Jean-Vincent PLACÉ, « réserviste citoyen » au 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP) ? LIBRE OPINION de Jean-Dominique MERCHET.

Posté le mercredi 11 avril 2018
Jean-Vincent PLACÉ, « réserviste citoyen »   au 13e  régiment de dragons parachutistes (13e  RDP) ? LIBRE OPINION de Jean-Dominique MERCHET.


En mai 2016, l’Opinion révélait que Jean-Vincent Placé souhaitait devenir colonel dans la réserve citoyenne au 13e régiment de dragons parachutistes, l’une des unités du Commandement des opérations spéciales. L’affaire avait fait un certain bruit…


Suite aux récentes mésaventures alcoolisées de l’ancien dirigeant écologiste - il sera jugé le 11 juillet devant le tribunal correctionnel pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents - le président de l’amicale du 13e  RDP précise que «  Monsieur Jean-Vincent Placé n’a jamais été admis à la qualité d’officier de la réserve opérationnelle du régiment  ». C’est tout à fait exact. Voici comment les choses se sont finalement passées.


Alors secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État et de la simplification, Jean-Vincent Placé avait manifesté sa volonté de l’intégrer, via la réserve citoyenne avec le grade de colonel. Contrairement à la réserve opérationnelle, celle-ci correspond plus à une distinction honorifique qu’à une fonction effective. De nombreux responsables politiques en font partie dans diverses unités.

 

Cette demande, formulée par un membre du gouvernement, avait évidemment retenu toute l’attention des états-majors et des cabinets. On y vantait «  la fibre patriotique  » du secrétaire d’État et les nécessités du « rayonnement » de l’armée de Terre. Au 13, toutefois, après la surprise initiale, on traînait sans doute un peu les pieds, notamment du fait de l’insistance quelque peu frénétique de Jean-Vincent Placé.
Il suffisait d’attendre : en mai 2017, exit Jean-Vincent Placé avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement. L’affaire est enterrée sine die.

Dans les milieux proches du 13, on explique que le régiment n’a pas besoin de « people dans le dispositif », privilégiant les personnes qui peuvent « appuyer l’outil dans la discrétion ».


Une discrétion qui n’est manifestement pas la qualité première de l’ancien dirigeant écologiste.

Jean-Dominique MERCHET 
(
L'Opinion, Secret Défense)

 

Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr

Source : www.asafrance.fr