Discours de clôture de l’Université de Défense de Florence PARLY (extraits)

Posté le samedi 14 septembre 2019
Discours de clôture de l’Université de Défense de Florence PARLY (extraits)

Extraits du discours de Florence PARLY, ministre des Armées
de clôture de l’Université de Défense
prononcé à Avord le 13 septembre 2019

 

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Souveraineté technologique

Il y a certains domaines, comme le cyber, où nous ne pouvons pas accepter de dépendre d’acteurs extra-européens. Notre supériorité opérationnelle dépend étroitement de notre souveraineté technologique et par effet d’entrainement de notre souveraineté économique. Nous devons avoir notre propre façon d’innover, en France et en Europe. Ce n’est qu’en développant une industrie de défense nationale et européenne que nous aurons des entreprises fortes et capables d’innover au profit de nos armées et plus généralement de la société. Investir dans notre économie de défense, c’est stimuler l’innovation technologique et de fait, renforcer notre souveraineté militaire.

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La primauté du soldat

Quant à notre résilience sur le terrain, c’est avant tout celle de nos soldats. Car peu importent les moyens numériques, les ruptures technologiques du futur, l’infaillibilité de nos systèmes, si nous n’avons pas les hommes et les femmes de qualité pour prendre les décisions politiques et militaires, pour agir et combattre dans des environnements et avec des équipements dégradés. Nous aurons besoin de militaires « a-technologiques », capables de s’orienter avec une boussole ou de naviguer à vue. Car la supériorité opérationnelle du futur n’est pas seulement technologique : la formation de nos militaires, la résilience de nos armées, le moral de nos troupes, la détermination de nos hommes et de nos femmes, aucun outil technologique ne pourra jamais les remplacer.

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L’arme cyber

Organiser notre cyberdéfense est une priorité, et depuis longtemps. Mais la véritable nouveauté, c’est que nous sommes désormais prêts à employer l’arme cyber, en opérations extérieures, à des fins offensives. Nous considérons désormais l’arme cyber comme une arme opérationnelle à part entière que nous emploierons isolément ou en appui de nos moyens conventionnels, pour en démultiplier les effets.  En cas d’attaque cyber contre nos forces, nous nous réservons le droit de riposter, dans le respect du droit, par les moyens et au moment de notre choix. Nous nous réservons aussi, quel que soit l’assaillant, le droit de neutraliser les effets et les moyens numériques employés. 

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Loi de programmation militaire (LPM)

Une LPM qui, comme l’a rappelé le président de la République le 13 juillet dernier, sera respectée. J’aurais l’occasion de détailler prochainement le contenu du budget 2020 lors de la présentation du projet de loi de finances en conseil des ministres à la fin du mois.  

 

 

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