Les forces aériennes stratégiques (FAS)

Posté le vendredi 26 juillet 2019
Les forces aériennes stratégiques (FAS)

 

 

Dissuasion nucléaire : les forces aériennes stratégiques
Exposé initial

 

(Extraits du compte rendu d’audition du général Bruno Maignet Commandant les forces aériennes stratégiques devant la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale 12 juin 2019)


 

Général Bruno Maigret, commandant des forces aériennes stratégiques (depuis 1 an).

Monsieur le président, c’est un honneur d’être parmi vous aujourd’hui. Mesdames et Messieurs les députés, je vous remercie de m’accueillir pour cette audition.

La dissuasion est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, par conviction mais certainement aussi en raison de mon parcours professionnel. J’ai en effet servi dans toutes les fonctions en matière de dissuasion. J’ai fait de la mise en œuvre au sein de l’escadron 2/4 Lafayette puis à la tête de la base de Luxeuil. J’ai également servi deux fois au sein de l’État-major des forces aériennes stratégiques, comme officier rédacteur puis comme chef d’état-major. Enfin, et il s’agit peut-être du poste qui m’a le plus marqué, j’ai été chef de la division des forces nucléaires de l’état-major des armées.

Ma conviction, que j’aimerais partager aujourd’hui avec vous, c’est que la dissuasion n’est pas une affaire de spécialistes. Elle est l’affaire d’hommes et de femmes qui croient à la capacité de nos armées à assurer la survie de la France, au nom du président de la République.

Ma vision des forces aériennes stratégiques est claire : elles assument la crédibilité opérationnelle de la dissuasion, grâce à des équipages nucléaires particulièrement aguerris et soutenus par l’ensemble de l’armée de l’Air, qui partira toute entière au combat pour infliger les dommages inacceptables qui pourraient être ordonnés par le président de la République.



Mise en perspective historique de la dissuasion

Le président Hollande a prononcé un discours sur la dissuasion en février 2015, et le président Macron a souhaité, très rapidement après sa prise de fonction, - je cite : « rendre visite à celles et ceux qui assurent la permanence de notre posture au sein de nos deux composantes, sous-marine et aéroportée, lesquelles sont toutes deux indispensables et complémentaires. »

Il est particulièrement heureux que le sujet soit ainsi à l’ordre du jour, car nous vivons actuellement la troisième rupture stratégique dans ce domaine.

La première rupture stratégique, ce fut la construction de la force de frappe française, décidée dans les années 1950. En 1959, décision a été prise de fabriquer le Mirage IV. Le 8 octobre 1964 est la date historique de la première alerte : 62 Mirage IV sont sur les bases aériennes, et forment avec les C-135 un système d’arme capable de décoller avec un préavis de 15 minutes.

L’important, dans cette première construction de la dissuasion nucléaire, c’est l’ambition nationale, cette vision à long terme qu’a su mettre en œuvre l’État. La décision du général de Gaulle en 1959, dont la mise en œuvre s’est poursuivie jusqu’en 1972, avec la mise en service opérationnel des sous-marins et du plateau d’Albion, a débouché en dix ans sur la constitution de la triade nucléaire française. L’effort financier consenti – 1 % du PIB annuel – associé à une ambitieuse volonté politique, ont contribué à structurer la VRépublique autour de notre stratégie de défense.

Il y a eu structuration sur le plan politique, avec le rôle particulier du président de la République, qui a la responsabilité d’engager les forces ; et structuration sur le plan industriel, avec le développement de géants, tels que Dassault, Ariane, Électricité de France, qui a accompagné le développement de la dissuasion.

La deuxième rupture stratégique est marquée par la pérennisation de notre outil de dissuasion. Après la chute du mur de Berlin, chacun attendait les dividendes de la paix : l’Europe n’avait plus d’ennemis sur son sol. Cependant, et cela est certainement l’une des conséquences de la fin de la Guerre Froide, plusieurs conflits ont éclaté : la guerre du Golfe en 1990-1991, la guerre de Bosnie-Herzégovine, en 1992-1995, et le Kosovo, en 1998-1999. À cette époque, nous avons assisté à une bascule d’efforts entre le nucléaire et le conventionnel.

