PHOTOGRAPHIE. Prix Pierre Schoendoerffer et Prix Sébastien Vermeille : Les lauréats récompensés
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DE L'ARMÉE DE TERRE
Paris, le 28 juin 2022
- Le mardi 28 juin s’est déroulée la remise des prix audiovisuels et photographiques de l’armée de Terre lors d’une cérémonie présidée par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Pierre Schill.
- Le Prix Pierre Schoendoerffer, créé en hommage au réalisateur décédé il y a tout juste dix ans, consacre des reportages mettant en lumière les valeurs de l’armée de Terre.
- Le Prix Vermeille, créé en 2013 rend hommage au sergent Sébastien Vermeille, photographe de l’armée de Terre, mort en opération en Afghanistan le 13 juillet 2011. Ce prix récompense les plus belles illustrations des soldats en action.
Le jury de cette nouvelle édition du prix Schoendoerffer a consacré:
Pour le prix du format court : Au service de la France – à l’école de la guerre de Diane Schlienger, Elodie Delevoye et Matthieu Le Rue (diffusé le 09/07/21 sur France 2).
Ce court métrage présente de façon complète et vivante la préparation opérationnelle de l’armée de Terre au profit de ses unités avant leur engagement en opération extérieure (OPEX). Comme le souligne Diane Schlienger : « raconter cette préparation OPEX en étant au plus près, sans trop interférer et faire réaliser aux téléspectateurs l'intensité de ces exercices et le courage de ces soldats plutôt que simplement l'expliquer ; c'est ce que nous avons essayé de faire dans ce reportage, je suis très honorée que l'armée de Terre ait apprécié cette démarche. »
Pour le prix du format long : Opération Barkhane – au cœur de la traque de Patrick Sauce et Quentin Baulier (diffusé le 15/07/21 sur BFMTV).
Alors que l’armée française se réarticule progressivement au Sahel, Patrick Sauce et Quentin Baulier se sont rendus au Mali pour suivre l’une des dernières opérations anti-terroristes des soldats de Barkhane. Une mission de 10 jours en plein désert. 50 degrés à l’ombre, deux tempêtes de sable, une piqûre de scorpion et surtout un objectif : la traque des djihadistes qui veulent prendre le contrôle de la région. Comme le précise Patrick Sauce, « ce prix récompense le formidable lien de confiance qui s’est tissé entre notre équipe et les soldats du groupement tactique désert Douaumont, dans des conditions climatiques très difficiles. Je suis très fier de voir la case documentaire de BFMTV aussi prestigieusement distinguée. Un grand merci au jury du prix Pierre Schoendoerffer ! »
Pour Quentin Baulier, ce prix a vocation à rendre compte de la réalité du terrain mais également celle des métiers de l’image : « Pour raconter l’engagement des soldats, pour rapporter leurs doutes, pour montrer les conditions dans lesquelles ils opèrent et faire part de tout cela au plus grand nombre, des reporters se trouvent parfois à leurs côtés, armés d’un stylo, d’un micro, ou encore d’une caméra. Celle de Pierre Schoendoerffer a donné ses lettres de noblesse au documentaire et inventé une manière de raconter la guerre et la vie des soldats, à hauteur d’hommes. Celle de Frédéric Leclerc-Imhoff a été brisée dans l’explosion de l’obus qui lui a coûté la vie, le 30 mai 2022, sur une route du Donbass Ukrainien. Qu’il me soit permis de lui dédier ce prix. »
Patrick Sauce et Quentin Baulier ont souhaité remercier également Floriane Soyer qui a contribué, à leurs côtés, à ce projet.
Pour le prix Mention spéciale : Daguet, l’opération qui a transformé l’armée de Frédéric Bouquet, réalisateur à l’ECPAD (diffusé le 19/10/21 sur LCP).
La guerre du Golfe est l’un des conflits majeurs de l’après-guerre froide. L’opération Daguet a été un laboratoire qui a permis de réformer l’outil militaire français. Aujourd’hui encore, les armées sont les héritières de ces réformes structurelles qui leur permettent de faire face aux nouvelles formes d’engagement.
