ARMEE DE L'AIR ET DE L'ESPACE. Brigade des pompiers de l’Air : Dans le quotidien des spécialistes NEDEX
Mardi 18 octobre 2022, les équipes du groupe d’intervention NEDEX (GrIN) de la base aérienne 120 de Cazaux se sont entraînées à un exercice particulier.
Il s’agissait pour ces spécialistes de maintenir leurs compétences dans les domaines de la découverte de colis suspects à bord d’un aéronef. Équipées de matériels spécifiques d’intervention, les équipes EOD (Explosive Ordnance Disposal) réalisent régulièrement ce type de mission au profit de l’armée de l’Air et de l’Espace.
Pour chaque intervention, une chronologie type est déroulée par les spécialistes. Tout d’abord, ils vont procéder à une identification, qui peut comprendre des auditions de témoins, une évaluation de la menace ainsi que la mise en place des premières mesures de sauvegarde. « L’objectif est de connaître l’état de la menace en présence », précise le capitaine Guillaume, responsable du bureau NEDEX de la brigade des pompiers de l’air. Vient ensuite une phase de réflexion permettant une analyse de la situation, de son environnement ainsi que le mode d’intervention qui va être « joué » par le binôme d’opérateurs. Enfin, les équipes vont passer à l’action. « Au cours de cette phase, nous privilégions systématiquement le travail à distance, aussi appelé téléopération, qui, lorsqu’il est réalisable, permet de limiter une exposition inutile des personnels », ajoute le capitaine.
Pour cet entraînement, deux scénarios ont été joués sur une maquette d’avion de transport du Centre de formation des techniciens de la sécurité de l’armée de l’Air (CFTSAA). Le premier simulait la découverte d’un colis sous l’un des sièges passagers avec impossibilité d’utiliser la rampe d’accès. « Lors de cette intervention, et compte-tenu des conditions d’accès, nous avons mis en place une phase d’approche en tenue lourde en utilisant un système de radiographie à Rayons X pour confirmer et évaluer la menace. Puis, après analyse et authentification de la présence d’éléments suspects potentiellement pyrotechniques dans le colis, nous avons privilégié le “canon à eau” dans le but de le neutraliser », explique l’adjudant Thomas, pompier de l’air intervenant sur cet exercice.
Pour le second, les opérateurs intervenaient sur la découverte d’un colis dans une pièce de l’avion avec, cette fois, la possibilité d’utiliser la rampe d’accès. « Tout l’intérêt était de pouvoir mettre en œuvre le robot radiocommandé utilisé pour la reconnaissance et la neutralisation du colis suspect. Celle-ci est effectuée à l’aide d’un canon à eau permettant de disloquer le contenu du colis en évitant son déclanchement et en limitant les dégradations de l’aéronef », confie le sergent-chef Victor, opérateur sur l’exercice.
En effet, l’armée de l’Air et de l’Espace dispose d’un atout indéniable : plusieurs robots en mesure de gravir des obstacles (marches, rampes, etc.) et d’évoluer en milieu restreint ou difficile d’accès (comme dans un aéronef, une cave, etc.). Ces robots équipent l’ensemble des GrIN en France et à l’étranger, une capacité pouvant également être déployée en opération extérieure (OPEX) ou en outre-mer.
L’armée de l’Air et de l’Espace dispose de cinq groupes d’intervention NEDEX en France métropolitaine et un à Djibouti, ouverts à l’ensemble des spécialités depuis l’été 2022. Parmi eux, le Groupe central d’intervention NEDEX (GCIN) est d’ailleurs la seule unité militaire « NEDEX » à disposer de compétences d’intervention dans le domaine radiologique.
Ministère des Armées
Armée de l’Air et de l’Espace
28/10/2022
Source photo : Armée de l'Air et de l'Espace
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