OFFICIEL : Extrait du rapport de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale

Posté le lundi 15 juin 2015
OFFICIEL : Extrait du rapport de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale

« Engagement et diplomatie : quelle doctrine pour nos interventions militaires ?»

Opex : un bilan plutôt positif sur le plan militaire

La grande capacité à se réformer dont a fait preuve l’armée française au cours des dernières décennies a favorisé sa transformation en une force expéditionnaire de grande qualité.


En réalité, l’armée française a été la première armée européenne à développer une telle capacité expéditionnaire. Dès les années 1980, l’armée de terre avait adapté ses structures opérationnelles en spécialisant certaines de ses capacités au sein d’une Force d’action rapide (FAR) qui inspira les Britanniques pour la conception de l’ARRC (Allied rapid reaction force), élément majeur des capacités d’intervention terrestre de l’OTAN dans la gestion des crises sur la période 1990-2005. Cette transformation s’est poursuivie avec la décision prise en 1996 de professionnaliser les armées, qui actait la priorité donnée aux capacités d’action et de projection extérieures.


Depuis, l’armée française n’a cessé de conforter son expérience et son savoir-faire dans ce domaine où elle excelle. À l’épreuve des engagements extérieurs, l’outil militaire français a montré une remarquable aptitude à s’adapter aux tendances de fond du contexte international: raccourcissement des préavis dans le déclenchement des crises, action sur des théâtres lointains et étendus, d’une diversité croissante, montée en puissance des menaces asymétriques... Selon le général Paloméros, commandant suprême allié pour la transformation de l’OTAN(1), la France se distingue, parmi les Nations alliées, par la faculté de son armée à acquérir et murir de nouvelles compétences et à préparer l’avenir.


Cette transformation de l’armée a été rendue possible par le professionnalisme constamment accru du personnel militaire et son aguerrissement aux engagements extérieurs. Au total, les armées ont mis sur pied « une force particulièrement agile, polyvalente, capable d’intervenir dans les contextes les plus divers et de basculer sans délai des situations de basse intensité à des affrontements de haute intensité, avec un savoir-faire et un savoir-être qu’envient nos alliés » (2).

En outre, les opérations extérieures ont été un facteur de légitimité pour les forces armées, qui bénéficient d’une appréciation positive croissante dans l’opinion publique. Au bout du compte, le bilan militaire de cinquante ans d’engagements extérieurs apparaît ainsi incontestablement positif.

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Rapport présenté par
M. Guy-Michel CHAUVEAU et M. Hervé GAYMARD
20 mai 2015

Source : Assemblée nationale