Rétrocession des îles Eparses de l’océan Indien par la France à Madagascar

Posté le lundi 09 septembre 2019
Rétrocession des îles Eparses de l’océan Indien par la France à Madagascar

Saint-Denis le 18 juin 2019
 
 

Le colonel ® Dominique BERTRAND
Président de l’union des officiers de réserve de l’océan Indien
 
à
 
Monsieur le Président de la République 

 

 

Objet : Rétrocession des îles Eparses de l’océan Indien par la France à Madagascar

P.j. : liste des associations membres de l’Entente Patriotique de La Réunion

 

 

Monsieur le Président de la République

Depuis la visite de monsieur Andry RAJOELINA, Président de la République malgache en France, les médias ont publié des articles faisant état de l’éventualité d’une rétrocession des îles Eparses de l’océan Indien, cinquième territoire administré par les terres australes et antarctiques françaises (TAAF) à l’Etat malgache par la France.

Sans préjuger de votre décision sur cette question territoriale et politique, touchant à la fois à la souveraineté nationale, à la diplomatie mais également à l’environnement et à l’économie, les associations patriotiques de La Réunion dont je suis le porte-parole en tant que président délégué de l’Entente Patriotique de La Réunion, souhaitent attirer votre attention sur la dangerosité d’une telle opération de rétrocession.

En effet, ces confettis territoriaux que sont les îles Eparses représentent une superficie de 44 km² de terres émergées et une zone économique exclusive de 640 400 km² qui permettent à la France de « contrôler » une grande partie du canal du Mozambique. En outre, ces îles sont une réserve naturelle à accès restreint très fragile et menacée.

Il nous parait impensable que la France se sépare d’une partie de son territoire national et de sa souveraineté, certes éloigné et ignoré de la majorité de nos compatriotes hexagonaux. En outre, une rétrocession des îles Eparses, provoquera, inévitablement des demandes comparables sur les îles de Matthew, Hunter et Clipperton dans le Pacifique. Le dernier incident diplomatico-militaire (refus de l’escale d’un bâtiment de la marine nationale) avec le Vanuatu est là pour le démontrer.

Jusqu’à il y a peu de temps ces îles n’avaient aucun intérêt économique si ce n’est l’exploitation du coprah et du phosphate qui y ont été réalisé dans la première moitié du XXème siècle. Mais il s’avère que le canal du Mozambique serait riche en pétrole, en gaz et en nodules polymétalliques…

 

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Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr

Source : www.asafrance.fr