Le ministère des armées n’aura pas à mettre la main à la poche pour financer le surcoût des opérations. LIBRE OPINION de Laurent LAGNEAU

Posté le dimanche 19 novembre 2017
Le ministère des armées n’aura pas à mettre la main à la poche pour financer le surcoût des opérations. LIBRE OPINION de Laurent LAGNEAU

Voilà un sujet de préoccupation en moins pour Mme le ministre des Armées, Florence Parly. Alors que, il y a encore quelques jours, elle ne pouvait dire avec certitude qu’elle obtiendrait de la part du ministère de l’Action et des Comptes publics les 300 à 400 millions d’euros nécessaires pour financer les opérations extérieures, c’est désormais chose faite.

« Nous avons été entendus sur une […] demande très importante que nous avions formulée au ministère des Finances. C’est le fait que le complément de financement pour les opérations extérieures viendrait par le canal de la solidarité gouvernementale », a en effet indiqué Mme Parly, ce 15 novembre, sur les ondes de RFI.
« Ce n’est donc pas le budget des armées qui contribuera à ce complément de financement, qui est nécessaire pour boucler le financement des opérations extérieures de l’année 2017 », a-t-elle précisé. « Le complément de financement dont nous avions besoin, de presque 400 millions d’euros, sera apporté par une contribution des autres ministères et donc le budget des armées n’aura pas à assurer ce complément », a encore insisté Mme Parly.

Pour rappel, les surcoûts liés aux opérations extérieures et intérieures (Sentinelle, ouragan Irma) devraient atteindre 1,5 milliards d’euros. Et il manquait donc au moins 350 millions d’euros au ministère des Armées pour faire face à ces dépenses, alors qu’il en avait déjà pris une très grande partie à sa charge avec l’annulation de 850 millions de ses crédits décidée en juillet dernier (auxquels il faut ajouter les 450 millions de dotation initiale). Le deuxième projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2017, présenté ce 15 novembre en Conseil des ministres, confirme « les annulations de crédits de près de 840 M€ nécessaires pour gager un montant équivalent d’ouvertures urgentes en décret d’avance et financer le surcoût des opérations extérieures du ministère de la Défense (sic) et les dépenses salariales pour l’Education nationale », explique Bercy.

Cela étant, si Mme Parly a remporté une bataille, il lui faut gagner la seconde, également très importante : obtenir le dégel de 700 millions d’euros. « C’est un sujet que j’ai traité depuis Dakar, puisque j’ai renouvelé des demandes que j’ai exprimées depuis quelques semaines, d’un dégel complet de ces crédits », a-t-elle confié à RFI. « La demande est en cours d’examen et je ne désespère pas, bien au contraire, de pouvoir obtenir une réponse dans les prochains jours », a-t-elle ajouté.

 

Laurent LAGNEAU
(OPEX 360)
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Source : www.asafrance.fr