Un certain nombre de décisions majeures ont alors été prises, telles que la réduction de six à quatre du nombre de sous-marins lanceur d’engins (SNLE), la réduction de quatre à trois de celui des escadrons nucléaires – aujourd’hui, il n’en reste que deux –, la fin des essais nucléaires et la fermeture du plateau d’Albion.

Cette évolution stratégique a fait basculer notre modèle de défense vers un modèle plus interventionniste. Toutefois, et c’est ce que je retiens, les décideurs ont choisi de préserver le cœur du cœur de notre défense, à savoir la dissuasion. Car la question qui compte en dissuasion est « est-ce que le monde sera plus sûr dans 25 ans ? » Et les outils dont nous disposons actuellement ont été financés dans les années 1990-2000.

Ce qui est rétrospectivement impressionnant, c’est cette continuité de l’effort de l’État : le président Chirac a annoncé la fin des essais nucléaires en 1995, et c’est Manuel Valls, Premier ministre socialiste, qui inaugure le laser mégajoule en 2014, sur le site du CEA. Cette capacité à voir loin, avec un effort financier régulier et une vision partagée du bien commun, qui transcende les partis, est structurante en matière de dissuasion.

La troisième rupture stratégique, c’est maintenant – et Nicolas Roche vous en a parlé – avec un monde totalement déstructuré, des accords internationaux que l’on bat en brèche et des tentatives d’évitement de la dissuasion, par le haut ou par le bas, sur d’autres champs de manœuvre. Nous sommes à l’heure des choix, avec le renouvellement des composantes de la dissuasion, attendu en 2 035 pour la composante nucléaire aéroportée et en 2 038 pour la composante océanique.

 

La grammaire nucléaire

Une fois posés ces éléments de contexte, permettez-moi d’en venir à présent à quelques explications sur la « grammaire nucléaire ». Vous en connaissez les principes, mais j’aimerais insister sur quelques points, et notamment sur ce que nous entendons par « stricte suffisance ».

Le cœur de la dissuasion, c’est la crédibilité, qui repose sur trois piliers : la crédibilité politique, incarnée par le président de la République ; la crédibilité opérationnelle, portée par les FAS et la FOST ; et la crédibilité technique, assumée par la DGA, les industriels et le CEA. Un ensemble de principes se sont dessinés et agrégés pour former, dans les années 1960 ce que nous appelons la grammaire nucléaire, qui n’a fondamentalement pas ou peu changé en 55 ans. Néanmoins, si le périmètre de la dissuasion est stable, certaines notions ont connu quelques évolutions.

Les deux piliers majeurs de cette grammaire sont les notions d’« intérêts vitaux » et de « dommages inacceptables ».
Seul le président est compétent pour apprécier ce que sont ces intérêts vitaux, c’est-à-dire à quel moment et à quel seuil d’agression il engagera les forces nucléaires.

La notion de « dommages inacceptables » a, quant à elle, un peu évolué. Le général de Gaulle parlait des 27 millions de morts qu’avaient connus les Soviétiques lors de la Seconde Guerre mondiale, et en déduisait que pour les dissuader, il fallait être en mesure de leur en infliger 40 millions. Ce n’est plus le modèle d’aujourd’hui, et le discours du président Hollande en 2015 l’a confirmé. Il est désormais question de centres de pouvoir et non plus de centres démographiques. Nous avons coutume de dire que « l’inacceptabilité de la riposte doit être acceptable pour le décideur ». Cela est fondamental et structure, notamment, la philosophie du renouvellement de nos composantes.

