LIBRE OPINION : Les soldats du Huit face aux terroristes du Sahara

Posté le jeudi 06 août 2015
LIBRE OPINION : Les soldats du Huit face aux terroristes du Sahara

Philippe Folliot et son collègue Philippe Bonnecarrère au Tchad et Niger cette semaine auprès des troupes françaises de l'opération Barkhane, dont le 8e RPIMa./photo DDM, DR

Le député Folliot vient de rendre visite au détachement du 8è régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) au Tchad et au Niger et témoigne de la difficulté de la mission de l'opération Barkhane pour barrer le transit et le trafic des terroristes islamistes proches de Daesh au Sahel.

De retour du Tchad avant-hier et juste avant de repartir pour l'inauguration du nouveau canal de Suez en Egypte, le député du Tarn Philippe Folliot a rendu compte de sa visite au Sahel auprès des troupes de l'opération Barkhane au Sahel : «Parmi les troupes françaises chargées de lutter contre les groupes armés djihadistes salafistes dans toute la région du Sahel, on compte 200 soldats du 8è RPIMa dont le lieutenant-colonel Tassel qui vient de passer la main au commandement de Castres mais reste opérationnel avec ses hommes jusqu'à la fin de la mission. C'est une opération très difficile, remarquable et nécessitant beaucoup de technicité.»

Le député Folliot était accompagné de son collègue sénateur tarnais Philippe Bonnecarrère sur la base arrière de N'Djamena puis au fort de Madama au nord Niger.

Passages clandestins

Les parlementaires ont aussi rejoint encore plus au nord les troupes castraises engagées sur un secteur très critique, proche des trois frontières Algérie, Niger et Libye : «Leur objectif est d'arrêter ou de dissuader les flux de terroristes proches de l'Etat Islamique qui arrivent du sud de la Libye pour rejoindre le nord du Mali.» Parachutage de nuit, colonnes d'engins blindés, campement en plein Sahara dans des conditions très difficiles et dangereuses : le député Folliot concède : «C'est une plaque tournante où se croisent des trafics de toute sorte. Sur une zone du Sahel grande comme l'Europe, y sont déployés 3000 hommes dont l'équipement n'est pas toujours à la hauteur.» poursuit le secrétaire de la commission «défense» à l'Assemblée Nationale qui va d'ailleurs écrire au ministre Jean-Yves Le Drian pour lui rendre compte de son déplacement et ses constatations.

Très rustique et très chaud

Les deux parlementaires en effet ont pris le temps, durant une semaine, de s'immerger au mieux dans le quotidien des soldats, notamment Castrais : «Il s'agit de conditions extrêmes où la température avoisine les 50° dans des conditions de surveillance très rustiques : pas de douche, pas de toilettes, rations de combat etc.» ajoute le député sud-Tarnais qui a fait le trajet retour sur pistes à la dure : deux jours à bord d'un camion pour couvrir les 300 kms qui séparent le site d'intervention au fort de Madama où les soldats français coopérent avec l'armée nigérienne. Une base stratégique d'où se prépare une partie importante de l'opération Barkhane dont le régiment castrais est fer de lance.

Auteur : Jean-Marc GUILBERT
Source : La Dépêche.fr

Source : La Dépêche.fr