FOCUS sur les blessés : Accompagnement des blessés au sein des maisons "ATHOS"
Pour le premier point presse de l'année, Hervé Grandjean, nouveau porte-parole du ministère des Armées, a souhaité mettre en avant la politique de prise en charge et de suivi des blessés. L'occasion de présenter l'expérimentation des maisons Athos, lancée ce 1er janvier et dédiée à la réhabilitation psychosociale de ces derniers.
L'accompagnement des blessés et de leur famille est une « préoccupation constante » des Armées a rappelé le porte-parole, citant les efforts faits depuis 2017 grâce au plan d'accompagnement des familles et à la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025.
Parmi les mesures mises en œuvre figurent :
- l'ouverture des emplois de catégorie « A » de la fonction publique ;
- l'accroissement des aides versées à la famille pendant la durée d'hospitalisation ;
- la mise en ligne de la Maison numérique des blessés et familles (MNBF), point d'entrée unique pour les demandes de Pension militaire d'invalidité (PMI) ou d'allocations diverses.
Hervé Grandjean a précisé que ces mesures, comme celles prises auparavant et celles à venir, poursuivaient trois objectifs essentiels : « simplifier les dispositifs de soutien et de réparation aux blessés, mieux accompagner leurs familles et renforcer les dispositifs de réinsertion. »
Avant de céder la parole aux intervenants présentant l'expérimentation Athos, le porte-parole a donné quelques chiffres. Pour l'année 2019, les armées déplorent 42 blessés physiques en opérations extérieures et 231 troubles psychiques en relation avec un événement traumatisant. Par ailleurs, le Service de santé des armées (SSA) est un acteur clé de la prise en charge et de la gestion des blessés et une « chaîne de soins d'excellence mondiale » a souligné Hervé Grandjean. Il compte 14 000 personnes dont 8 500 soignants.
A l'issue de cette introduction, le commissaire général Christophe Daurel, chef du groupe de travail ministériel du projet Athos, Renaud Ferrand, directeur général de l’Institution de gestion sociale des armées (IGESA), et le médecin en chef Xavier Desruelles, conseiller santé du chef d'état-major de l'armée de Terre (CEMAT) sont revenus sur la genèse et la mise en œuvre du projet Athos. Depuis le 1er janvier 2021 et sous le pilotage de l’état-major de l’armée de Terre, deux maisons sont ouvertes, l'une à Cambes (33) et l'autre à Toulon (83), à titre expérimental. Elles accueillent des blessés psychiques des trois armées et de la Gendarmerie.
identifiée comme un enjeu majeur, la réhabilitation sociale des blessés psychiques est l'objet principal des maisons Athos. Elle fait d’ailleurs partie des priorités du plan d'action ministériel 2019-2022 relatif au parcours de rétablissement du militaire blessé psychique.
Pour le commissaire général Daurel, le projet Athos a pour but de « placer le blessé au centre de son propre parcours de réhabilitation ». De ce constat découlent les 4 principes de fonctionnement des maisons Athos : le volontariat, la cogestion des établissements par une équipe d'encadrement où les blessés sont considérés comme « membres », la progressivité du programme adapté au rythme de reconstruction du blessé et, de fait, la personnalisation de ce programme.
M. Ferrand a ensuite indiqué que ce projet est « au cœur de la raison d'être » de l'IGESA, institution qui gère depuis 1966 l'ensemble des établissements sociaux et médico-sociaux relevant des armées. L'IGESA a le rôle d'opérateur dans ce projet, d'où une contribution très « opérationnelle » recouvrant entre autres la gouvernance, l'aménagement des maisons, le recrutement du personnel y œuvrant.
En conclusion, le conseiller santé du CEMAT a qualifié le projet Athos de « nouvelle capacité de tir dans notre système d’arme existant pour la prise en charge des blessés ». Comme la blessure psychique se distingue de la blessure physique notamment par sa temporalité, le projet Athos permettra d'optimiser et d'élargir l'offre actuelle pour adapter au mieux le suivi du blessé. Une belle ambition en réponse à une profonde conviction « l'homme c’est le cœur de notre système d’armes ».
Ministère des Armées
Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr
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