VU POUR VOUS

« LES DÉBATS STRATÉGIQUES IHEDN » La France et l’OTAN depuis 1989

VU POUR VOUS« LES DÉBATS STRATÉGIQUES IHEDN » La France et l’OTAN depuis 1989

LA FRANCE ET L’OTAN DEPUIS 1989,

Olivier FORCADE, Benoît d’ABOVILLE et Serge SUR

 

Chef du département des études et de la recherche de l’IHEDN, Guillaume Lasconjarias recevait lundi 10 juin Olivier Forcade, Benoît d’Aboville et Serge Sur pour leur livre « La France et l’OTAN depuis 1989 » (éditions Sorbonne Université Presses). Une réflexion collective née à l’occasion de deux journées d’études à l’automne 2021 réunissant des diplomates, des militaires et des académiques pour répondre à la question : pourquoi l’OTAN ? Un projet qui avait également pour objet d’étudier comment la France avait configuré cette relation avec d’autres Européens et de comprendre les évolutions les plus récentes et les plus saillantes. Noter que la revue Questions internationales a également sorti un numéro spécial en 2022 : « À quoi sert l’OTAN ? »

Comme l’a rappelé Olivier Forcade, professeur d’histoire contemporaine des relations internationales à la faculté des lettres de Sorbonne Université, l’OTAN est née d’un échec, celui de la mise en place de la sécurité collective prévue et organisée par la Charte des Nations Unies. L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord s’est ainsi substituée à l’ONU. C’est à l’origine un outil de dissuasion contre un ennemi désigné : l’URSS. Un outil destiné à garder les Soviétiques hors de l’Europe occidentale et les Américains à l’intérieur de celle-ci.

Selon Serge Sur, professeur émérite de droit international public à l’Université Paris II et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, il y aurait en effet un contre-sens dans l’analyse de l’affirmation de Clausewitz selon laquelle la guerre serait le prolongement de la politique. Le rôle essentiel d’une armée est avant tout dissuasif : il s’agit avant tout de prévenir la guerre. Sinon on ne sait ni où l’on va, ni comment on en sortira. La négociation est donc absolument nécessaire. Après la chute de l’URSS, l’OTAN aurait pu disparaître. Mais les États-Unis ont alors proposé un élargissement de l’OTAN, principalement justifié par la politique intérieure américaine, comme l’explique le diplomate Benoît d’Aboville, ancien ambassadeur de France à Prague ou Varsovie et représentant permanent de la France à l’OTAN (2001-2005).

 

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Source : IHEDN