VECU : Pour faire suite à l’article de Bernard Lugan*

Posté le mardi 05 janvier 2021
VECU : Pour faire suite à l’article de Bernard Lugan*

 Le hasard est parfois un heureux complice.

Été 2017. Nous rentrons en voiture d’une visite chez des amis. Il est environ 15 heures, il fait très chaud, quand nous pénétrons dans le petit chemin de terre qui conduit à notre villa. Au bout de ce chemin, d’une centaine de mètres, appuyée contre un pilier de notre portail, nous distinguons une forme blanche. Intrigués, nous approchons, pensant qu’il pourrait s’agir d’un paquet déposé là par quelque malveillant, mais cela aurait bien été la première fois en 35 ans…

Arrivés à hauteur de notre portail, nous constatons qu’il s’agit d’une femme habillée d’un corsage blanc. Nous l’interrogeons, lui demandons qui elle est, et ce qu’elle fait là. Elle balbutie quelques mots en nous demandant pardon (?!) et demande à boire. Manifestement, elle est ivre, son haleine sent l’alcool, et elle est peut-être droguée. Mon épouse lui parle doucement, tente de la réconforter. J’appelle les pompiers, qui m’ordonnent de ne rien tenter jusqu’à leur arrivée.

 

En attendant les secours, notre naufragée assise sur un peu d’herbe fraiche à l’ombre d’un pilier de notre portail nous informe qu’elle est Cap-Verdienne. Elle vient de Marseille. Les pompiers, arrivés entre temps, veulent prendre l’affaire en main. La femme à demie inconsciente refuse de leur parler, ne voulant s’adresser qu’à mon épouse. Ils décident d’appeler les gendarmes qui, dans les minutes qui suivent, arrivent en voiture. Ils sont trois. Avec une certaine fermeté, ils réussissent à mettre la Cap-Verdienne debout, qui titube et s’abat sur mon épouse. Les pompiers la maintiennent, chancelante, et les gendarmes commencent leur interrogatoire. Mon épouse sert d’intermédiaire.

 

Elle nous apprend péniblement qu’elle s’est enfuie de chez elle. Elle a très peur. Elle s’est enivrée avec des alcools achetés dans un supermarché. Elle a erré pendant quelque temps sur des chemins et ne se souvient plus comment elle a fini son errance devant notre propriété. Elle a un téléphone portable. Les gendarmes l’examinent et lui proposent d’appeler parmi les nombreux contacts celui qui pourrait venir la chercher. Elle refuse.  Elle est terrorisée à l’idée que quelqu’un apprenne où elle se trouve. Les pompiers ne peuvent l’évacuer sur l’hôpital d’Aubagne sans autorisation. Les gendarmes font le nécessaire pour qu’ils puissent transporter cette femme en détresse. Ça n’est pas gagné, car la Cap-Verdienne est extrêmement méfiante et refuse de partir. À force de douceur et de paroles apaisantes, mon épouse parvient à lui faire accepter de monter dans la voiture des pompiers.

La suite est une succession de procédures qui feront de mon épouse et moi des personnes « connues des services de police ». Il fallait bien que cela arrive un jour….

 

Il me parait intéressant que madame la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, elle-même originaire du Cap-Vert, après sa déclaration sur LCI « Selon que vous naissiez hommes blanc ou femme noire en Afrique ou en France, vous avez plus de chance » sache qu’en Provence, par un bel après-midi d’Août, sous une chaleur accablante, six hommes blancs et une femme de même couleur sont venus au secours d’une de ses compatriotes du Cap-Vert, terrorisée à l’idée de retrouver les hommes de la communauté dont elle est originaire à Marseille, de peur d’y être maltraitée. Ces blancs ont agi guidés par le devoir, la fraternité et la simple solidarité humaine. Ils l’ont fait avec bienveillance, et il est venu à l’idée d’aucun d’entre eux de s’intéresser à la couleur de peau de cette personne dont ils ont compris qu’elle était très malheureuse, vulnérable, et qu’il fallait à tout prix la protéger. Ces mêmes blancs n’ont fait aucune publicité tapageuse pour ce qu’ils ont accompli. Cela leur est apparu naturel. Ce sont des Français anonymes, comme beaucoup. Aujourd’hui, ils constatent que le racisme est dans le camp de celles et ceux qui prétendent le combattre et tirent gloire et notoriété des propos abjects qu’ils dégoisent sur les antennes. Il faut contredire sans relâche ces déclarations stupides et indignes. Elles sont bien souvent le fait d’amateurs improvisés de la politique dont le devoir serait avant tout de servir la France et les Français et non de clabauder contre eux et leur nation.

 

Il est évident qu’en s’en tenant aux ragots de madame la ministre déléguée, on s’aperçoit que le Cap-Vert ne produit pas que des génies. Cette ministre franco-cap-verdienne est-elle la mieux placée pour prétendre donner des leçons de France aux Français ?

 

Jean-Jacques NOIROT
Adhérent ASAF

 

[1] Les faits relatés peuvent être vérifiés dans l’historique des « mains courantes » de la brigade de gendarmerie de Roquevaire, France.  

 

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