ARMEES : Démonstration d'excellence aux JO de Tokyo

Posté le jeudi 12 août 2021
ARMEES : Démonstration d'excellence aux JO de Tokyo

À Tokyo, 13 des 33 médailles ont été décrochées par des athlètes appartenant à l’Armée des champions.

La France doit une nouvelle fois une fière chandelle à ses forces armées. Pas uniquement parce que ses troupes assurent au quotidien la sécurité des Français sur le territoire et à l’extérieur, mais aussi parce que ses représentants ont porté haut les couleurs du pays aux Jeux olympiques de Tokyo. Au Japon, les athlètes des trois armées (Terre, Air, Marine) et de la Gendarmerie nationale ont glané 13 médailles sur les 33 obtenues au total (dont 5 médailles d’or sur les 10).

Si certaines semblent couler de source compte tenu des disciplines concernées (l’or pour le gendarme Jean Quiquampoix au tir, voire les 4 médailles en escrime), d’autres étaient un peu moins évidentes (l’argent pour les marins Charline Picon et Thomas Goyard en planche à voile).

Cette belle moisson fait évidemment de ce corps le principal pourvoyeur de breloques durant la quinzaine nippone. Le bilan est même en amélioration par rapport à il y a cinq ans, à Rio. Au Brésil, les sportifs faisant partie de ce que le ministère des Armées a baptisé « Armée des champions » (ex-bataillon de Joinville, basé à Fontainebleau) avaient glané 29 % des médailles tricolores, soit 12 podiums.

Cette année, 54 sportifs issus des trois armées et de la Gendarmerie nationale avaient été appelés à Tokyo, soit 17 de plus par rapport à il y a cinq ans. Un taux de participation record au sein de la délégation française et surtout un taux de réussite assez exceptionnel : 14 « athlètes-militaires » - soit un sur quatre -, sont revenus avec une (ou deux) médaille(s) autour du cou ! La ministre des Armées, Florence Parly, a ainsi logiquement tenu à saluer « le niveau d’excellence » de ces champions, « dignes ambassadeurs de l’ensemble du ministère. Par leurs résultats exceptionnels et leur engagement de chaque instant, ils contribuent à renforcer le lien entre nos armées et la nation ».

Porte-drapeau de la délégation française à Tokyo, et double médaillée d’or en judo, Clarisse Agbegnenou incarne la réussite de ce programme, qui sert l’armée mais aussi le sport de haut niveau en France. Comme ses frères et sœurs d’armes, la judokate, promue au printemps dernier adjudant de gendarmerie, a profité pleinement de l’accompagnement socioprofessionnel du sportif de haut niveau. Une opportunité qu’il ne faut pas rater lorsqu’on sait les difficultés rencontrées par beaucoup de leurs compatriotes pour poursuivre, ces derniers mois en raison du Covid-19, leur préparation parallèlement à leur activité dans le civil : pour beaucoup, le confinement a rendu tout simplement impossible l’accès aux salles et aux terrains.

La réussite d’Agbegnenou, de l’escrimeuse Manon Brunet, du rameur Hugo Boucheron et consorts pourrait inciter des athlètes à suivre le sillon tracé et tenter leur chance au sein de l’Armée des champions, véritable corps d’élite olympique, en vue de Paris 2024. Qu’ils sachent que la sélection, sur dossier, est relevée. Le candidat doit d’abord avoir un potentiel olympique réel et être inscrit sur les listes de haut niveau du ministère des Sports. Il doit ensuite afficher sa motivation à l’idée de s’engager dans l’armée et porter les valeurs de ce corps.

Cela tombe bien, celles-ci ne sont pas éloignées de celles du sport. « Que cela soit dans le judo ou dans la gendarmerie, je ressens que les valeurs sont communes. La patrie, le travail, le courage, la modestie, les deux mondes sont très proches. Les policiers et les gendarmes vont au front, se mettent en première ligne pour aider et protéger la population, tout comme nous, sportifs de haut niveau qui allons au bout de nous-mêmes pour décrocher la victoire, atteindre nos objectifs », confiait ainsi Clarisse Agbegnenou avant de s’envoler pour Tokyo, où l’attendait au bout du chemin le métal doré.

Ils seront nombreux (20), comme elle, issus de l’Armée des champions, à vouloir monter dès le 24 août sur les podiums aux Jeux paralympiques dans la capitale du Japon. Et faire aussi bien, si ce n’est mieux, que leurs brillants compatriotes valides, même si la barre a été placée haut.

Gilles FESTOR
Le Figaro

Source photo : Ministère des Armées

 Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr
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Source : asafrance.fr