HONG KONG : Comprendre ce qui se joue

Posté le dimanche 18 août 2019
HONG KONG : Comprendre ce qui se joue

La question de Hong Kong, comme d’ailleurs celle de Taïwan, est l’angle mort de la politique intérieure chinoise. Celle de l’expression populaire occultée par un nationalisme de plus en plus affirmé qui tient lieu de légitimité au Parti – mais chacun sait bien que les exacerbations nationalistes attisées par l’émotion sont une arme à double tranchant ; ayant l’indéniable vertu de rassembler le peuple derrière ses élites contre un ennemi extérieur, elles peuvent aussi échapper à ceux qui la manipulent et se retourner contre eux.

Pour l’heure en Chine, les émotions à propos de Hong-Kong et Taïwan fermentent clairement et sans équivoque en faveur du régime. Elles renvoient en effet aux douloureuses et humiliantes réminiscences de la fin du système dynastique. Ce puissant craquement de l’histoire chinoise (1911) fut précédé par les guerres de l’opium (la 1ère de 1839 – 1842) par lesquelles l’arrogance commerciale britannique qui n ‘avait pas de limites, imposa militairement à la Chine le plus vaste trafic de drogue de tous les temps.

Mise en perspective historique

Le problème de Hong Kong date de cette époque, quand, au traité de Nankin (1842), l’empire finissant accepta de céder définitivement l’Île au Royaume Uni. A ce moment la Chine comptait déjà plus de 300 millions d’habitants, tandis que l’Île de Hong Kong, petit port de pêche n’abritait que 8 000 âmes, dont le nombre enfla très vite, conséquence de l’instabilité de l’Empire ayant provoqué un afflux de réfugiés.

En 1898, la Chine continuait de sombrer inexorablement. L’époque était celle de l’impératrice douairière Cixi, de la guerre des Boxers et de la défaite de la Chine vaincue par les « 8 Nations » dont tous les lycéens chinois connaissent la liste enseignée à l’école. Il s'agit de l'Empire austro-hongrois, de la France, de l'Empire allemand, du Royaume d’Italie, des Empires japonais et Russe, du Royaume-Uni et des États-Unis. Ces réminiscences nourrissent une rancœur contre l’Occident qu’on aurait tort de négliger. 

A cette occasion, les possessions anglaises s’agrandirent de la péninsule de Kowloon (« Neuf dragons » en cantonais). Alors que le Japon, l’ennemi héréditaire réussissait sa modernisation à marche forcée de l’ère du « Meiji » et infligea au vieil empire la cuisante défaite militaire de 1895 dont la conséquence fut l’occupation de Taïwan par le Soleil Levant jusqu’en 1945, la Chine manquait une nouvelle fois la marche du progrès et dut céder à bail « Les nouveaux territoires » pour une durée emphytéotique de 99 ans.

C’est cet ensemble qui forme aujourd’hui la Région Administrative Spéciale (R.A.S) de Hong Kong. :
- l’Île de Hong Kong (port parfumé, 80 Km2, objet du traité de Nankin ),
- la péninsule de Kowloon (9 dragons) au nord de l’Île séparée d’elle par un canal de 900 m formant Victoria Harbor - pour ceux qui connaissent dominé par le Pic du même nom - (cédée par la Chine à la convention de Pékin en 1860),
- et les « Nouveaux Territoires » (950 km2) jouxtant la province de Canton au nord ( convention à bail de 1898).

La restitution de Hong Kong

L’ensemble est revenu à la Chine le 1er juillet 1997 - au bout des 99 ans du bail des Nouveaux Territoires et 156 ans de règle britannique -, lors d’une cérémonie à laquelle assistait le Prince Charles où fut définitivement amené « l’Union Jack » remplacé par l’Orchidée Blanche de Hong Kong et le drapeau rouge à 5 étoiles.

