CORONAVIRUS : La première arme contre le coronavirus, c’est la cohérence !

Posté le samedi 21 mars 2020
CORONAVIRUS : La première arme contre le coronavirus, c’est la cohérence !

Les Français provoquent l’ire de leur président qui les accuse d’être indisciplinés et de ne pas respecter les consignes. Mais n’importe quel chef militaire vous le dira : l’obéissance à un ordre nécessite pour le moins que celui-ci soit cohérent.

Or, dans la crise qui nous occupe, les autorités politiques qui se sont appuyées, nous ont-elles dit, sur les avis des experts médicaux, ont envoyé à leurs concitoyens des messages parfaitement incohérents.

La première colère présidentielle fut provoquée par le constat de nombreux citoyens se promenant, le samedi 14 mars après-midi, dans les parcs ou sur les berges des fleuves des grandes villes. Il faisait beau, et le Premier ministre avait annoncé la fermeture des restaurants, cafés, cinémas et autres lieux de loisirs et de détente pour le soir même minuit. Mais il avait aussi annoncé la tenue du premier tour des élections municipales le lendemain. Qu’ont alors pensé les Français ? Tout cela n’est pas si grave puisque l’on maintient les élections municipales. Si celles-ci ne sont donc pas un foyer de contagion alors, marcher dans les parcs non plus. Le maintien du premier tour et l’annulation du second ont donné le sentiment aux Français d’une impréparation et ont laissé penser que les politiques avaient des priorités où leur intérêt personnel n’était pas absent. Incohérence mortifère.

Mortifère en effet, parce que pendant un temps et alors que chaque jour comptait, et après que l’on nous ait dit que 98% des gens qui attrapaient cette « gripette » en guérissaient aisément, les Français n’ont pas, de ce fait, compris les mesures de confinement prises et les ont mal respectées.

Les leçons ont-elles été tirées ? Et bien non puisque à l’heure où je rédige ce billet, le métro parisien circule toujours. Tous les spécialistes le disent : il s’agit là du plus grand vecteur de contamination qui soit, un véritable bouillon de culture. La raison invoquée est de permettre aux personnels soignants de se rendre sur leurs lieux de travail. Mais puisque nous sommes en guerre et qu’il faut vaincre quoi qu’il en coûte, il devrait être possible, comme pour la Victoire de la Marne, de réquisitionner pour eux les taxis. Incohérence encore.

Chers gouvernants attention ! A l’échelle de la planète, ce virus aura, outre son pouvoir destructeur, la capacité à montrer du doigt ceux qui se révéleront de vrais chefs et ceux qui auront failli.

 

Gilbert ROBINET
Secrétaire général de l’ASAF

Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr 

Source : www.asafrance.fr