DOSSIER NAPOLEON. 2021 : Bicentenaire de la mort de Napoléon

Mis à jour le 04 mai 2021
DOSSIER NAPOLEON. 2021 : Bicentenaire de la mort de Napoléon
 

Le 13 Vendémiaire, sacre républicain de Bonaparte

L’année 2021 marquera le bicentenaire de la mort de Napoléon. Le général Michel Franceschi nous fait découvrir ici et partager dans les prochains numéros quelques unes des innombrables facettes, souvent méconnues, parfois dénigrées, de ces 20 ans d’histoire de France. En complément, nous évoquerons, dans la rubrique Culture de cette revue, certains des ouvrages que l’auteur a déjà édités à l’occasion de cet anniversaire. Souhaitons que la repentance ne conduise pas nos autorités et nos médias à altérer voire à effacer cette incomparable page grandiose de notre histoire.

En cet automne 1795, le jeune général Napoléon Bonaparte se trouve à Paris en attente d’un hypothétique départ en mission à Constantinople, faute du commandement militaire important qu’aurait dû valoir au « capitaine canon » sa brillante victoire à Toulon sur les Anglais en décembre 1793. Son refus d’un commandement en Vendée contre les Chouans (« Jamais mon épée contre le peuple ») l’a même rendu suspect au pouvoir politique. Battant le pavé, découragé et famélique, il se morfond à Paris, désespérant de son avenir.
 
Dans le pays, l’inquiétude est générale. Ayant succédé à l’Assemblée législative le 21 septembre 1792, la Convention nationale est en situation politique précaire, menacée sur ses deux ailes.
À gauche, les derniers partisans jacobins de Robespierre, surnommés les « Sans-culottes », ne se résignent pas à leur perte du pouvoir et entretiennent une sanglante agitation dans tout le pays. À Paris, elle a tourné à l’insurrection populaire du 21 au 24 mai. Le faubourg Saint-Antoine s’est soulevé et a fait le siège de la Convention. La sévère répression du général Menou, allié à la « jeunesse dorée » royaliste, n’a pu empêcher l’extension des troubles en province, notamment dans le Midi. Avant de se dissoudre, la Convention adopte la Constitution de l’an III le 22 août 1795, ouvrant le Directoire.
À droite, toute à la répression des ultras jacobins, la Convention finissante n’a pas vu venir le putsch royaliste fomenté en Angleterre par le comte d’Artois. Son plan fait converger trois actions bien coordonnées :
- l’intensification de l’agitation royaliste dans la capitale ;
- une diversion tactique à l’ouest sous la forme du débarquement dans le Morbihan de « l’armée catholique et royale », forte de 4 000 émigrés, transportée par la marine anglaise, et commandée par Puysaye et d’Hermigny ;
- enfin, le coup de grâce donné à la Convention par un puissant assaut armé des Tuileries, son siège, par les puissantes sections royalistes de Paris, dans une capitale logiquement affaiblie par l’engagement de forces militaires sur le front ouest.

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