BPC MISTRAL russe : DCNS démet son directeur de projet.

Posté le lundi 03 novembre 2014
BPC MISTRAL russe : DCNS démet son directeur de projet.

DCNS a invité les Russes à venir prendre livraison du premier des Mistral commandés par Moscou le 14 novembre, alors que, officiellement, Paris n’a toujours pas donné son feu vert.

 

Hervé Guillou, le PDG de DCNS, a démis Yves Destefanis de ses fonctions. Ce dernier paye sans doute le courrier d’invitation envoyé aux Russes pour la livraison des porte-hélicoptères Mistral. Le courrier de DCNS invitant les Russes à assister le 14 novembre à la livraison du premier des deux Mistral qu’ils ont commandés continue de faire des vagues en interne.
Selon nos informations, Yves Destefanis, le directeur du projet, a été « démis de ses fonctions » jeudi soir. L’annonce a été faite ce vendredi matin par Hervé Guillou, le PDG du chantier naval , à ses directeurs généraux.

Daté du 8 octobre et signé par Pierre Legros, le responsable des navires de surface de DCNS, ce courrier a provoqué une tempête médiatique quand il a été rendu public car officiellement, Paris martèle que la décision de livrer les deux porte-hélicoptères n’a pas été prise, les conditions en Ukraine n’étant pas réunies pour cela. Dans son message interne, Hervé Guillou ne mentionne pas explicitement le courrier, mais il invoque, en substance, « des conséquences dommageables qui ne peuvent être mesurées à cet instant », toujours selon nos informations. Contacté, DCNS n’a pas souhaité s’exprimer. On peut comprendre que DCNS ait anticipé la possible livraison du premier des deux Mistral au cas où François Hollande donnerait son feu vert. On a du mal en revanche à croire qu’une invitation officielle puisse avoir été expédiée sans l’aval de l’Elysée, à moins d’une énorme bévue.

Si c’est le cas, Yves Destefanis a-t-il agi de son propre chef ? Disposait-il d’une délégation de signature de la part de Pierre Legros ? Sert-il de fusible dans cette affaire ? A ce stade, ces questions restent sans réponse.

 Auteur : Alain RUELLO
Source: Les échos

 

 

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Source : Alain RUELLO, "Les Echos"