OFFICIEL: Point de situation de l'opération SANGARIS en RCA

Posté le mercredi 18 juin 2014
OFFICIEL: Point de situation de l'opération SANGARIS en RCA

Les effectifs (forces françaises) de la force Sangaris sont toujours de 2 000 hommes.

Au  terme de quatre mois de mandat, une relève des unités est en cours. Les premiers soldats ont quitté le théâtre au début du mois de juin et sont passés par le sas de décompression à Chypre, réactivé pour faciliter leur retour. Le GTIA de Boissieu a relevé le GTIA Dragon à l’ouest du pays. Le GTIA Acier sera progressivement déployé à Bangui et Boda à partir de mi-juin, en remplacement du GTIA Savoie. Le GTIA Scorpion sera relevé dans quelques semaines et continue la sécurisation de l’est de la République Centrafricaine. Il se déploie depuis cette semaine en direction de Kaga-Bandoro, au Nord du pays.

Les effectifs de laMISCA sont de 5 800 hommes.

Ceux d’EUFOR RCA sont désormais de 600 hommes avec l’arrivée du contingent géorgien ; ils incluent 250 militaires français.

A Bangui, la force Sangaris poursuit sa mission de contrôle de zone en appui de la MISCA et des forces de sécurité intérieure centrafricaines dans les 3eet 5earrondissements. Cette semaine, la situation est restée calme dans la ville de Bangui et les indicateurs sanitaires et économiques restent stables : les établissements de santé sont toujours opérationnels (33), 75 établissements scolaires sont ouverts ainsi qu’une vingtaine de marchés.

Le 8 juin, la MISCA a appuyé les forces de sécurité intérieures centrafricaines dans une opération de désarmement volontaire initiée par le gouvernement de transition. EUFOR et Sangaris ont appuyé cette action en sécurisant la collecte de l’armement récolté auprès des mairies de chaque arrondissement, de Bimbo et de Begoa, et à la maison des jeunes de Fatima. Si un volume assez faible d’armement a été collecté, cette opération a cependant permis de confirmer la qualité de la coordination entre FSI, MISCA, EUFOR et Sangaris. 

Dans l’ouest, le GTIA Dragon a été relevé le 6 juin par le GTIA de Boissieu à Bouar, en présence du général Soriano. Commandé par le colonel Armel Dirou, chef de corps du 4e régiment de chasseurs, il est composé de l’état-major et d’un peloton de ce régiment, d’une compagnie du 7e bataillon de chasseurs alpins, d’une compagnie du 3e régiment parachutiste d’infanterie de marine et d’un détachement de renfort..

La situation dans la région est calme en dépit d’une phase de tension au cours de la semaine entre certains camionneurs et la MISCA à la suite de l’annulation de l’escorte d’un convoi. Cette situation prouve que certains camionneurs craignent encore d’emprunter l’axe sans l’appui des forces internationales. Suite à cet incident, seuls 270 véhicules, dont 210 poids lourds, sont entrés dans le pays au cours de la semaine. Ce regain de tension vient rappeler qu’une attention permanente doit être accordée à cette zone.

Dans l’est subsistent des zones marquées par les affrontements. La force y trouve une situation caractérisée par une fracture communautaire et une grande attente envers Sangaris en matière de sécurité. Cette semaine, des combats ont ainsi eu lieu entre ex-seleka et anti-balakas dans le secteur de Bakala (nord-ouest de Bambari). Afin d’éviter que la situation ne s’envenime, une opération conjointe impliquant la force Sangaris, la MISCA et les forces centrafricaines a été menée au sud de Sibut. Elle a permis de désarmer des anti-balakas et de montrer à la population que les forces internationales s’opposent à tous les groupes armés susceptibles de la menacer.

Malgré ces tensions, des signes positifs sont observés dans la région. Une usine de sucre (SUCAF) va ainsi rouvrir à Ngakobo au sud de Bambari. Elle a été inaugurée le 5 juin en présence du COMANFOR et de l’ambassadeur de France en RCA. Alors que ce site de production avait été pillé en janvier 2013, la reprise de son activité renvoie un signal positif sur le développement du pilier économique, avec la perspective de générer 1300 emplois.

La semaine a également été marquée par le déploiement de la force Sangaris dans le couloir central conduisant de Sibut vers le Nord du pays. La reconnaissance de la ville de Dekoa s’est déroulée sans incident le 9 juin, grâce notamment au travail de concertation réalisé par le GTIA Scorpion en amont de son engagement. « Convaincre plutôt que de contraindre » est bien le principe qui guide l’action des forces françaises. Dans les jours à venir, la force poursuivra sa reconnaissance vers la ville de Kaga Bandoro. A terme, la réouverture de cet axe permettra de rétablir le lien entre le nord du pays et la capitale, tout en garantissant les conditions d’un déploiement futur des forces de la mission de l’ONU. 

Source : EMA