POSTE : Le chef d'état-major des Armées Pierre de VILLIERS prolongé pour un an.

Posté le mercredi 12 juillet 2017
POSTE : Le chef d'état-major des Armées Pierre de VILLIERS prolongé pour un an.

En pleines escarmouches budgétaires avec Bercy, le Journal officiel annonce le maintien à son poste de Pierre de Villiers, atteint par la limite d'âge.

En plein psychodrame budgétaire, le Journal officiel du 12 juillet publie une nouvelle importante pour les armées : le maintien au « service actif » du général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées.

Atteint par la limite d'âge le 26 juillet 2017, date à laquelle il fête son 61e anniversaire, le général est prolongé d'un an par un décret de la ministre des Armées Florence Parly, signé le 30 juin.

La mesure n'est pas exceptionnelle. Mais elle n'était pas acquise d'avance. Elle permettra à cet officier de tradition, carré et très à cheval sur le respect des engagements pris envers les militaires, de demeurer au poste de chef d'état-major des armées pour un an, dans une période charnière et cruciale à tous points de vue. Engagées dans de multiples opérations intérieures (Sentinelle) et extérieures (Barkhane dans le Sahel, Chammal au Moyen-Orient, entre autres), les armées doivent surtout faire face en cette période à une forte tension budgétaire.

« Le prix de la paix, c'est l'effort de guerre »

Car la classique offensive estivale de Bercy a provoqué un choc. Les militaires avaient depuis longtemps fait savoir que – sauf à ce que le gouvernement réduise drastiquement leurs missions – ils doivent pouvoir compter sur un budget en augmentation. Après le tandem Hollande-Le Drian qui avait intégré la nécessité de revenir sur les réductions budgétaires incessantes depuis 1997, la campagne présidentielle avait suscité de telles inquiétudes que – fait très inhabituel – Pierre de Villiers avait estimé nécessaire de lancer un cri d'alarme avec un slogan-choc : « Le prix de la paix, c'est l'effort de guerre. » Quelques semaines plus tard, le futur président prenait à son compte la revendication du général de voir porter les budgets militaires annuels à 2 % du PIB. Des détails séparent certes les positions d'Emmanuel Macron et celles du général, mais rien de crucial. Le général fait désormais sienne la position officielle présidentielle. Il milite donc pour que les premières mesures budgétaires de la nouvelle présidence ne soient pas des réductions budgétaires que Bercy prétend anodines, ce qui n'est pas le cas.

Jean GUISNEL

Source : Le Point