LPM : Le projet bientôt présenté au conseil des ministres

Posté le samedi 18 mars 2023
LPM : Le projet bientôt présenté au conseil des ministres

LPM : Présentée en conseil des ministres au cours de la première semaine d'avril ?

 

Comme s'en étonnent les élus LFI/NUPES Bastien Lachaud, le député de la Seine-Saint-Denis, et Aurélien Saintoul, le député des Hauts-de-Seine, "les arbitrages du projet de loi de programmation militaire 2024-2030 se font attendre".

Ces élus s'inquiètent de plusieurs informations récentes publiés par des confrères : le gouvernement envisagerait d’échelonner la hausse du budget de la défense, la flotte finale d'A400M serait réduite de 30 %, sept patrouilleurs hauturiers seraient commandés au lieu des dix prévus, le nouveau standard pour le Tigre serait revu à la baisse, etc.

A ces questions, le cabinet du ministre des Armées répond que la LPM sera bien présenté en conseil des ministres "fin mars, début avril" (de 2023, bien sûr). Chez les parlementaires, on rappelle que la semaine du 3 au 7 avril serait une date idéale puisqu'après, ils seront en vacances pendant deux semaines et que, si l'on veut que le texte soit présenté au Parlement en juin, il restera peu de temps pour réfléchir et ajuster.

Qui tient la clé de tout ça ? Le Président, qui va devoir vite trancher et arbitrer, quitte à déplaire soit à la Première ministre ("qui n'était déjà pas favorable à la trajectoire de la LPM arbitrée par le Président à 413 milliards d'euros, et qui a quelque peu saboté la stratégie de remontée en puissance des armées", selon mon confrère Michel Cabirol) soit au ministre des Armées, les deux ministres s'affrontant sur la ventilation des fameux 413 milliards pour les 7 années de la future LPM.

Et le SNU qui s'invite dans tout ça! Il se dit que la tentation grandit d'inclure le SNU dans le périmètre de la LPM. "Ce n'est pas arbitré", précise le cabinet de Sébastien Lecornu. "Toutes les options sont ouvertes". L'option a un coût de deux milliards d'euros par an. Autant en moins sur les 413 fameux milliards déjà écornés par l'inflation, la dissuasion nucléaire etc.

Opération de déception

"Il y a beaucoup de déception dans les armées", résume Frank Giletti, du Rassemblement national, qui craint qu'elles redeviennent "la variable budgétaire".

 

D'incertitudes en déconvenues, "le machin fond comme neige au soleil", raille un bon connaisseur de la tuyauterie budgétaro-parlementaire. Il se dit surpris de voir "les industriels très énervés, les députés aussi" et constate que "l'Institution militaire ne s'était jamais aussi ouvertement plainte". Une Institution que certains espèrent totalement concentrée sur la grande manœuvre Orion, voire trop occupée dans son bac à sable pour anticiper les mauvais coups en cours.

 

Philippe CHAPLEAU
Lignes de défense
17/03/2023

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Source : www.asafrance.fr