MARINE NATIONALE : Le Maintien en condition opérationnelle (MCO) naval, une composante essentielle

Posté le vendredi 06 mai 2022
MARINE NATIONALE : Le Maintien en condition opérationnelle (MCO) naval, une composante  essentielle

Jeudi 5 mai, lors du point-presse hebdomadaire du ministère des Armées, l’ingénieur général de l’armement Guillaume de Garidel, directeur central du service de soutien de la flotte (SSF), a présenté le rôle de son service et les grands enjeux du Maintien en condition opérationnelle (MCO) naval pour les années à venir. Le sujet avait été introduit par Hervé Grandjean, porte-parole du ministère, qui a rappelé la politique volontariste de l’institution pour soutenir le MCO dans tous les environnements.

À sa prise de fonction Florence Parly, ministre des Armées, avait en effet érigé le MCO comme l’une de ses priorités. Différentes réformes ont donc été engagées afin que les matériels en service dans les forces puissent être pleinement utilisés et remplir les missions pour lesquelles ils ont été acquis. Comme l’a rappelé Hervé Grandjean, « le MCO naval est une condition de la liberté d’action de nos forces armées, sur les mers et sous les mers ». S’appuyant sur les conclusions d’un rapport remis fin 2018 par Jean-Georges Malcor, ancien directeur général adjoint de Thales, Florence Parly avait annoncé en 2019 le lancement de la réforme du MCO naval. Elle lui avait adossé un mot d’ordre, ambitieux et sans ambages : « Il faut que ça vogue ».

Chargé notamment d’appliquer ce plan de modernisation du MCO naval, le directeur du SSF en a présenté les grands axes :

  • Un travail sur les infrastructures « et sur notre articulation avec le service d’infrastructures de la Défense » ;
  • Un travail sur les programmes nouveaux, qui sont nombreux et « qu’il faut prendre en charge le plus tôt possible et de la meilleure façon possible. On travaille très en amont avec la DGA, de façon à bien organiser ce qu’on appelle le MCO initial : c’est l’entretien, dès la réception du bateau avant même qu’il soit admis au service actif. »
  • Un travail sur les projets innovants, « de façon assez volontariste en menant des expérimentations ». Celles-ci, tout comme les expertises et les cartographies, sont facilitées, entre autres, par le recours à des drones aériens ou sous-marins.

L’ingénieur général de Garidel a souligné que les bons résultats de cette politique pouvaient être illustrés à l’aide « des jours de disponibilité technique, c’est-à-dire les jours où un navire donné est techniquement capable de naviguer ». De fait, la disponibilité technique de la flotte est en augmentation : elle oscille « entre 75 et 80% pour les frégates », « plus de 80% pour les porte-hélicoptères amphibie » et environ 50% pour les sous-marins nucléaires d’attaque, « qui sont des bâtiments qui demandent naturellement plus d’entretien programmé ».

Comme l’a rappelé le directeur du SSF, les enjeux auxquels son service doit actuellement faire face sont nombreux : des contraintes constantes (entretien des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins et du porte-avions), la réparation du sousmarin nucléaire d’attaque la Perle, l’accueil de nouveaux bâtiments ou encore l’entretien de bâtiments très anciens.

Ces missions sont d’une importance vitale, ainsi que l’a souligné Hervé Grandjean : « S’il n’y a pas de MCO naval, il n’y a pas de dissuasion nucléaire dans sa composante maritime, il n’y a pas de lutte contre le narcotrafic, il n’y a pas de police des pêches, il n’y a pas de préservation de notre zone économique exclusive ».

 

Ministère des Armées
Source photo : Minsitère des Armées
05 mai 2022

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Source : www.asafrance.fr