MEMOIRE: La France se doit de conserver et d'honorer le corps des "Morts pour la France"

Posté le mardi 19 novembre 2019
MEMOIRE: La France se doit de conserver et d'honorer le corps des "Morts  pour la France"

« Les dépouilles de soldats morts pour la France
ne doivent pas rejoindre des fosses communes! »


300 000 tombes familiales renferment le corps d’un combattant de la Grande Guerre dans les cimetières communaux. Or plusieurs milliers ont été transférés... dans des fosses communes!, se scandalise le président du Souvenir français.

Il y a des moments où la mémoire est lumineuse, où le recueillement s’impose à nous et où l’histoire nous oblige.

L’inhumation à la nécropole nationale de Chattancourt (Meuse) du soldat Léon Eugène Mérat est un de ces moments forts qui croise l’histoire familiale, locale et nationale. Le 17 octobre 2019, son cercueil drapé de tricolore était placé devant la stèle cruciforme qui désormais portera son nom. Derrière lui, des soldats rendaient les honneurs. Devant lui, un prêtre lisait la prière des morts. «Soldat Mérat la France te rend hommage». Un hommage tardif car ses restes viennent d’être découverts sur le champ de bataille de Verdun 103 ans après sa disparition.

Ce type d’hommage, il y en a eu plusieurs dizaines depuis 2014. Le centenaire a en effet mobilisé l’intérêt de l’opinion publique pour ces soldats dont les restes sont retrouvés tardivement sur le champ de bataille. Des hommages forts et nécessaires qui honorent notre Nation.

300 000 tombes familiales témoignent de la volonté des familles au lendemain de la victoire d’offrir une sépulture familiale à leur père, leur fils ou leur époux.

Cependant il y a aussi des moments où la mémoire est honteuse, où notre conscience s’interroge et où l’histoire est oublieuse. Edmond Merlin est «Mort pour la France» le 30 juillet 1916 dans un hôpital de l’arrière à Thorens (Haute-Savoie). Sa famille a récupéré son corps et a inscrit son nom sur la tombe familiale. Cette tombe dans le cimetière de Thorens-Glières rappela pendant des décennies la dette que la France avait envers leur famille.

Des tombes familiales renfermant le corps d’un combattant de la Grande Guerre, il s’en construisit près de 300 000 dans les cimetières communaux de notre pays. Elles témoignèrent de la volonté des familles au lendemain de la victoire d’offrir une sépulture familiale à leur père, leur fils ou leur époux.

Or, à l’exemple de celle d’Edmond Merlin, des milliers de tombes ont déjà disparues ou sont en voie de disparaître. Des «Mort pour la France» rejoignent une fosse commune!

Les cimetières communaux sont placés sous le regard d’entreprises qui démarchent les maires soumis à la pression démographique dans les villes.

Quelle étrange situation.
Alors que les restes de combattants retrouvés sur les champs de bataille en 2019 sont inhumés avec honneur, les restes de ceux qui ont été restitués aux familles sont jetés dans les fosses communes lorsque leurs tombes entrent en déshérence!

Depuis une décennie, en effet, les cimetières communaux sont placés sous le regard d’entreprises qui démarchent les maires soumis à la pression démographique dans les villes et rendus responsables de l’état d’abandon de nombreuses sépultures dans les villes.

Ce n’est pas à des entreprises privées d’arbitrer le sort des tombes familiales!

Le Souvenir Français dit «Non» à ce temps de l’oubli. Il s’oppose à la suppression des tombes des combattants « Mort pour la France » qui conduit au déracinement mémoriel de nos concitoyens.

Plus que jamais, ces tombes sont des bornes des chemins mémoriels de nos communes. Il est urgent de réagir avant qu’un Zola du temps présent lance un grand «J’accuse».

 Serge BARCELLINI
FIGAROVOX
10 novembre 2019

Le contrôleur général des armées (2s), Serge Barcellini est président général de l’association «Le Souvenir Français».



L’ASAF soutient totalement la démarche du Souvenir français. Elle estime que le corps d’un soldat Mort pour la France doit être conservé et honoré dans un carré militaire ou un cimetière militaire.

 

 

Crédiut photo : Aimelaime

Source : www.asafrance.fr