lundi 03 octobre 2016
INTERVIEW  du général commandant la 11ème brigade parachutiste.

Mon général, quels ont été les engagements de la 11e BP, depuis le début de l’année ?

La vocation de la 11e BP est d’être l’échelon d’urgence de l’armée française, de la France.

Au plan intérieur, nous avons mobilisé en moyenne un millier de parachutistes sur Sentinelle avec un pic à 1 600 dès le lendemain de l’attentat de Nice. Hors métropole, nous avons assuré des missions dans la bande sahélo-saharienne, essentiellement liées au largage et à l’engagement de nos commandos parachutistes. Dans le cadre de Chammal, une mission a également été conduite par le 17e RGP de Montauban avec le 3e RPIMa de Carcassonne, à Bagdad, essentiellement pour mentorer la 6e division irakienne. Quant à l’exercice franco-allemand Colibri, qui s’est très bien passé avec nos alliés, pratiquement tous nos régiments y ont participé et il s’achève symboliquement ce jeudi par une prise d’armes place du capitole avec nos amis allemands, américains, britanniques et espagnols pour la Saint-Michel.


Où en est le Pôle national des opérations aéroportées (PNOAP) , à Francazal ?

Il commence à sortir de terre. Liée à l’A400M, l’idée du PNOAP est simple : puisque cet avion est capable de porter nos forces vite, fort et loin, nous ferons partir directement de Toulouse l’échelon d’alerte aéroporté. Pour cela, nous aurons la capacité d’accueillir six A400M avec, sur l’emprise de Francazal, le commandement qui coordonnera l’action à mener entre aviateurs, «terriens» au sol et préparateur de l’action sur le territoire, notamment au niveau du renseignement. Voilà ce qui se développe autour de Francazal et du 1er RTP pour être capable de concentrer au centre de gravité de la Brigade parachutiste une plateforme d’excellence et d’expertise à partir de laquelle tous les moyens pourront être regroupés avant d’être envoyés à l’extérieur. Quant à l’état-major de la brigade, il devrait quitter Balma pour s’y installer à l’horizon 2020.


Comment se présente l’année 2017 ?

Avec ses effectifs renforcés de 7 000 à 8 500 parachutistes fin 2016, la 11e brigade parachutiste entrera dans un cycle de projection à partir du deuxième semestre 2017. Les premiers régiments qui devraient repartir, aujourd’hui, tel que planifié, devraient être le 1er RCP de Pamiers, en Côte d’Ivoire, puis le 3e RPIMa, le 2e REP (régiment étranger de parachutistes) et le 1er régiment de hussard en BSS (bande sahélo-saharienne), avec leurs appuis, le 17e RGP (régiment de génie parachutiste) et le 35e RAP (régiment d’artillerie parachutiste). Mais c’est une planification à 18 mois et elle peut donc évoluer.

Source : http://www.ladepeche.fr