COOPERATION : La défense, cœur des relations franco-britanniques    

Posté le samedi 25 mars 2023
COOPERATION : La défense, cœur des relations franco-britanniques        

La défense, cœur des relations franco-britanniques

 

Vieille de plus d’un siècle, la relation franco-britannique en matière de défense est aujourd’hui plus forte que jamais. Opérations communes, capacités communes… Quelques jours après le sommet franco-britannique qui s'est tenu à l'Elysée, le ministère des Armées a profité de son point presse hebdomadaire pour mettre en avant les principales réalisations de cette coopération.

 

« La coopération de défense est l’élément le plus structurant de la relation franco-britannique. ». Pour le colonel Bruno Cunat, adjoint au chef du service Europe, Amérique du Nord et action multilatérale de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie, cela ne fait aucun doute : malgré le Brexit et le partenariat Aukus, la France et le Royaume-Uni sont plus que jamais des alliés sur le plan militaire.

Lors du point presse du ministère des Armées du 23 mars, le colonel Cunat a rappelé que cette collaboration remonte d’ailleurs à plus de 100 ans. Aujourd’hui, ce partenariat historique repose en grande partie sur les traités bilatéraux de Lancaster House, ratifiés le 2 novembre 2010, ainsi que sur notre appartenance commune à l’Otan.

Lancaster House renvoie à deux traités distincts :

  • Le premier assoit la coopération militaire en matière de nucléaire. « Emmanuel Macron et Rishi Sunak ont notamment réaffirmé qu’il n’existe pas de situation dans laquelle les intérêts vitaux de la France ou du Royaume-Uni pourraient être menacés sans que ceux de l’autre pays ne le soient également », a souligné le colonel Cunat, en évoquant le sommet franco-britannique qui s’est tenu à Paris le 10 mars dernier.
  • Le second cible la coopération de défense et de sécurité. Il est fondé sur 2 piliers : opérationnel et capacitaire.

 

Le pilier opérationnel

 

Le pilier opérationnel repose notamment sur :

  • La CJEF, force expéditionnaire commune interarmées de 10 000 militaires. « Elle doit pouvoir remplir un certain nombre de missions qui vont du secours aux populations jusqu'à l'entrée dans un théâtre non permissif pour des opérations de haute intensité », précise le colonel.
  • Notre déploiement commun, depuis plusieurs années, en Estonie et en Lituanie dans le cadre de l’Otan.
  • La récente participation britannique à la phase 2 de l’exercice Orion 23.

 

Le pilier capacitaire

 

L’objectif de la Direction générale de l’armement et de son homologue britannique est clair et passe par le renforcement des bases industrielles et technologiques de défense des deux pays.

Les principaux projets de ce volet capacitaire sont :

  • La mise en place de centres d’excellence partagés par les filiales de la société MBDA des deux pays : le projet « One MBDA ».
  • Son programme emblématique : la création de la prochaine génération de missiles de croisière et antinavires FMAN/FMC.
  • Une coopération dans le projet de guerre des mines MMCM.
  • La production d’un canon : le CTA 40mm, fruit d’une coentreprise de Nexter avec BAE Systems. Selon le colonel Cunat, ce partenariat est « une vraie pépite ».

 

Au-delà de ces deux piliers, le dialogue politico-militaire entre nos deux pays reste permanent. « La densité de cette relation et son caractère sont incontournables, en particulier alors qu’un conflit armé est en cours en Europe », conclut le colonel Cunat.

 

Ministère des Armées
24/03/2023

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Source : www.asafrance.fr