LIBRE OPINION : Les « Foreign Fighters » étudiés

Posté le vendredi 10 avril 2015
LIBRE OPINION : Les « Foreign Fighters » étudiés

Actualité des forces – TTU one line -10 avril 2015.

Des réflexions internes au ministère de la Défense ont été lancées pour définir les moda­lités d’emploi des forces et les voies d’interopérabilité adaptées à l’évolution des menaces, quel que soit le théâtre d’opérations (OPEX et OPINT).

Le Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations (CICDE), dont la vocation est précisément de travailler sur les problématiques nouvelles liées à la transformation des armées, est notamment engagé dans cette dynamique. Parmi les types de nouvelles menaces transversales à prévenir et contrer, celle repré­sentée par les “combattants étrangers” en constitue l’une des plus préoccupantes pour la sécu­rité des intérêts – et des forces engagées – français à l’extérieur comme sur le territoire.

Aussi le CICDE s’est-il emparé du sujet en lançant un appel à concurrence pour une étude portant sur «les conséquences prévisibles en termes d’emploi des forces pour lutter contre le risque que repré­sente le phénomène des “Foreign Fighters”». Elle devra étudier «les mesures de prévention et de gestion de ces adversaires directement sur les théâtres d’opérations, mais également les mesures de maîtrise du risque à leur retour au pays».

La réflexion sera éten­due aux forces de sécurité intérieure, afin d’«envisager les voies d’interopérabilité et les canaux de coopération en la matière et les enjeux en termes de doctrine (sécurité intérieure/extérieure, sémantique – “guerre” contre le terrorisme, etc.)».

Mais là n’est pas le seul enjeu du choix de cette problématique. Si «la connais­sance des théâtres, les capacités militaires de rensei­gnement et de combat déployées parfois au contact direct de ces combattants» ont permis aux forces armées d’acquérir une expérience de ce phénomène, elles en sont aussi les victimes… en leur sein. La présence, encore rare mais remarquable, d’anciens militaires dans les rangs de groupes djihadistes, notamment en Irak et en Syrie, n’est pas à minimiser.

L’étude identifiera donc «les mesures de prévention permettant d’empêcher la radicalisation de militaires en activité ou fraîchement radiés des cadres. Elle pourra exploiter le Retex historique (idéologie communiste, décolonisation) et formuler des propositions (prévention, détection de signaux faibles, contre-ingérence, impacts protection défense, sûreté, gestion RH pour les militaires concernés».

Source : TTU on ligne