Frédéric Bouquet fait part de son immense joie quant à l’obtention de ce prix permettant de mettre en valeur des projets de longue date : « Je suis honoré et très fier de recevoir ce prix. Un projet documentaire né il y a plus de 10 ans suite au web documentaire « Daguet » initié par le général Derville, qui nous a quittés dernièrement et donc pour qui j’ai une pensée. L’ECPAD souhaitait renouer avec les documentaires produits et réalisés entièrement en interne. Recevoir le prix spécial du jury Schoendoerffer, on ne pouvait pas rêver mieux pour ce retour aux documentaires. Merci au jury. »
Le jury de cette nouvelle édition du prix Vermeille a consacré:
Pour le prix de la meilleure photographie : La délicatesse du caporal-chef Sylvia (BSPP)
Le caporal-chef Sylvia nous raconte l’histoire de sa photographie : « J’ai appelé cette photographie la délicatesse. C’est exactement ce que j’ai ressenti lors de ce moment suspendu de chaos. C’est mon histoire avec la prise de vue qui m’a fait la présenter. J’ai suivi le sauvetage du petit garçon de la cage d’escalier jusqu’au poste médical avancé situé dans une épicerie du quartier. Il était terriblement agité et ne pouvait pas être mis dans les bras de sa maman puisque les brûlures n’étaient pas encore isolées. Arrivée à l’épicerie, j’ai dû faire une petite pause émotionnelle, je me retire quelques secondes, je souffle, je me booste pour y retourner, réfléchir à ma composition pour entendre le moins possible. Enfin prête, j’y retourne, et là l’enfant s’accroche au cou de cette jeune fille qui arrive malgré tout à le rassurer. Je prends ce concours réellement à cœur et de façon très symbolique. J’ai un profond respect pour le sergent Sébastien Vermeille mort pour la France le 13 juillet 2011, en Afghanistan, dans l’accomplissement de sa mission de « soldat de l’image ».
La lauréate rappelle également l’importance de ce concours : « Au-delà de nos images et de ce que l’on veut transmettre à travers elles, c’est grâce à ce concours, à la présence de nombreux photographes de tous les corps d’armée, ainsi que nos confrères civils que raisonnera encore dans nos cœurs l’âme du sergent Sébastien Vermeille. »
Pour le prix du meilleur reportage photos : photoreportage sur le détachement SCORPION II à Djibouti du brigadier-chef de 1re classe Nicolas.
Les clichés ont été réalisés en novembre 2021 sur le territoire djiboutien au sein du détachement SCORPION II, stage d'aguerrissement en milieu aride pour les futurs équipiers du 13e régiment de dragons parachutistes.
Le brigadier-chef de 1re classe Nicolas dédie ce prix à ses camarades : « J’accepte ce prix avec beaucoup d’humilité en la mémoire de Sébastien. Il permet ainsi de mettre en avant les qualités uniques des équipiers du 13e régiment de dragons parachutistes qui sont bien trop souvent laissés dans l’ombre. » Le lauréat remémore la mission du photographe militaire : « Je recherche LA photo qui parlera le mieux de l’instant à un non initié, par l’aspect technique de l’action ou en recherchant l’émotion spontané de l’équipier. Sébastien Vermeille représente pour moi le photographe de guerre. L’engagement total du photographe qui, une fois l’œil dans son cadrage, ne pense plus qu’à « l’émotion » de la scène qu’il a devant lui. Cette émotion parfois surréaliste où seul l’équipier image pourra faire perdurer dans le temps. Le plus important restera pour moi de garder l’Humain au centre de l’image. Car sans lui il est difficile de se projeter dans l’image et donc de la comprendre. »
Pour le prix spécial du partenaire : L’ultime échange du caporal Cyrille (BSPP).
« Il est 10 heures 28 minutes et 01 seconde lorsque les soldats du feu sont déclenchés, pour un violent feu d’immeuble au cœur de la capitale. De considérables moyens sont déployés, le flux d’appel traduit la menace croissante du sinistre. À l’arrivée des secours, un étage est totalement embrasé par les flammes. La stratégie s’élabore, les ordres pour dompter l’ennemi sont simples, précis et concis. Une attaque massive est commandée pour venir à bout de cet environnement hostile. L’intensité des échanges entre ces soldats du feu reflète la dangerosité de l’atmosphère. Les instructions sont données et les derniers mots énumérés avant l’engagement sont : « Revenez entiers ».
Le prix Sébastien Vermeille a réelle volonté de récompenser les œuvres à émotions comme nous le rappelle le caporal Cyrille : « Je suis vraiment touché de l’attention que l’on a pu porter à mon image et fier que celle-ci ait pu transmettre une émotion. En tant que pompier nous rendons hommage aux soldats du feu tous les lundis. J’ai donc trouvé cela cohérent de rendre « hommage à un frère d’armes » décédé dans l’exercice de ses fonctions. Le faire avec volonté et passion est encore plus significatif. »
Contacts media :
SIRPA TERRE
Section media
Centre media du ministère des Armées
🖱 Retour à la page actualité