ENERGIE : Si la Russie envahit l'Ukraine, «il n'y aura plus» de gazoduc Nord Stream 2

Posté le vendredi 11 février 2022
ENERGIE : Si la Russie envahit l'Ukraine, «il n'y aura plus» de gazoduc Nord Stream 2

Les États-Unis font valoir que cette infrastructure dote Moscou d'un levier énergétique et stratégique trop important, alors qu'une escalade militaire en Ukraine est crainte par Washington.

Le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont vanté leur harmonie lundi 7 février à Washington dans la crise autour de l'Ukraine, mais n'ont pas vraiment réussi à parler de la même voix sur le très controversé gazoduc Nord Stream 2.

«Si la Russie envahit (l'Ukraine), cela veut dire des chars et des troupes qui traversent la frontière de l'Ukraine, encore une fois. Alors il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin», a dit Joe Biden au sujet de ce gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne, déjà construit mais qui n'est pas encore entré en fonctionnement. Le président américain n'a toutefois pas précisé comment les États-Unis pourraient couper cette infrastructure sous-marine reliant directement la Russie à l'Allemagne.

À ses côtés lors d'une conférence de presse commune, le chancelier allemand, pressé de questions sur le sujet, n'a lui pas été aussi explicite. États-Unis et Allemagne sont «absolument unis» sur les sanctions à infliger à la Russie si jamais elle attaquait, a assuré Olaf Scholz, en ne veillant à ne pas mentionner nommément Nord Stream 2. Il a toutefois déclaré qu'à son avis, il ne fallait «pas mettre sur la table» d'emblée toutes les mesures de représailles possibles.

L'Allemagne a «toute la confiance des États-Unis»

La question Nord Stream 2 pèse depuis des années sur les relations entre Washington et Berlin, mais elle a pris une acuité toute particulière avec la crise autour de l'Ukraine. Les États-Unis font valoir depuis longtemps que cette infrastructure dote Moscou d'un levier énergétique et stratégique trop important. Joe Biden s'était toutefois laissé convaincre l'an dernier par l'ancienne chancelière Angela Merkel de suspendre des sanctions américaines qui pesaient sur le projet.

Le président américain a malgré tout voulu afficher sa bonne entente avec Olaf Scholz lundi. Joe Biden a assuré que l'Allemagne et son dirigeant avaient «toute la confiance des États-Unis», à l'heure où la position allemande face à la Russie est jugée trop précautionneuse par de nombreux commentateurs américains. Olaf Scholz a lui estimé que les deux nations pouvaient «compter l'une sur l'autre».


Source : Le Figaro avec AFP

Date : 07/02/2022



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Source : www.asafrance.fr