Qu’est-ce, ensuite, que la « stricte suffisance » ? Elle revêt trois aspects.
Le premier est d’ordre opérationnel : comment garantir au président de la République que nous serons en mesure d’infliger des dommages inacceptables non pas seulement aujourd’hui, mais aussi et surtout dans 20 ans. Il s’agit de tout le travail que nous menons avec l’équipe de France de la dissuasion : évaluer les défenses adverses, connaître la fiabilité de nos missiles, connaître leur capacité de pénétration, et en maîtriser les effets afin de garantir l’efficacité de la dissuasion.

Le second aspect est stratégique, car il permet d’éviter la course aux armements. Par exemple, ce n’est pas parce que les Soviétiques détenaient 10 000 têtes que nous devions également en posséder 10 000. Notre logique de « dommages inacceptables », différente d’une logique de victoire, vise à contraindre l’adversaire à « décramponner dans l’escalade » face à la menace que nos forces nucléaires peuvent faire peser sur lui.

Le troisième aspect est technique, industriel et financier. Il s’agit de maîtriser toute la chaîne industrielle et technologique, de disposer des systèmes d’armes en temps et en heure, tout en en maîtrisant les coûts. Le général Lecointre aime à dire qu’en matière de dissuasion, il faut toujours être penché vers l’avant ; il ne faudrait pas l’être trop, pour éviter des coûts insoutenables, et il ne faut pas non plus l’être trop peu, sur les talons, au risque de compromettre notre crédibilité opérationnelle. Il faut donc l’être suffisamment pour assurer le flux d’investissement nécessaire pour entretenir dans le long terme cette crédibilité. Aujourd’hui, la bonne inclinaison est la suivante : l’agrégat nucléaire représente 12,5 % du budget de la défense – et cela est vrai jusqu’en 2025. Le coût de la dissuasion, pour garantir la survie de la Nation, se chiffre donc à 60 euros par Français et atteindra 100 euros à l’horizon 2025.

Cette somme permet notamment de financer notre outil de dissuasion, au sein duquel les forces occupent une place évidemment importante. Vous avez déjà reçu mon camarade de la FOST, l’Amiral Morio de l’Isle. Vous constaterez que nos visions sont parfaitement colinéaires, tant tous les professionnels de la dissuasion sont intimement convaincus de la pertinence des concepts et en particulier de celui de complémentarité, que j’explorerai dans un instant. Dans notre monde, il n’y a pas de place pour les guerres de boutons. J’en viens donc maintenant aux forces dont j’ai la responsabilité, pour vous détailler le pourquoi et le comment des FAS.

 

Les atouts de la composante aéroportée de la dissuasion

Le premier atout de la composante aéroportée est sa dualité.
Ce terme technique signifie que les forces aériennes stratégiques ne disposent pas de moyens qui leur soient exclusivement réservés. Tous nos avions, tous nos moyens contribuent à l’ensemble des missions de l’armée de l’air. Tous nos escadrons de chasse – exclusivement équipés de Rafale Biplaces – couvrent l’ensemble du spectre des missions de l’armée de l’air : police du ciel, missions de reconnaissance, dissuasion, opérations extérieures, etc.

Voici quelques chiffres : 35 % de l’activité Rafale des FAS en 2018 se sont déroulées en opérations extérieures ; en 2018, 80 munitions ont été tirées par nos équipages au Levant ou au Sahel, 83 depuis le début de l’année 2019. Pour la flotte C135, nous parlons de 43 % d’activité réalisées sur les 2 plots opex, et une alerte PPS permanente.

L’arrivée du nouveau ravitailleur MRTT renforcera cette dualité car il couvrira lui aussi, dans son domaine, l’ensemble des missions de l’armée de l’air. Alors que nous utilisons actuellement 19 avions de modèles différents pour les missions de ravitaillement en vol et de transport stratégique (C135, A310, A340), nous passerons à 15 MRTT qui assureront des missions de ravitaillement aussi bien que de transport.

