ANNIVERSAIRES

Posté le jeudi 18 juin 2020
ANNIVERSAIRES

18 juin 1429 : bataille de Patay (près d’Orléans).  

Événement majeur de la guerre de cent ans qui voit la victoire du Dauphin et Jeanne d’Arc sur les troupes anglaises de Talbot. Si Orléans a eu un grand retentissement moral, en revanche sur un plan purement tactique et opératif, la campagne de la Loire qui s’achève à Patay est beaucoup plus décisive.

Les archers anglais n’ont pas eu le temps de se protéger derrière les épieux taillés qu’ils disposent habituellement autour d’eux pour se protéger d’une attaque. Les reconnaissances françaises repèrent leurs positions à la suite de une maladresse anglaise et donnent l’alerte : l’avant-garde française (1 500 hommes) commandée par les capitaines La Hire, de Loré et de Xaintrailles attaque les archers anglais qui fuient. Ensuite, la cavalerie lourde française charge et parvient pour la première fois depuis la défaite d’Azincourt à obtenir un franc succès.

La victoire de Patay fait suite aux combats victorieux de Jargeau, Meung et Beaugency du 12 au 16 juin, et clôt une campagne éclair au cours de laquelle Jeanne d’Arc a repris l’initiative (souvent contre l’avis de ses grands subordonnés). Elle ouvre les ponts de la Loire et la route de Reims. Désormais plus rien ne peut arrêter Jeanne d’Arc jusqu’à son but politique : faire sacrer le Roi.

Les Anglais qui s’étaient retirés en bon ordre d’Orléans quelque semaines plus tôt et qui avaient gardé toute leur force combattive, sont démoralisés et incapables d’arrêter Jeanne.

L’expression « mettre la pâtée » vient de là. 

 

18 juin 1635 : la Martinique devient française (Mer des Caraïbes).  

Venant de Saint Christophe, les deux colons français Jean du Plessis d’Ossonville et Lienard de l’Olive prennent possession de l’île au nom du roi de France. Celle-ci, bien que découverte en 1493 par les Espagnols n’est pas encore colonisée et est peuplée par les Caraïbes. Un mois plus tard, d’Esnambuc envoie 100 hommes affermir la prise de possession. 

 

18 juin 1694 : débarquement anglais repoussé (Camaret – Bretagne).  

Louis XIV, informé par son service de renseignement que les Anglais préparent un débarquement en Bretagne pour profiter du départ de la flotte française vers la Méditerranée, dépêche en urgence le lieutenant-général Vauban et le nomme commandant militaire de Brest (de tout le littoral breton en fait) car ce dernier a inspecté quelque temps auparavant l’ensemble de la côte Atlantique et de la Manche et en connait les forces et faiblesses. Il a si bien mis en alerte les habitants côtiers que ceux-ci repoussent facilement et sans pertes importantes le corps expéditionnaire du contre-amiral Osborn. 

Ce dernier perd 800 des 1 200 hommes qu’il tente de débarquer, y compris le général Tollemash commandant l’assaut. La plage de Camaret est rebaptisée Trez Rouz (plage rouge) en raison du sang versé.

Cette victoire française est d’autant plus significative qu’elle est obtenue par seulement deux compagnies franches renforcées dans la nuit par une compagnie des milices provinciales de Guyenne. Il faut aussi souligner l’importance de la tour de Camaret que Vauban avait préalablement fait fortifier et armée pour défendre la plage, envisageant un débarquement possible à cet endroit.

 

18 juin 1815 : défaite de Waterloo (Belgique).  

Napoléon Ier, revenu de son exil sur l'île d'Elbe depuis moins de 100 jours, doit affronter la septième coalition. Il choisit d'attaquer les Anglais (Wellington) avant qu'ils ne se regroupent avec les Prussiens (Blücher) mais se heurte à une forte résistance. Le combat est indécis jusqu'à l'arrivée des Prussiens qui débandent l'armée française. Erreurs (de Ney et Napoléon), retards (Grouchy qui s’entête à Wavre) et trahisons (de Bourmont) alliés à la belle combativité des alliés, expliquent la défaite française. C'est la fin. Quatre jours plus tard, l'empereur abdique. 

À noter aussi l’action d’éclat d’un autre général français, Cambronne, lui aussi entouré d’Anglais, qui n’a pas fait de discours et se serait contenté d’un seul mot !

 

18 juin 1917 : décret créant la DGGSM.  

La direction générale de la guerre sous-marine placée sous l’autorité du contre-amiral Merveilleux du Vignaux est créée pour faire pièce à la menace allemande. 

 

18 juin 1940 : appel radiophonique du général de Gaulle (Londres).  

C’est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la BBC depuis Londres dans lequel il appelle à ne pas cesser le combat contre l’Allemagne nazie. Ce discours – très peu entendu sur le moment mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères – est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole. 

 

18 juin 1940 : évacuation des réserves d'or de la Banque de France (Brest).  

Face à l’avance allemande inexorable, les réserves d’or de la banque de France sont transférées par train à Brest (mi- mai 1940), comme en 1870 d’ailleurs. Ces près de 2000 tonnes d’or (dont 170 de la Banque de Belgique) sont finalement chargées à bord de la première division de croiseurs auxiliaires commandée par le contre-amiral Cadart, lorsqu’il devient évident que les Allemands ne peuvent plus être contenus. Une partie de cet or est déjà en route pour Halifax (Canada) depuis quelques jours. L’autre partie ne quitte Brest que quelques heures avant l’arrivée des troupes allemandes et se dirige vers Dakar. Le trésor connait tout au long de la guerre un périple intéressant, excitant les convoitises les plus diverses. 

 

18 juin 1953 : décès de l’As des as (Paris).  

Caporal au début de la Première Guerre mondiale, René Fonck la termine lieutenant et totalise 75 victoires aériennes homologuées (sans compter 52 victoires probables).
Il termine sa carrière militaire au grade de colonel puis devient député.
Il est l’As des as français de la guerre aérienne. 

 

18 juin 2010 : décès du général Bigeard (Toul).  

Marcel Bigeard a débuté dans l’armée comme soldat de 2e classe en 1936 et a terminé son parcours comme général de corps d’armée (1974) puis secrétaire d’État à la Défense (1975-1976. 
Véritable légende militaire dès son vivant, il est l’une des figures les plus illustres des parachutistes, ayant été de presque tous les combats de son époque (Campagne de France, Résistance, Indochine, Algérie). 
Ses cendres reposent à Fréjus au Mémorial des guerres en Indochine. 
Quand Lartéguy publie en 1960 Les Centurions, c’est un hommage, de son vivant, à Bigeard. 

 

Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr

Source : www.asafrance.fr