Il n’y a pas de nation libre sans armée forte, ni de soldats victorieux sans le soutien indéfectible d’une nation rassemblée. L’Histoire nous l’enseigne, l’actualité nous le rappelle et l’avenir l’exige.. ...
Avec le président de la République, c’est le chef des Armées qui a été élu tandis que le Premier ministre et le ministre de la Défense viennent d’être désignés. Même si les questions de Défense n’ont pas fait la une de la campagne électorale, les Français n’ignorent rien de l’état critique dans lequel l’équipe précédente a laissé nos armées.
Contrairement à ce qui est dit et écrit par des observateurs mal informés ou mal intentionnés, la situation de nos armées, au cours des cinq dernières années, s’est considérablement dégradée au point d’être en limite d’implosion.Tous les responsables politiques et militaires du plus haut niveau estiment indispensable et urgente la remontée de l’effort de Défense à 2% du PIB...
L’ASAF a adressé aux candidats déclarés à l’élection présidentielle huit questions relatives à leur projet au regard de la fonction de chef des Armées et face aux problèmes cruciaux qui se posent à la Défense de notre pays aujourd’hui. Elle diffusera leurs réponses et ses remarques par le biais de son site et de ses lettres électroniques.
Depuis trois semaines, la tempête médiatique détourne l’attention des Français des problèmes essentiels qui se posent à notre pays. Plus que jamais, nos compatriotes s’interrogent, doutent, se querellent, se dénigrent. Pendant ce temps, l’image de la France se ternit chaque jour un peu plus. Notre pays s’affaiblit aux yeux du monde. Notre crédibilité s’effrite ...
L’article du chef d’état- major des Armées (CEMA), paru le 20 décembre dans Les Echos, a suscité de nombreuses réactions. C’est bien la preuve que les chefs militaires doivent s’adresser non seulement aux élus mais aussi aux Français par le canal des médias car leur discours est repris.
L’enseignement de l’Histoire est l’objet de bien de commentaires. C’est la preuve de l’attachement des Français à leur passé et de leur sentiment qu’elle est une source d’inspiration pour relever les défis auxquels la France est confrontée aujourd’hui.
La dissuasion est nucléaire et conventionnelle. Elle repose autant sur des capacités techniques et opérationnelles de haute valeur que sur un chef d’Etat crédible et une nation unie. C’est bien dans l’action politique quotidienne que se forge la dissuasion.
Le décret du 12 juillet 2016, portant création de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme, prévoit en son article 7 que cette médaille sera portée juste après l’ordre national du Mérite. Dans l’ordre protocolaire des décorations françaises, cette médaille primera donc sur les croix de Guerre et de la Valeur militaire décernées par le ministre de la Défense, mais aussi sur la médaille de la Résistance et sur la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement.
En 1980, la France dépensait pour sa défense près de 3 % de son PIB. Aujourd’hui, elle en consacre moins de 1,5 %. A-t-elle réduit ses ambitions ? La situation sécuritaire s’est-elle améliorée ? La dette a-t-elle diminué ? Non ! Ce choix est-il raisonnable ? Non !
L’ennemi n’est pas seulement Daech. C’est le totalitarisme islamiste comme l’étaient hier les totalitarismes nazi et communiste. C’est lui qui se développe aujourd’hui sous des formes nouvelles à travers de multiples organisations terroristes dont les nombreuses « filiales » d’Al Qaïda.
L’armée, engagée dans l’urgence pour protéger les Français après les attentats de 2015, voit remis en cause, à juste titre, son emploi dans la durée comme force supplétive de la Police et de la Gendarmerie.
Si 90% des Français ont confiance en leur armée en raison de la valeur des hommes et des femmes qui y servent, plus d’un Français sur deux estime que le budget actuel de la Défense ne permet pas à nos forces de remplir leurs missions et 70 % pensent qu’il faut moderniser les forces conventionnelles pour maintenir la crédibilité des armées (1). ...