Par ailleurs, nous avons développé, après les attentats de Karachi en 2002, le kit Morphée qui peut aujourd’hui équiper un C135. Il permet d’évacuer dix de nos camarades blessés sur un théâtre d’opération dans la période cruciale des premières 24 heures : ils peuvent être stabilisés sur place, rapatriés et pris en charge par les services médicaux. C’est une capacité qui augmente la crédibilité de nos forces conventionnelles. Cette capacité sera amplifiée avec le MRTT, qui pourra évacuer jusqu’à 30 blessés, avec des délais de rapatriement diminués et des conditions de prise en charge sanitaire améliorées.

Je vous l’ai dit, tous nos avions, tous nos moyens contribuent à l’ensemble des missions de l’armée de l’air. Ainsi, les C-135 ne sont sous mon contrôle opérationnel que 4 % du temps ; mais ce sont ces 4 % qui assurent la crédibilité et la cohérence du raid nucléaire entier, combinaison de têtes nucléaires, de missiles, de chasseurs, de ravitailleurs et d’infrastructures.

Illustration de cette dualité : nous pouvons employer un avion ravitailleur qui serait engagé dans l’opération Barkhane pour l’exercice Poker, l’exercice majeur des FAS. L’avion peut quitter le théâtre d’opération Barkhane l’après-midi, et venir se poser à Istres. Il effectuera alors son vol Poker dans la nuit et pourra être de retour le lendemain à N’Djamena. Telle est la souplesse d’emploi de nos moyens aériens.

Du point de vue des savoir-faire des équipages, leur participation aux opérations extérieures constitue une démonstration de leur haut niveau technique, et renforce encore la crédibilité de la composante aéroportée.

Ce qui est fondamental, dans cette dualité – qui implique que des avions affectés aux forces aériennes stratégiques puissent être confiés temporairement à d’autres commandements opérationnels –, c’est de rester capable de tenir la posture de dissuasion. Les FAS respectent ce contrat qui s’impose de la même manière aux deux forces permanentes de la dissuasion, et qui consiste en un nombre défini de moyens en alerte, de délais à respecter et de plans de frappe associés.

Le cœur de métier du centre d’opérations, le COFAS, situé à Taverny, est donc de s’assurer que, dans tous les cas, avec des appareils qui peuvent être déployés en opérations, les FAS sont capables de monter en puissance dans les délais prescrits par le président de la République.

La deuxième caractéristique de la composante aéroportée, c’est son rôle dans le dialogue dissuasif.
Le principe de la dissuasion est de démontrer sa force pour n’avoir jamais à s’en servir. Il faut donc offrir des options au président de la République pour que, lorsqu’il gravira « l’échelle de perroquet » dans une confrontation – de plus en plus haut et de plus en plus vite –, l’adversaire soit, à un moment donné, obligé de renoncer.

Parmi ces options, certaines sont assez simples, comme le rapatriement des C-135, qui constitue un premier signal. Le deuxième signal pourrait être par exemple une montée en puissance ostensible, qui nécessite de suivre le survol des satellites amis ou ennemis de notre territoire. Cela démontrerait la volonté du président de s’engager. Ensuite, les plans prévoient toutes sortes de manœuvres que peut ordonner le président suivant la même logique. Cette capacité du dialogue dissuasif est fondamentale.

Elle se nourrit de notre crédibilité opérationnelle, qui est elle-même le fruit de nos succès et de la fiabilité de nos armes. Avec les bombes AN52, puis les missiles ASMP et ASMPA, nous sommes arrivés à une fiabilité exceptionnelle du système d’armes. Nous avons tiré 21 ASMPA, les 21 tirs ont abouti à un résultat nominal. Voilà quarante ans que nous disposons d’une maîtrise remarquable de la technologie du statoréacteur. Cela constitue un facteur clé de succès dans notre quête perpétuelle du coup d’avance technologique. C’est ce qui explique le choix que nous faisons du statoréacteur pour le futur missile ASN4G (air-sol nucléaire de 4e génération). Pour autant, rien n’empêche d’étudier d’autres technologies, comme celle des planeurs hypersoniques, d’abord pour savoir s’en protéger et aussi pour en évaluer et comparer leur potentiel d’emploi. Néanmoins, il n’est pas prévu d’orienter la composante aéroportée dans cette direction, dans laquelle nous ne bénéficions pas des atouts qui nous profitent dans le domaine du statoréacteur.

