HISTOIRE : L’épopée du Lancaster PB 265 immatriculé UL-V2
Le 25 juillet 1944, un bombardier Lancaster Avro du 576e Bomber Squadron de la RAF, s’est écrasé dans le marais de CARQUEBUT, près de La Caucherie, au retour d’une mission de bombardement sur STUTTGART.
Parti de sa base d’ELSHAM WOLDS, LINCOLSHIRE, en ANGLETERRE à 21 h 08, le 24 juillet 1944, il rejoignait une flotte de 415 Lancaster et 138 Halifax.
L’appareil a été gravement endommagé par un avion de chasse allemand vers 01 h 00 sur ORLEANS.
Le pilote, Robert Joseph SARVIS, 27 ans, de l’USAAF, United States of America Air Force, dont c’était la 19e mission, ordonna alors l’abandon du Lancaster.
Le sergent BALFOUR, mécanicien, sauta. Il sera récupéré par les réseaux de la Résistance.
Mais le pilote réussit à stabiliser l’appareil.
Il décida d’aller se réfugier dans la zone libérée le 6 juin 1944.
C’est en survolant CARENTAN, que l’appareil fut achevé par la DCA américaine …
SARVIS fit alors sauter le reste de son équipage.
Il demeura à bord jusqu’au crash, vraisemblablement pour que son avion ne s’écrase pas au hasard.. Un de ses bras a été retrouvé sur les lieux.
Des fouilles entreprises en 1990 ont permis de retrouver une botte de vol contenant le bas d’une jambe.
Ces restes sont inhumés au cimetière de COLLEVILLE SUR MER, Section B, Rangée 5, Tombe 38.
L’avion, tout comme l’équipage, était britannique:
Sergent-mécanicien Alexander BALFOUR (RAF, Royal Air Force),
Sergent-navigateur Robert T GORDON (RCAF, Royal Canadian Air Force),
Sergent-bombardier John Morrison „Jackie“ WEIR (RAF), 21 ans
Sergent-radio Jack COATES ( RAF), 20 ans *
Sergent-mitrailleur E REED (RAF),
Sergent-mitrailleur T. A.“Tom“ CLARK (RCAF).
Tous sont portés comme „évadés“ sur les documents. Ils sont tous rentrés en Angleterre sains et saufs.
Selon les témoignages des membres de l’équipage, Robert T.GORDON, John Morrison „Jackie“ WEIR et Jack COATES, rien n’aurait empêché Robert Joseph SARVIS, le pilote de 27 ans, de sauter avec ses compagnons. GORDON déclare que WEIR a aidé SARVIS à ajuster son parachute pour sauter...
Rien, sinon le sens du devoir et de l’honneur du commandant de bord qui, tel le capitaine d’un navire, reste le dernier aux commandes...
Ce geste héroïque a, sans nul doute, permis d’épargner les vies d’habitants de notre région.
Il n’est que légitime de témoigner à Robert Joseph SARVIS admiration et reconnaissance en lui consacrant un monument.
* Jack COATES est décédé à l’âge de 21 ans, lors de sa 29e mission, son avion ayant été porté disparu.le 20 février 1945 ...
Passants, ayez une pensée pour ces hommes qui ont risqué leur vie pour préserver notre liberté.
