Lettre d'information ASAF de décembre 2022 : "L’Europe : un espace géographique où Noël est fêté partout"

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Lettre d'information - Décembre 2022

 

L’Europe : un espace géographique où Noël est fêté partout

Il y a 15 ans, le 13 décembre 2007, était ratifié le traité de Lisbonne

 

« S’inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe, à partir desquels se sont développées les valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie, l’égalité et l’État de droit… ». Voici le salmigondis qui aurait dû servir d’introduction au traité constitutionnel européen de 2004 qui, en définitive, n’a pas été ratifié, et qui ouvre le traité de Lisbonne de 2007 qui lui a été substitué. Cette formule est d’une rare malhonnêteté intellectuelle puisqu’elle nie, implicitement, que l’ « héritage religieux » dont parle le texte est, sur le continent européen, à 99 % chrétien. Il aura donc fallu tout le cosmopolitisme de l’élite technocratique européenne pour évacuer toute référence explicite aux racines chrétiennes de l’Europe. Cerise sur le gâteau, dans ce jeu d’esquive malsain, de convictions identitaires incertaines, de déni de soi-même, le président de la République française du moment, inspiré sans doute par sa pathétique propension à la repentance, a pesé d’un poids décisif.

Pourtant, relisons ce qu’écrivait Fernand Braudel en 1986[1]: « En fait, l’expérience carolingienne est à l’origine - ou, si vous préférez, elle a confirmé la naissance – de la Chrétienté et aussi de l’Europe, les deux termes étant alors identiques, comme deux figures géométriques qui, exactement, se recouvrent ».

Tous les historiens s’accordent pour dire que c’est du  Xou XIsiècle jusqu’au milieu du XVque le destin de la France et de l’Europe s’est joué de façon irréversible. Ces siècles sont au coeur de notre histoire. Or, précisément, dès les premières années du XIsiècle déferle sur l’Europe une vague de constructions d’églises nouvelles. Un chroniqueur de l’époque s’extasie : « C’était comme si le monde, en secouant son ancien costume, s’était redressé dans le blanc manteau d’églises nouvelles ». C’est le début de l’architecture romane qui, jusqu’au XIIe siècle, modèlera les paysages sur l’ensemble du continent. L’Europe alors se constitue et s’affirme ; elle se consolide, se cimente. Mais elle le fait justement parce qu’elle s’affirme chrétienne. Donnons à nouveau la parole à Fernand Braudel qui nous dit que dans cette période : « L’Europe n’est une que parce qu’elle est, en même temps, la Chrétienté ; mais la Chrétienté et, avec elle, l’Europe ne peuvent affirmer leur identité que face à l’autre. Aucun groupe, quelle que soit sa nature, ne se forme mieux qu’en s’opposant à un tiers. À sa façon, l’Islam aura participé à la genèse de l’Europe. D’où l’importance des croisades [2]»

Hou la la, monsieur Braudel ! Si vous teniez ces propos aujourd’hui, il n’est pas certain que votre agrégation d’histoire, vos douze diplômes de docteur « honoris causa » d’universités étrangères, votre Légion d’honneur[3] ou votre fauteuil à l’Académie française[4] vous épargneraient d’être traité d’affreux « islamophobe ». Pourtant, les musulmans intégristes, eux, ne s’y trompent pas et font référence plus volontiers que nous à cette période de notre histoire.  Ils continuent à nommer les Occidentaux et/ou les Chrétiens, car eux ont bien compris que  les deux se confondent : « les Croisés » !

Mais revenons à la déclaration introductive du traité de Lisbonne. On y fait référence à l’héritage humaniste de l’Europe. En vérité, c’est là une contrefaçon sémantique ayant pour objet d’éviter d’écrire « origine chrétienne de l’Europe ». Car, en effet, l’humanisme, c'est-à-dire « la position philosophique qui place l’homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs [5]» est, par définition, d’essence chrétienne. La reconnaissance de l’individu procède par nature du message évangélique et s’oppose à l’ « umma » de l’Islam, c'est-à-dire à la communauté des croyants qui seule compte. Cette souveraineté de la personne, son unicité, sa responsabilité, sa capacité à choisir et aussi à espérer, qui n’ont rien à voir avec la forme dévoyée qu’est l’individualisme qui, hélas, nous submerge aujourd’hui, sont, par nature, d’essence chrétienne et européenne. Ce sont d’ailleurs ces notions qu’ont reprises les philosophes des Lumières sous une forme sécularisée. Elles constituent l’antithèse du caractère inéluctable de la destinée du musulman tout entier contenu dans la formule récurrente « Inch Allah ! ».

Ces quelques rappels historiques en même temps que théologiques devraient permettre d’éclaircir certaines zones d’ombre qui obscurcissent la pensée de certaines bonnes âmes et qui jouent chez elles le rôle de ce que Freud appelait le « continent noir » quand il évoquait la psychologie féminine :

  • La Turquie a-t-elle jamais eu vocation à rejoindre un jour l’Europe, quand bien même serait-elle devenue alors un modèle de démocratie ? La réponse est évidemment non !
  • Est-il normal, acceptable, souhaitable, utile, nécessaire de donner des gages aux « autres » (selon la terminologie de Braudel)  en gommant la croix rouge de nos véhicules sanitaires militaires  ou en demandant à nos militaires féminins de porter le tchador sous prétexte que nous sommes chez eux (la plupart du temps à leur demande), alors que, sur le territoire national, ceux qui se revendiquent de l’Islam prient dans nos rues ? De la même façon la réponse est non !
  • Peut-on refuser aux Ukrainiens de s’intégrer à un ensemble « qui place l’homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs » ? Là encore, la réponse est non !

Inscrite dans le marbre d’un ersatz de constitution, la non référence à ses racines chrétiennes a scellé le destin de l’Europe. Celle-ci a opéré un virage identitaire et a renoncé à ses valeurs de civilisation. « Inch Allah ! ».

 

La rédaction de l’ASAF

 

[1]Dans son livre L’identité de la France, tome 2 Les hommes et les choses,  page 105.

[2] Ibid. page 149.

[3] Grade de commandeur.

[4] Élu au fauteuil d’André Chamson en 1984.

[5] Définition du dictionnaire Larousse.

 

 

 


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