ANNIVERSAIRES

Posté le lundi 19 octobre 2020
ANNIVERSAIRES

19 octobre 202 (avant Jésus Christ) : bataille de Zama (Tunisie).

Les 50 000 soldats d'Hannibal (général carthaginois) sont vaincus lors de la deuxième guerre punique par Scipion l'Africain (général romain) et ses 40 000 romains. Hannibal avait prévu de percer et désorganiser les lignes romaines avec ses 80 éléphants de combat mais Scipion créé des couloirs dans ses défenses où passent naturellement les pachydermes qui se font attaquer sur les flancs. Certains, apeurés rebroussent chemin et sèment la panique dans leurs propres rangs. Les  2e et 3e lignes romaines prennent à revers les Carthaginois occupés par la 1ère ligne romaine. Une explication supplémentaire pour la défaite : la trahison de Massinissa, commandant la cavalerie Numide.

Le bilan est lourd : 20 000 soldats carthaginois périssent contre 1 500 Romains. Cette bataille affaiblira définitivement Carthage qui 53 ans plus tard, lors de la troisième guerre punique, sera à nouveau vaincue par Rome après un siège de 3 ans

 

19 octobre 1781 : victoire de Yorktown (Guerre d'indépendance américaine).

Fin août, en provenance des Antilles, l’amiral de Grasse entre dans la baie de la Chesapeake (Virginie) avec 3 000 hommes. L’armée de Washington fait sa jonction avec les Français le 26 septembre, interdisant à l’armée de lord Cornwallis installée à Yorktown l’accès à la mer. Les alliés alignent 15 000 hommes dont 6 000 Français commandés par Rochambeau. Ces derniers, formés aux combats des théâtres d’opération européens, maîtrisent la guerre de siège. Cette expérience militaire devait s’avérer décisive pour prendre la place, alors que Cornwallis peine à communiquer avec son supérieur Clinton, qui continue de penser que l’objectif réel des alliés est New York. Les forces de Washington et de Rochambeau se rapprochent de Yorktown, tandis que Cornwallis replie les siennes, soumises à des tirs d’artillerie de plus en plus rapprochés. Isolés, les Britanniques tentent de vaines sorties.

Sans espoir d’être secouru, Cornwallis capitule avec les honneurs de la guerre le 19 octobre 1781.

La Fayette écrit à Vergennes, ministre des Affaires étrangères de Louis XVI : « La pièce est jouée, monsieur le comte, et le cinquième acte vient de finir. » De fait, la prise de Yorktown précipite la fin des opérations militaires ».

 

19 octobre 1813 : fin de la bataille de Leipzig (Allemagne).

Même si les Alliés de la  6e coalition déplorent plus de pertes que la Grande Armée (environ 60 000 contre 50 000) à l’issue de ce que l’on appelle aussi, la bataille des Nations, celle-ci sanctionne l’incapacité de Napoléon à vaincre de manière nette l’ensemble de l’Europe liguée contre lui. C’est lors de cet affrontement que meurt le maréchal Poniatowski : resté face à l’ennemi pour couvrir la retraite de Napoléon, il est pris au piège lorsque les sapeurs français font sauter, trop tôt, le seul pont sur la rivière Helster.

Blessé à trois reprises lors des combats, il tente néanmoins de franchir à la nage le cours d’eau mais meurt noyé, pendant que 12 000 de ses hommes sont faits prisonniers.  Jozef Antoni Poniatowski est l’un des rares généraux étrangers (Polonais) à avoir été élevé à cette dignité. Il a son nom sous l’arc de triomphe.

 

19 octobre 1917 : début de la guerre électronique (Paris).

Après avoir constaté que les raids de zeppelins allemands (équipés de goniomètres) utilisent pour se diriger le signal TSF émis par la Tour Eiffel, le colonel Férié lance des contre-mesures. Le signal que reçoivent dorénavant les dirigeables, leur indique un émetteur de la station T.S.F. de Lyon La Doua au lieu de Paris.

Le 19 octobre, l’un des derniers raids de dirigeables allemands (11 zeppelins) ayant Londres pour cible se solde par la perte des 2/3 des aéronefs lors de leur voyage retour. Seuls 3 appareils réussissent à rallier l’Allemagne après avoir fait un très grand détour par le Sud de la France. La guerre électronique est née.

 

19 octobre 1952 : Bigeard se replie (Rivière noire).

Le 6e BPC (chef de bataillon Bigeard) atteint la Rivière Noire avec tous ses blessés, après 60 km parcourus en 2 jours sous le harcèlement ennemi.

Parachuté le 17 octobre près de Tu lé pour faciliter le repli des postes de Muong Chen, Gia Hoï et Nghia Lo situés à l’Est de cette rivière, il a efficacement résisté aux attaques de la division 308 avant de se replier sur ordres. Bien qu'attendu au col de Tu Lé par des éléments ennemis de la division 312, il réussit à passer grâce à ses deux compagnies d’arrière-garde qui finissent par être ont été submergées.

L’Adjudant Peyrol, chef du poste de Muong Chen appuyé par deux cadres français, le sergent Cheron et le marsouin Destournel et 43 partisans thaïs, tiendra 3 heures de plus pour couvrir le repli du 6e BPC. Il n'atteindra la Rivière Noire, avec 16 survivants, que le 6 novembre. après avoir parcouru plus de 200 km dans la jungle.

La 32e promotion de l’Ecole Militaire Interarmes 1992-1994 porte le nom de « Combats de Tu-Lé ».

 

Rediffusé sur le site de l'ASAF :www.asafrance.fr
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Source : www.asafrance.fr