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Billet du Président de l'ASAF : le soldat oublié du Président.


En décidant de rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dans la cour d’honneur des Invalides, haut lieu des gloires militaires nationales, le président de la République et chef des armées montre ainsi que le pays est en guerre contre les islamistes et que cette guerre concerne tous les Français, civils et militaires.   

 

 

Il est d’autant plus regrettable qu’il n’ait pas inclus dans son hommage le sergent-chef Alexis Guarato mort la veille des suites de ses blessures reçues au combat dans le Sahel. Il avait lui aussi 35 ans !

C’était l’occasion d’expliquer que la guerre se déroule sur deux fronts ce qui exige de la part de la Nation un effort exceptionnel associant tous les Français sans exception.

Le seul maintien des effectifs des armées à leur niveau actuel n’est absolument pas à la hauteur de la menace et de la riposte nécessaire.

Si monsieur Fabius, au début des années 90, déclarait qu’il fallait tirer les dividendes de la paix – la part du budget de la Défense est passé de 2,5% du PIB à 1,5% au cours du dernier quart de siècle – il faut aujourd’hui tirer les conséquences de l’état de guerre, remonter en urgence à 2,5% (nous étions à 3% du PIB en 1982 !) et poursuivre cet effort jusqu’à l’éradication définitive de l’ennemi tant celui de l’intérieur que celui de l’extérieur.

 

 

Henri PINARD LEGRY
Président de l’ASAF