ATTENTAT : La barbarie, les paroles et les actes

Posté le dimanche 18 octobre 2020
ATTENTAT : La barbarie, les paroles et les actes

Au moment où Sophie Pétronin, délivrée des djihadistes dont elle semble raffoler, exprimait l’utopie radicale de la générosité devenue folle au point de pactiser avec la barbarie, voilà que sa monstruosité tentaculaire nous suffoque en plein jour.
Elle nous offre le terrifiant et lamentable spectacle de la France sidérée confrontée à la décapitation d’un professeur d’histoire. Son bourreau âgé de 18 ans a été abattu par la police.

Mais ne nous faisons pas d’illusion.

L’obscurantiste égorgeur enfermé dans des croyances d’un autre âge incapable de comprendre la subtilité de notre culture de la liberté que le professeur tentait d’expliquer, n’est pas un cas isolé ou un fou, comme chercheront à l’expliquer les adeptes de l’édulcoration qui, depuis de longues années, ferment les yeux sur la menace en traitant de fascistes ceux qui la dénoncent.

Le geste sanguinaire, inhumain et insupportable n’est que l’expression émergée, extrémiste et meurtrière de ce que pensent des pans entiers de la population française non assimilée, récemment encore identifiée par un sondage révélant que 75% des jeunes musulmans rejetaient la loi de la République à laquelle ils disaient préférer « la Charia ».

En lui-même, la violence du chiffre est déjà une alerte. Il illustre d’abord l’échec de l’enseignement scolaire incapable de diffuser la véritable signification de la connaissance critique à une population restée obstinément enfermée dans la soumission à la loi coranique vue par les obscurantistes comme « la mère des sciences ».

L’effarante proportion de trois jeunes musulmans sur quatre est aussi le terreau du « séparatisme », fracture irrémédiable d’une société traversée par la « haine » de ce que nous sommes. Depuis trop longtemps, les hommes politiques français tétanisés par les risques d’une guerre civile, ont laissé cette lèpre proliférer dans nos entrailles.

Faut-il rappeler que cet égorgement n’est pas le premier. Il y a quatre ans déjà, le 26 juillet 2016, le Père catholique Jacques Hamel, âgé de 86 ans, avait été égorgé dans son église de Saint-Etienne du Rouvray par deux terroristes islamistes. L’horreur de cette haine avait atteint son paroxysme quand un paroissien, Guy Coponet, alors âgé de 86 ans, avait été obligé par ses infâmes et très lâches bourreaux de filmer l'assassinat avec son téléphone avant d'être lui-même poignardé.

Depuis ces événements tragiques qu’avons-nous fait d’autre que parler, bomber le torse et promettre des mesures ?

Ironie macabre de la situation, l’égorgement d’un professeur surgit comme l’annonce d’un fléau infernal moins de trois mois après le discours du ministre de l’Intérieur venu se recueillir à Saint-Etienne du Rouvray. Il disait que « l’assassinat du Père Hamel avait touché toute la France en son cœur et son esprit », ajoutant que « mettre à mort un prêtre c’était tenter d’assassiner une partie de l’âme nationale ».

Belles paroles en effet qu’il est aujourd’hui si douloureusement facile de compléter en évoquant l’assassinat d’un professeur, symbole s’il en est de ce qui nous distingue de l’enfermement coranique d’où l’esprit critique est tragiquement absent et auquel tant de jeunes musulmans français disent pourtant se soumettre.

La barbarie, la France et l’Europe y furent déjà confrontées il n’y a pas si longtemps.

Des hommes politiques qui resteront dans nos mémoires, y ont fait face exprimant « quoi qu’il en coûte » une détermination sans faille, refusant de composer sans esprit de recul, en dépit de ceux qui ne cessèrent de promouvoir le poison des compromissions.