Vous noterez au passage que seuls les « Nouveaux Territoires » faisaient l’objet du bail obligeant juridiquement une restitution à terme, tandis que l’Île et la péninsule de Kowloon en étaient exclus. Londres céda cependant aux pressions chinoises faisant valoir que le retour de Kowloon et de l’Île elle-même ne serait pas négociable.

L’accord Sino-Britannique fut rendu public aux Nations Unies le 12 juin 1985, par une déclaration conjointe qui stipulait, entre autres et, pour nous limiter à ce qui est le plus important dans la crise présente, que la R.A.S serait régie durant 50 ans par le schéma « Un pays deux systèmes », imaginé par l’esprit infiniment pragmatique et souple de Deng Xiaoping, dont la cruauté du destin a fait qu’il est décédé en février 1997 à 92 ans, 4 mois avant la rétrocession.

L’homme était un nationaliste pur et dur trempé dans le marxisme, commissaire politique de la 2e armée de marche, compagnon de Mao, mais vertement critique de ses dérapages idéologiques radicaux, qui précipitèrent la Chine au fond d’un abîme de désordres durant la révolution culturelle. Ouvert aux investissements étrangers, il ferma cependant le pays à toute réforme politique, le 4 juin 1989, quand il ordonna à l’armée de réprimer les manifestations étudiantes de Tian An Men élargies aux intellectuels et aux ouvriers qui protestaient contre la corruption et réclamaient la démocratie.  

Personne n’en parle, mais il faut rappeler – c’est important - que l’arrangement « un pays deux systèmes » fut imaginé par Deng à une époque où Hong Kong, certes non démocratique et régie par un Gouverneur nommé par Londres, était infiniment plus développée que la Chine. Dans l'esprit de Deng, il s’agissait d’abord d’empêcher l’humiliation publique pour le régime, que les masses chinoises déferlent vers le sud en désordre.

Hong Kong aujourd’hui

Aujourd’hui, les « Deux systèmes » protègent en théorie l’ancienne colonie britannique de l’autoritarisme du pouvoir central. Les Hongkongais jouissent en effet de la liberté d’expression, du droit de manifester, en plus d’une justice et de médias indépendants de l’exécutif. Plus encore, la mini-constitution du Territoire – « Basic Law » expression des accords avec Londres stipule – véritable explosif à retardement dont je me demande toujours pourquoi la Chine l’a accepté – qu’à terme, le Gouverneur serait élu au suffrage universel direct.

Rappelons qu’aujourd’hui, l’actuel système législatif et électoral, permet non seulement à Pékin de filtrer les candidats au poste de gouverneur en fonction de leur allégeance politique au Parti communiste chinois, mais encore la répartition hybride des circonscriptions entre celles représentant des territoires (40 des 70 sièges) et celles (30 sièges) représentant des catégories socioprofessionnelles dont la grande majorité soutient Pékin, est vue par les démocrates de la R.A.S comme une distorsion du suffrage direct.

Ce système fait en effet que, si le projet d’extradition concocté par Carrie Lam, étincelle ayant, le 16 juin dernier, mis 2 millions de personnes dans les rues (sur les 7 millions d’habitants au total), était mis aux voix de l’assemblée parlementaire locale « Legco pour Législative Council », il serait probablement adopté en dépit du puissant rejet de l’opinion.

Au moment où Deng Xiaoping avait imaginé les «  Deux systèmes », ce pragmatique exprimant de manière emblématique la souplesse oblique de la pensée chinoise, avait aussi le souci d’éviter que le choc radical des cultures politiques entre d’une part, le système monolithique et d’essence marxiste en proie aux affres de sa modernisation qui cette fois finit par réussir – mais selon des « caractéristiques chinoises » rejetant les “valeurs occidentales“ de la démocratie – et, d’autre part, une ancienne colonie ouverte sur le monde occidental, devenue le 3e centre d’affaires au monde, ne provoque à Hong Kong une réaction politique de rejet de la Chine.  