Toujours au titre de la performance de nos moyens, nous avons un avion porteur tout à fait remarquable. Le Rafale, arrivé voilà 13 ans dans nos forces a atteint un haut degré de maturité technologique : cet avion omni-rôle possède des capacités exceptionnelles. Il permet aujourd’hui à l’armée de l’Air de combattre dans un environnement de très haute intensité et d’avoir la capacité d’entrer en premier. Concrètement, avec le Rafale, les équipages décollent, peuvent soit opérer en très haute altitude, soit pénétrer très bas, très vite et par tous temps pour éviter d’être détectés. Ce mode d’action original et très spécifique est rendu possible grâce au radar de suivi de terrain automatique du Rafale, qui, associé à son mode air-air, permet à l’équipage biplace de détecter et d’engager les menaces aériennes tout en restant en dehors des portées des systèmes sol-air. Cette faculté est complétée par l’emport d’un armement air-air considérable, qui augmente la survivabilité du raid. Cette capacité multimode a été une révolution pour l’armée de l’Air. L’opération Hamilton, notamment, a été l’illustration parfaite de la pertinence de ces modes d’action, et a démontré la maturité technologique et les savoir-faire hors normes dont nous disposons. J’y reviendrai.

Il est important de préciser que le raid nucléaire, ce sont aussi les avions de surveillance AWACS, ainsi que les avions de défense aérienne qui assurent la protection du raid et rendent possible sa pénétration par l’acquisition de la supériorité aérienne.

Troisième caractéristique des savoir-faire des FAS : démontrer dès le temps de paix la crédibilité de la dissuasion dans son ensemble.
Il s’agit là de notre ADN. Le président Hollande parlait ainsi de deux composantes : « une qui se voit, une qui ne se voit pas ». Notre savoir-faire consiste aussi à faire savoir que nous sommes prêts opérationnellement. Ce « faire savoir » s’accomplit grâce à nos exercices et l’ensemble des capacités de premier plan que nous développons.

Ainsi, comme j’ai eu l’occasion de le souligner en évoquant la dualité, quand les moyens de la dissuasion sont engagés, sur un théâtre extérieur ou pour un exercice de haute intensité, les savoir-faire démontrés par nos équipages dans des missions conventionnelles crédibilisent également la dissuasion. Car la question à laquelle nous devons répondre est la suivante : comment faire savoir à notre adversaire que nous sommes performants ? Par nos opérations extérieures, nos exercices Poker, la mission Excalibur de tir d’ASMPA en évaluation des forces du début de l’année 2019 ou encore à travers l’opération Hamilton qui s’est déroulée il y a environ 15 mois.

Le dernier point que j’aborderai avant de vous décrire la manière dont nous travaillons, c’est la complémentarité des FAS et de la FOST.
Les deux composantes sont différentes et offrent au président de la République plusieurs options. Elles utilisent des modes de pénétration aérobie ou balistique complémentaires qui obligent l’adversaire à posséder des moyens de défense dédiés, ce qui implique pour lui de devoir faire un grand écart difficilement soutenable financièrement. Par ailleurs, nous nous prémunissons d’un décrochage stratégique, pour le cas où une rupture technologique permettrait à l’adversaire de détecter ou de contrer les moyens de l’une de nos composantes ; l’autre composante garantirait alors notre capacité de dissuasion. De plus, les FAS et la FOST sont complémentaires sur le plan des effets des armes.

Telles sont donc les particularités de la composante nucléaire aéroportée.

 

 

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Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr

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