LIBRE OPINION : Lettre du Président de la Fédération Nationale des Amicales de Médaillés Militaires au Président de la République

Posté le lundi 18 mai 2015
LIBRE OPINION : Lettre du Président de la Fédération Nationale des Amicales de Médaillés Militaires au Président de la République

Monsieur le Président de la République

Réunis en assemblée générale le samedi 4 octobre, les représentants de nos amicales ont été appelés à débattre sur votre décision communiquée le 21 février 2014 concernant l’entrée au Panthéon de Pierre Brossolette, Geneviève De Gaulle-António, Germaine Tillion et Jean ZAY...


Aucune objection n’a été formulée sur les trois premières personnes nommées impliquées dans la résistance, en échange, à l’unanimité les adhérents se sont élevés contre l’hommage susceptible d’être rendu à Jean ZAY.

Si sa participation dans la résistance se trouve déjà quelque peu controversée son comportement en 1924, alors qu’il n’avait que 19 ans est condamnable sans aucune retenue.

Il a été l’auteur de cette honteuse poésie qu’il a intitulé « le drapeau » et dans laquelle il dit haïr ses sales couleurs, le traite d’immonde petite guenille et termine en écrivant cette phrase : « tu es pour moi de la race vile des torche-culs ».

Alors que certains prétextent de son « jeune » âge pour le disculper et que ce poème n’aurait pas du être diffusé, je puis vous assurer qu’il n’en est rien pour ceux qui se sont battus pour le drapeau.

Combien de jeunes résistants français de 19 ans (et moins) se sont battus pour ce drapeau pendant l’occupation et sont morts sans avoir le privilège de bénéficier d’un tel honneur que celui d’entrée au Panthéon.

Nous tenons à rappeler qu’à aucun moment Jean ZAY n’a renié, ni regretté son écrit infâme.

Je me fais donc le rapporteur de mes adhérents dans lesquels figurent d’anciens résistants, des présidents d’associations patriotiques, qui pour beaucoup d’entre eux portent les plus hautes décorations des ordres nationaux.

Je m’adresse à vous afin qu’il soit mis un terme à cette proposition, considérant que le drapeau a toujours été et reste le symbole de la République Française.

Je vous prie monsieur le Président de la République, de bien vouloir agréer les assurances de ma très haute et respectueuse considération.

Alain HAEGHE

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Source : Fédération Nationale des Amicales de Médaillés Militaires