Cherchant à persuader le Bureau Politique, de la pertinence des « Deux systèmes », Deng Xiaoping avait notamment interrogé ses camarades sur ce qu’ils feraient en cas de manifestations à Hong Kong « Allez-vous y envoyer des chars ? »

En observant ce qui se passe aujourd’hui à Hong Kong, le moins qu’on puisse dire est que ce 2e objectif des « Deux systèmes » n’a pas été atteint. La rue de Hong Kong bouge. Et elle bouge contre la Chine. Les observateurs sont unanimes les manifestations monstres rallient toutes les catégories de la population, avocats, médecins et même hommes d’affaires habituellement proches de Pékin.

Après avoir culminé dans la violence et les saccages le 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession inaugurant le schéma politique des « deux systèmes » où de jeunes révoltés avaient mis à sac le Legco et profané les emblèmes chinois tout en célébrant l’Union Jack, les émeutiers ont continué à défier la police dont la réaction s’est progressivement raidie, multipliant les arrestations et les charges au gaz lacrymogène, au milieu d’un nombre croissant de blessés des deux côtés.

Ce n’est pas fini. Au moment où j’écris, le New-York Times qui titrait « Hong Kong sombre dans le chaos », rendait compte que le 5 août 200 vols avaient été perturbés, tandis que les rues et les voies ferrées avaient été bloquées, mettant quasiment à l’arrêt la vie économique du territoire.

Le 6 août, une vingtaine de secteurs économiques étaient plus ou moins frappés par une grève où 300 000 hongkongais – soit 8% de la force de travail du pays (source le quotidien économique japonais Nikkei Asian Review) – se sont mobilisés. Notons au passage que la faible popularité de la grève incite à la prudence des analyses et à relativiser les hyperboles des médias français trempés dans le geste révolutionnaire, rejouant indéfiniment la prise de la Bastille, dont ils se croient les dépositaires donnant des leçons de démocratie au reste de la planète. 

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Il y a au moins deux raisons à ces effervescences dont il est difficile de prévoir l’issue. La première était prévisible. En proposant « un pays deux systèmes » et en acceptant dans les accords la clause inscrite dans la constitution d’une élection du gouverneur au suffrage universel, Deng Xiaoping a pris le risque d’instiller des attentes démocratiques qui ne cessent de s’amplifier avec le temps. 

La jeunesse qui dit ne pas vouloir transiger avec ses libertés, de moins en moins sensible aux seuls avantages économiques, principal argument de Pékin, sera au pouvoir dans la R.A.S dans quelques années. « Nous ne reculerons pas. Trop de compromissions ont été acceptées par le passé » ; « Nous ne faisons que lutter pour ce à quoi nous croyons » ; « le moment est historique pour Hong Kong ».

L’angoisse est que, selon les accords avec Londres, « un pays deux systèmes » prendra fin en 2047, dans seulement 28 ans. Or Pékin a déjà exprimé une impatience normative et tenté quelques coups de canif dans les « deux systèmes » auxquels la rue a répliqué. La succession des tentatives d’empiètement et des réactions populaires jalonne l’effritement de la confiance entre la R.A.S et Pékin. Au-delà de la question de l’extradition et du rejet de Carie Lam, la Gouverneure de la   R.A.S, c’est bien ce déficit de confiance que le mouvement qui dure depuis plus 8 semaines, exprime.

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En 2003, 500 000 personnes défilèrent dans les rues pour protester contre l’amendement de la Constitution de l’article 23 sur la sécurité nationale qui aurait permis de réprimer légalement toute critique du système chinois. En 2014, le mouvement « Occupy Central » avait bloqué le centre de Hong Kong pendant des semaines pour réclamer un mode de suffrage universel qui serait protégé de la supervision de Pékin.

Enfin, la vérité oblige à dire que depuis l’avènement de Xi Jinping, le Parti a utilisé des procédés de coercition dignes de pressions mafieuses qui eurent un effet répulsif sur l’opinion. En 2015, la machine politique avait, toute honte bue, fait enlever 5 libraires de Hong Kong qui vendaient des « magazine people » révélant la vie amoureuse cachée du Président. Même leurs familles ignoraient ce qu’ils étaient devenus.