Ces hommes, nous les connaissons. Ils font la gloire de la France et de la civilisation occidentale. Ils s’appellent Lyautey, seul haut responsable politique et militaire de ce monde en pleine effervescence, dont le cercueil aux Invalides comporte une épitaphe en arabe ; Charles de Gaulle qui en 1940, ayant refusé le compromis avec l’obscurantisme de la haine, brûla tous ses vaisseaux pour continuer le combat outre-Manche. 

Mais l’archétype presque universel au 20e siècle de cette capacité de rigueur décisionnelle implacable et lucide – certains diront cynique – fut Winston Churchill.

Premier Lord de l’Amirauté devenu Premier ministre, il avait la conscience aigüe que la puissance de la Royal Navy était un atout majeur, peut-être vital, de Londres dans sa lutte contre le Reich.  

Le 3 juillet 1940, sans tergiverser, ni écouter les adeptes du compromis, il donna l’ordre à l’amiral Somerville de couler la flotte française à Mers El Kebir dont les chefs, Gensoul et Maurice Le Luc, hésitaient sur la conduite à tenir, pourtant claire, compte tenu de ce qui s'était passé en France tout juste deux mois avant.

De Gaulle qui se chauffait du même bois que Winston ne lui en pas voulu, même si les plus de 2 000 morts français et la destruction de nos grands croiseurs lui causèrent une indicible souffrance.

Les hommes politiques qui aujourd’hui continuent d’hésiter sur la conduite à tenir face à la menace islamiste, effrayés par les risques de guerre civile, feraient bien de réfléchir à l’inflexible fermeté d’âme dont ces hommes firent preuve pour le salut de leur pays et de la France.  

Du point de vue de Londres et de la résistance à la sauvagerie du IIIe  Reich, la décision de Churchill était la bonne. C'est le même sens des priorités qui l'animait quand, en 1940, il refusa les demi-mesures qu’on lui conseillait et décida de dégarnir les escortes des convois de l'Atlantique pour consacrer des dizaines de navires de la Navy à la traque et à la destruction du Bismarck

Considérant que le croiseur de 41 000 t, plus puissant, mieux armé et plus rapide, constituait une menace mortelle, il avait fait le choix de sacrifier la sécurité des convois contre les « pleureuses » qui résistaient à ses ordres. « Je dis tous les moyens ! » avait-il sèchement répondu à tous ceux qui tergiversaient.

Messieurs les politique qui hésitez encore, souvenez-vous de cette fermeté d’âme de Churchill : « Je dis tous les moyens ! ». N’écoutez pas la cohorte d’empoisonneurs médiatiques et intellectuels dont la France produit des charrettes.
Se targuant de haute morale en traitant leurs contradicteurs de fascistes, ils tiennent toujours le haut du pavé intellectuel français.

Nous les connaissons. Les uns sont insensibles aux églises qui brûlent mais leur fond de commerce est de faire croire, à la moindre critiqueque les musulmans seraient les nouveaux juifs aux portes des chambres à gaz.
D’autres qui sont experts du « décolonialisme », creusent sans mesure le sillon unique de notre culpabilité en Algérie ; des hypnotiques « racisés » ne voient la France qu’en « noir et blanc », dressant depuis les bancs de l’Assemblée nationale « la république blanche esclavagiste » contre la longue cohorte noire des anciens esclaves.  

Les « déconstructeurs » de l’Occident héritiers suicidaires de Jean-Paul Sartre disloquent à longueur d’articles les armatures de la civilisation qui nous porte ; d’autres enfin, sautant par convenance électorale, d’une repentance à l’autre, ne cessent de flageller la France et son histoire.

Messieurs les décideurs qui avez réclamé les suffrages et la confiance des Français vous voilà à l’heure du choix. C’est celui de la France, de sa culture et de son histoire. Souvenez-vous de Winston Churchill et de Charles de Gaulle et cessez d’écouter la rumeur du poison. Il est temps de passer de la parole aux actes.

 

François TORRÈS
Officier général (2s)

 Rediffusé sur le site de l'ASAF :www.asafrance.fr
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Source : www.asafrance.fr