GALILEO : Un an après son lancement, le GPS européen est encore peu utilisé. LIBRE OPINION de Stéphane GALLOIS.

Posté le dimanche 17 décembre 2017
GALILEO : Un an après son lancement, le GPS européen est encore peu utilisé. LIBRE OPINION de Stéphane GALLOIS.

Le système de géolocalisation européen fonctionne depuis un an et de nouveaux satellites ont été lancés cette semaine par Ariane. Pourtant l’outil reste largement inutilisé par le grand public, au contraire de son concurrent américain. Pourquoi ?

La constellation Galileo, opérationnelle depuis un an ce vendredi 15 décembre, s’est étoffée de quatre satellites cette semaine. Pourtant, rares sont encore les utilisateurs de ce concurrent du GPS. Malgré sa meilleure précision, le système de géolocalisation européen n’est pas intégré dans les appareils grand public que sont les smartphones et les « GPS » portables ou embarqués. Galileo a été lancé il y a un an seulement Le système européen de géolocalisation fonctionne depuis le 15 décembre 2016. Avec les quatre satellites lancés mardi 12 décembre par la fusée Ariane V, la constellation en compte désormais dix-neuf opérationnels. Quatre satellites de plus seront lancés en 2018 et les derniers avant 2020, pour atteindre le nombre de trente.
D’ores et déjà, le système fournit une précision équivalente, voire supérieure, à celle du GPS américain. Et il devrait, à terme, surclasser largement ses concurrents (GPS, Glonass russe, Beidou chinois) en autorisant une localisation au mètre près, voire moins. Il est uniquement utilisé par des entreprises... et par l'armée Pour l’instant, seuls des professionnels et des entreprises utilisent Galileo, et encore de manière largement expérimentale. Tous voient en effet dans la précision du système européen un atout important pour le développement des futurs moyens de transport autonomes (drones, véhicules en route libre…). Il est par exemple en test à la SNCF pour assurer l’espacement entre les trains.
Pour les armées aussi, Galileo est essentiel. Il permet de s’affranchir des risques de défaillance, accidentelle ou volontaire, du GPS. En France, la fourniture de récepteurs militaires compatibles GPS/Galileo devrait commencer l’année prochaine.

Mais il commence à débarquer sur vos téléphones Très rares sont les téléphones portables équipés d’une puce Galileo à ce jour. Pour deux raisons. D’abord parce que les principaux concepteurs de smartphones ne sont pas européens. Ensuite parce qu’en industriels avisés, la plupart des fabricants ont attendu que Galileo fasse ses preuves avant de se lancer. Outre Huawei et l’espagnol BQ, qui furent les premiers à proposer des téléphones bi-compatibles, le système européen est seulement accessible sur quelques smartphones dont les tout derniers iPhone 8 et X d’Apple ainsi que sur le S8 de Samsung. Au grand bénéfice de la précision de leurs services de localisation, notamment dans les villes. La situation est la même avec les « GPS » portables : le leader mondial Garmin vient seulement de sortir, en juillet, son premier GPS compatible Galileo. Quant à nos voitures, elles seront systématiquement équipées de puce bi-compatibles dans les prochaines années, faisant ainsi entrer Galileo dans notre quotidien… Presque à notre insu.

 

Stéphane GALLOIS
(OUEST France)
Source de rediffusion : www.asafrance.fr

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