ARMEE DE TERRE : Les sections militaires intégrées appuient les sapeurs-pompiers

Posté le mercredi 16 novembre 2022
ARMEE DE TERRE : Les sections militaires intégrées appuient les sapeurs-pompiers

ZOOM SUR
Les sections militaires intégrées : Les autres soldats du feu


 

Les sections militaires intégrées ont été remises sur pied pour prêter main forte aux sapeurs-pompiers. Composées de soldats issus de divers régiments, elles appuient les forces de la sécurité civile sur le terrain. Formées et encadrées par les unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile, leur action a été indispensable.


En réponse à la sollicitation du président de la République, l’armée de Terre a réinstauré les sections militaires intégrées (SMI), en sommeil depuis 2016. Leur rôle : renforcer et soulager l’action des sapeurs-pompiers mobilisés. Pour pouvoir être engagés, les soldats se sont formés auprès des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile* (UIISC). Cette année, six SMI en ont bénéficié. Le commandant Mickaël, adjoint du chef du bureau opérations instruction à l’UIISC 7 de Brignoles, développe : « Les sections font un travail de pionnier. Elles sont les “petites mains” des spécialistes sur le terrain. Les tâches sont souvent ingrates et dures physiquement, mais indispensables ».

 

Parmi les missions qui leur incombent : traitement des lisières, lutte contre les reprises de feux, travaux de déforestage, prévention, surveillance. Une SMI ne s’engage jamais seule. Elle est nécessairement accompagnée d’un conseiller technique issu d’une UIISC, en charge de se coordonner avec les sapeurs-pompiers sur place.

 

« Un engagement rapide »

 

Particularité cette année : la superficie à traiter et l’absence de forces pré-positionnées sur le secteur du Sud-Ouest. « Il a fallu organiser une logistique et mobiliser des moyens complémentaires au dispositif habituel », explique l’adjudant-chef Julien, conseiller technique à l’UIISC 7. Il a formé les deux premières SMI, armées par la 11e brigade parachutiste. Il raconte : « Après ma désignation, j’ai eu deux jours pour organiser l’instruction destinée à transmettre aux soldats les connaissances de base du feu de forêt et les règles de sécurité. Mon objectif : fournir les outils nécessaires à leur emploi immédiat sur le terrain ».

La théorie était suivie de mises en situation pour leur apprendre à dérouler des tuyaux, aspirer ou encore manipuler le matériel spécifique comme le seau-pompe. « J’ai senti les prémisses d’un engagement rapide dès les premières heures de la formation », ajoute-t-il. Raison pour laquelle elle a été raccourcie à vingt-quatre au lieu de trente-six heures. L’emploi des SMI a duré un mois et demi au total.

 

« Des échanges positifs et constructifs »

 

Pour le lieutenant Armand, chef de peloton au 1er régiment du train parachutiste (1er RTP), tout s’est passé très vite. Début août, il a pris le commandement d’une SMI composée de vingt-trois hommes : « Nous avions très peu d’informations au départ. Après seulement deux jours de formation, nous avons été envoyés sur le terrain dès le jeudi, pour une durée indéterminée ». Au final, sa section y passera trois semaines. Une expérience de commandement enrichissante pour lui. Pour tous, une occasion d’élargir leur horizon.

« Personne ne s’attendait à ce que le travail soit aussi intense physiquement. Nos échanges avec le SDIS et les UIISC ont été très positifs et constructifs. Nous avons vraiment pris conscience de leur métier, souvent méconnu », souligne le lieutenant. Le sentiment de se rendre utile, la reconnaissance de la population de Gironde… autant de raisons de rendre fiers l’officier et sa section, ravie de la mission.

 

Engagés en Guadeloupe et au Pakistan

 

85 sapeurs-sauveteurs des Formisc interviennent actuellement en Guadeloupe, à la suite des ravages causés par la tempête Fiona, ainsi qu’au Pakistan, pays frappé par d’intenses inondations, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères. L’UIISC 7 et l’UIISC 1 déploient simultanément deux ʺmodules traitement de l'eauʺ pouvant produire jusqu’à 225 000 litres d‘eau potable par jour au profit des populations sinistrées. Il s’agit des 3e et 4e détachements ʺtraitement de l’eauʺ engagés en un an par les Formisc, après deux interventions en Haïti en août 2021 et à Madagascar en février 2022.

*Les UIISC, des unités polyvalentes et réactives : 262 sapeurs-sauveteurs sont en permanence d’astreinte et prêts à partir en trois heures, sur tout type de catastrophe naturelle et NRBC, tant en France en renfort des services de secours territoriaux, qu'à l'étranger en qualité de primo-intervenants. Militaires détachés pour emploi auprès du ministère de l’Intérieur, les sapeurs-sauveteurs des Formations militaires de la sécurité civile (Formisc) constituent l’échelon national d’urgence de la sécurité civile.

 

 

Ministère des Armées, Terre Information Magazine
16/11/2022

 

   🖱 Retour à la page actualité


 

Source : www.asafrance.fr