Après un sénateur de la majorité qui demandait hier au chef d’état-major des Armées de faire taire les militaires à la retraite, c’est cette fois-ci un ancien Premier ministre qui affirme, devant un parterre de jeunes étudiants et dans une expression digne de nos meilleurs comiques: « les militaire peuvent réfléchir mais il y a des limites à ne pas dépasser ». Dans le même temps, mais en toute discrétion, le directeur de cabinet du ministre de la Défense envoie des lettres comminatoires à tous les officiers généraux dès lors qu’ils s’expriment sur des sujets d’actualité, en les rappelant à leur « devoir de réserve ».
A l’heure où nous commémorons le centenaire de la bataille de Verdun et alors que notre pays est envahi par la morosité dans laquelle il semble se complaire, nous devrions nous interroger sur les ressorts qui ont permis à des hommes, appartenant à toutes les classes sociales, aux niveaux scolaires et culturels les plus variés et dont les vies antérieures allaient de la plus confortable à la plus rude, de tenir.
Si, dès les premiers des trois-cent-un jours de la bataille (du 21 février au 18 décembre 1916), la résistance fut aussi acharnée, c’est parce que les combattants acceptèrent, de tenir le terrain à tout prix (formule souvent utilisée dans les ordres du jour des chefs) sans aucune tentation de révolte et souvent dans les pires conditions. Pourquoi ? Parce que ces hommes défendaient leur territoire tout autant qu’ils obéissaient à leurs chefs. Chaque soldat défendait avec acharnement son morceau de créneau, sur parfois à peine plus d’un mètre de terrain, parce qu’il avait conscience que derrière lui se tenait le pays tout entier et, en son sein, sa mère, sa femme ou encore ses enfants. Son moteur ? La force morale ! Verdun fut avant tout le triomphe des forces morales.
Le chef de l’État ayant déclaré que « la France est en guerre », il lui faut maintenant la conduire. Il appartient au Premier ministre de définir la stratégie générale et de mettre en œuvre de manière cohérente celles des différents ministères pour vaincre. Pour cela, il faut agir non seulement contre les terroristes actifs et identifiés, mais aussi, et simultanément, sur les causes plus profondes qui nourrissent un ennemi potentiel susceptible de se développer.
Où en sommes-nous, alors que le Premier ministre vient de déclarer, il y a quelques jours, que nous serons l’objet d’autres attaques de masse et qu’au Maroc, récemment, un attentat à l’arme chimique aurait été déjoué ?
Les résultats d’un récent sondage de l’IFOP au profit de la DICOD [1] méritent d’être connus et médités en particulier par les responsables politiques:
87% des Français ont une bonne opinion des armées françaises ;
70% des Français, contre 23%, estiment qu’il faut moderniser les forces conventionnelles pour maintenir la crédibilité des armées ;
52% des Français, contre 31%, estiment que le budget actuel de la Défense ne permet pas aux armées de remplir leurs missions de défense ;
enfin, 65 % des Français s’estiment mal informés sur les questions de Défense.
Au cours de l’année qui vient de s’ouvrir, sera commémorée, dans le cadre du cycle du centenaire de la Grande Guerre, la bataille de Verdun.
Verdun, ce ne fut pas seulement l’une des phases les plus aiguës de ce conflit et une bataille titanesque qui, si elle avait été perdue, aurait sans doute scellé l’issue de la guerre au profit de l’ennemi, ce fut aussi la confirmation du pacte conclu entre la Nation et son armée, 124 ans plus tôt, le 20 septembre 1792, sur le plateau de Valmy, au cours d’une autre bataille qui servit de fonts baptismaux à la République proclamée le lendemain. ...
Les massacres du vendredi 13 novembre à Paris nous rappellent cruellement que nous sommes en guerre et qu’à la guerre il n’y a pas de victoire possible sans une armée solide ayant l’appui d’un peuple déterminé et soudé qui fait corps avec elle. Aussi, les Français ont-ils le devoir, malgré la suspension du service national, de s’intéresser aux questions de Défense, de connaître leur armée, ses missions et ses moyens, ses spécificités, ses besoins, ses difficultés et ses insuffisances.
Au lendemain des attentats meurtriers survenus le vendredi 13 novembre 2015 à Paris et à Saint Denis, l’ASAF s’incline devant les morts, partage la souffrance des blessés et compatit à la douleur de nos compatriotes qui ont perdu un des leurs.