ANNIVERSAIRES

Posté le jeudi 26 novembre 2020
ANNIVERSAIRES

26 novembre 1741 : prise de Prague.

 Dans le cadre de la guerre de succession d’Autriche, le futur maréchal de Saxe est envoyé par Louis XV en renfort auprès de l’Electeur de Bavière. Maurice de Saxe assiège Prague lorsqu’il apprend qu’une armée autrichienne arrive sur ses arrières. Risquant d’être pris en tenaille, il ordonne tout simplement la prise immédiate de Prague sous peine d’être écrasé. A la nuit tombée, un « commando » escalade les remparts profitant d’une attaque de diversion de l’Electeur de Bavière. Le lieutenant-colonel Chevert et le sergent Jacob Pascal avec quelques grenadiers neutralisent les sentinelles et abattent le pont-levis par lequel s’engouffre la cavalerie de Maurice de Saxe. Prague restera française jusqu’en janvier 1743, date à laquelle la garnison restante se rendra aux Prussiens avec les honneurs. 

Le dialogue entre Chevert et Jacob au moment de la préparation du coup de main est savoureux :

Tu veux monter le premier camarade ?

• Oui, mon colonel.

• Quand tu seras sur le mur, la sentinelle va crier « Wer da ? »

• Oui, mon colonel.

• Elle tirera sur toi.

• Oui, mon colonel.

• Elle te manquera.

• Oui, mon colonel.

• Tu la tueras.

• Oui, mon colonel.

Et tout s’est déroulé comme annoncé.

 

26 novembre 1812 : début de la bataille de la Bérézina (Biélorussie). 

 Feintant les Russes qui l'attendent à Borissov, Napoléon ordonne au général Eblé de construire à Studienka deux ponts sur la Bérézina pour faire franchir son armée poursuivie par Koutouzov et Witgenstein. Commencés dans la nuit du 25 au 26 novembre, les ponts sont achevés à midi et permettent le franchissement immédiatement. Cet exploit technique repose directement sur le sacrifice des 400 pontonniers d'Eblé qui, à l'imitation de leur chef, travaillent dans l'eau glacée. Eblé meurt lui aussi 15 jours plus tard des suites de ce bain hivernal prolongé.

Le terme Bérézina a curieusement glissé dans le registre sémantique de la catastrophe alors que précisément, la bataille de la Bérézina est une réussite tactique de portée stratégique : la Grande armée aurait dû périr noyée dans les glaces ou écrasée par Koutouzov. (Suite le 27 et le 28 novembre).

 

26 novembre 1849 : assaut final contre l'oasis de Zaatcha (Algérie).  

Parce qu’ils jalousent l'aisance économique inhabituelle des sédentaires acquise avec l'arrivée des bureaux arabes, les nomades organisent une rébellion en profitant des rumeurs venues de métropole après la révolution de 1848. Bou Zian, chef militaire et religieux dirige avec talent la rébellion de la région des Zibans. L'épisode est particulièrement sanglant. Chaque camp combat avec un acharnement que les exactions et provocations des deux bords expliquent sans les excuser. Sous les ordres du général Herbillon, quelques grands noms de l'armée d'Afrique font leur apparition; Bourbaki, Canrobert, de Lourmel, de Barral,... L'oasis fortifiée et entourée d'un fossé inondé est finalement prise d'assaut (26 novembre) après deux mois de siège et de combats »urbains» particulièrement meurtriers.

 

26 novembre 1851 : bombardement de Rabat et Salé (Maroc). 

La cargaison d’un navire français ayant été pillée par la population de Salé, la République française envoie une escadre commandée par le contre-amiral Dubourdieu pour demander réparation. Devant le refus des Pachas, la flotte bombarde et détruit les forts des deux villes. Ce bombardement est l’épilogue de plusieurs siècles d’affrontements car les pirates de ce port s’attaquaient à tout navire de Méditerranée ou d’Atlantique. Salé est historiquement la ville pirate par excellence.

 

26 novembre 1916 : naufrage du cuirassé Suffren (Golfe de Gascogne). 

Rentrant de la campagne des Dardanelles après une escale au Pirée (Grèce) où il a embarqué une centaine de permissionnaires, le Suffren est coulé au petit matin par le sous-marin allemand U.52. Les autorités françaises ont longtemps cru que le Suffren fragilisé par des avaries subies durant les Dardanelles, avait coulé lors d’une tempête d’autant que le capitaine du U.52 pensant avoir envoyé par le fond un bâtiment anglais ne l’a jamais revendiqué. Aucun survivant. 628 hommes d'équipage et 22 officiers dont son commandant le CV Guépin.

 

26 novembre 1939 : incident de Mainila (Finlande). 

Des tirs d'artillerie sur le village de Mainila tuent 4 soldats soviétiques. Le gouvernement soviétique accuse immédiatement la Finlande et réclame un retrait immédiat des troupes finlandaises de l'isthme de Carélie, près (à portée de canon) de Leningrad, présentant la présence des troupes finlandaises dans la région comme un « acte hostile». La Finlande répond le lendemain en proposant un retrait mutuel des troupes, mais l’URSS maintient ses accusations et dénonce unilatéralement le traité de non-agression russo-finnois de 1932. Une enquête –finlandaise- démontrera que l'artillerie soviétique est responsable des tirs du 26 novembre.  Le 30 novembre, Les forces soviétiques envahissent la Finlande ; la guerre d'hiver débute. La puissante armée soviétique, disposant de moyens humains et matériels nombreux, va essuyer de nombreux revers face à la valeureuse petite armée finlandaise, bien préparée.

 

26 novembre 1965 : lancement d’Astérix (Hammaguir - Algérie). 

La France devient la 3e puissance spatiale avec la réussite du lancement d’une fusée Diamant-A qui met sur orbite le satellite  Astérix.

 

Source photo : Site de l'ECPAD  

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