L’un des libraires de nationalité suédoise, mais Chinois d’origine avait été contraint de se livrer à un exercice de repentance forcée à la télévision d’État - dans le plus pur style de la révolution culturelle - qui en dit long sur la manière dont le Parti voit la « Chine dans le monde » et combien il rejette toute influence des « valeurs occidentales » :

« Même si je suis Suédois, je me sens toujours authentiquement Chinois et mes racines sont toujours en Chine. C’est pourquoi j’espère que les autorités suédoises respecteront mon choix, mes droits et ma vie privée et me laisseront résoudre moi-même mes problèmes ».

Un autre manifestation proto-mafieuse du régime au lieu récemment, dénoncée le 21 juillet, par des activistes des droits et des parlementaires membres du parti démocratique qui accusèrent la police d’être restée inerte alors que des dizaines de nervis vêtus de chemises blanches dont certains portaient des masques – probablement des membres des « Triades » attaquèrent les manifestants. Plus de 40 d’entre eux avaient été blessés dont au moins un plus sévèrement.

 Le raidissement de Pékin qui rejette l’Occident et ses « valeurs » plonge aussi dans ce que Pékin perçoit comme une ingérence inacceptable de l’Amérique dans ses affaires intérieures et qu’il appelle « la main noire de Washington ». Une bonne partie de l’opinion publique chinoise dont le nationalisme redoute le chaos aux portes de la Chine est sur cette ligne très nationaliste anti-émeutes.

Depuis longtemps Pékin accuse la mouvance des démocrates de Hong Kong d’être soutenue par les ONG des droits, elles-mêmes financées par le « National Democratic Institute for International Affairs (NDI) » lié au Congrès. Sans esprit de recul, ni nuance, le Bureau Politique est persuadé que les États-Unis jouent à Hong-Kong un jeu trouble antichinois.

Lié à l’Internationale Socialiste, proche du Parti démocrate et financé par le Congrès sous couvert de l’organisation National Endowment for Democracy, le NDI a clairement l’objectif dont on ne peut ignorer la sensibilité pour les régimes autoritaires, de « promouvoir la démocratie ». Les pouvoirs qui en sont les cibles voient naturellement ce prosélytisme démocratique américain comme des « tentatives de subversion ». D’autant qu’il abrite aussi des arrière-pensées d’influence stratégique de Washington.

La suite est fonction de l’habileté du régime chinois et de la capacité de compromis des démocrates à Hong Kong. Pour l’heure tous les signaux sont au rouge. Des deux côtés, la rivière est sortie de son lit. Les manifestants ne sont pas près de céder. Et Pékin dont la ligne rouge est la rupture politique remettant en question l’appartenance de Hong Kong à la Chine, profession de foi de certains meneurs, ne cesse d’envoyer des menaces de répression. On entend dire ici et là que Xi Jinping le n°1 chinois reste silencieux. Ce n’est pas exact.

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Le 1er juillet 2017, Xi Jinping avait tracé une ligne rouge à l’occasion de l’anniversaire de la rétrocession, fustigeant fermement les tenants de la mouvance indépendantiste dont plusieurs députés élus avaient été exclus du Legco par invalidation de leurs prestations de serment.

Récemment Pékin a fait circuler sur Youtube inaccessible en Chine, mais visible à Hong Kong une vidéo de 3 minutes montrant une unité de l’APL à l’entrainement, armée de fusils d’assaut, de matraques et de boucliers, maîtrisant à sa manière efficace brutale et directe les tumultes sociaux. Après qu’un jeune officier leur ait adressé une sommation avant usage de la force, les émeutiers étaient vigoureusement repoussés à coups de boucliers et de bâtons, projetés à terre à plat-ventre et immobilisés. A bon entendeur salut.

