LIBRE OPINION : Le Val-de-Grâce menacé de fermeture ?

Posté le jeudi 09 octobre 2014
LIBRE OPINION : Le Val-de-Grâce menacé de fermeture ?

Avis de l’ASAF :

Le Service de santé des armées (SSA) assure de façon exceptionnelle et unanimement reconnue, le soutien santé de l'armée française, en particulier celui des forces engagées dans les opérations extérieures.
Le Val de Grâce, dont le nom est une référence pour toute l'armée et pour un grand nombre de Français, est emblématique de l'excellence française du SSA. Sa fermeture illustrerait un volet du déclin de la France et de son armée.

 

Le Val-de-Grâce menacé de fermeture ?

Les restructurations ou suppressions d'unités de la Défense, qui devraient comporter des mesures de réorganisation des hôpitaux militaires, seront annoncées le 15 octobre, a-t-on appris aujourd'hui auprès du ministère.

La fermeture de l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris serait notamment à l'étude pour des raisons budgétaires, le président de la République devant encore rendre des arbitrages sur ce dossier. "Aucune capacité d'accueil et de soins ne sera supprimée en Ile-de-France", assurait-on aujourd'hui au ministère de la Défense: "Des précisions seront données le 15 octobre, lors des annonces du ministère de la Défense sur les réorganisations et restructurations 2015."

Selon une source proche du dossier, la "fermeture" du prestigieux hôpital Val-de-Grâce, au cœur de Paris, n'est pas à l'ordre du jour. Certaines activités pourraient en revanche être réparties dans d'autres établissements militaires, comme les hôpitaux Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) ou Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne).

Annoncées chaque automne depuis 2013, les restructurations, regroupements ou dissolutions d'unités de la défense, doivent permettre de réaliser d'importantes économies budgétaires pour respecter la trajectoire de la Loi de programmation militaire (2014-2019). Le Service de santé des armées (SSA), qui emploie 16 000 agents, avec un budget de 1,6 milliard d'euros, doit comme les autres services être mis à contribution.

En 2010, la Cour des comptes avait en effet pointé le déficit d'exploitation "hors normes" des neuf hôpitaux militaires français, mais les magistrats saluaient trois ans plus tard les efforts du SSA pour redresser les comptes. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s'était alors engagé à ne fermer aucun des neuf hôpitaux militaires répartis sur le territoire (Val-de-Grâce, Percy, Bégin, Robert Picqué à Bordeaux, Toulon, Marseille, Brest, Lyon et Metz). Mais les contraintes budgétaires et la suppression programmée de 7 500 postes dans les armées en 2015, en épargnant les unités combattantes, constituent un casse-tête pour la défense.

Attendue avant l'été, l'annonce des restructurations a ainsi été plusieurs fois repoussée.

Situé dans le quartier de Montparnasse, le Val-de-Grâce et ses 350 lits accueillent des patients militaires et civils. Des responsables politiques français et étrangers y sont régulièrement soignés. Outre les bâtiments historiques, l'hôpital moderne inauguré en 1979 doit faire l'objet d'importants travaux de rénovation.

 

Source : LeFigaro.fr avec AFP