Une chose est certaine, si le Comité Permanant percevait que l’appartenance de Hong Kong à la Chine était sérieusement remise cause, il fera sans hésiter intervenir l’armée quelles qu’en soient les conséquences. La raison en est que si, dans cet arrière-plan ultra-nationaliste qu’il entretient lui-même, il laissait échapper le symbole politiquement et historiquement hautement sensible de Hong Kong, sa propre légitimité à la tête de la Chine serait compromise.

La ligne rouge du séparatisme au Tibet, au Xinjiang à Hong Kong, Macao et Taïwan figure d’ailleurs au premier rang des menaces dans le dernier Livre Blanc Chinois sur la défense.

S’il en arrivait à cette extrémité, il lui faudrait gérer les conséquences de l’image détestable qu’il aurait envoyée au monde et notamment à ceux des pays asiatiques qui craignent la puissance de son emprise (Vietnam, Philippines, Indonésie, le Japon, la Corée du sud, et à moindre échelle le Myanmar, et la Malaisie) ;

Pas seulement : l’Inde, tous les pays occidentaux depuis le Canada jusqu’à l’UE qui a récemment qualifié la Chine de « menace systémique » en passant par les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle Zélande, pourraient rassembler leurs critiques et compliquer singulièrement la suite de la modernisation du pays reposant encore puissamment sur ses exportations et les transferts de technologies.  

Bref, la carte d’un engagement à Hong Kong de l’armée chinoise qui entretient plus ou moins 5 000 hommes dans la R.A.S, est lourde et renverrait symboliquement à Tian Anmen, il y a 30 ans. Il porterait un coup fatal au discours chinois cherchant à se démarquer du militarisme de Washington en arguant de sa puissance d’influence « soft ». Surtout un engagement militaire chinois à Hong Kong aurait un effet puissamment répulsif à Taïwan, où par ses annonces nationalistes spéculant sur le « rêve » d’une Chine réunifié en 2049, date du centième anniversaire de l’avènement du régime à Pékin, Pékin est en train d’instiller la même angoisse qu’à Hong Kong.

En vérité le discours sur la puissance douce chinoise est de moins en moins crédible si on se souvient que l’APL s’est déployée à Djibouti, dans 7 îlots de la mer de Chine du sud, et qu’aux dernières nouvelles elle envisage une base militaire au Cambodge.

Enfin, si le Bureau Politique était, pour des raisons évoquées plus haut, contraint de réprimer militairement les troubles à Hong Kong, il pourrait quand même compter sur le soutien hétéroclite des pays ayant récemment accepté son aide et ses vastes projets des nouvelles routes de la soie.

Une indication de ces appuis possibles a récemment été donnée par la liste des pays ayant cosigné une lettre de soutien à la Chine en riposte aux accusations formulées à l’ONU par 18 pays européens, rejoints par le Japon, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, condamnant la sévère politique de contrôle des populations musulmanes du Xinjiang.

A côté de l’allié russe, la riposte a essentiellement battu le rappel disparate de pays en développement assez souvent autocratiques – telle la Biélorussie, seul européen signataire -, les pays du Golfe - ou même férocement dictatoriaux comme la Corée du Nord -, la plupart en crise grave ou en sérieuses difficultés économiques et financières.

Aux Africains et sud-américains (57% des signataires) se sont ajoutés 6 très riches pays musulmans du Golfe, la République Islamique du Pakistan couverte de dettes, économiquement à la remorque de la Chine et traversée par de sérieuses crises d’intolérance islamiste, 4 pays d’Asie du Sud-est dont 2 (Cambodge, Laos), sont totalement alignés sur Pékin qui leur tient financièrement la tête hors de l’eau en échange d’une totale sujétion stratégique.

Le tout dessine l’ampleur  du défi lancé par la Chine à l’Occident démocratique et à tous les pays ayant embrassé les idées de liberté individuelle et de justice.  Les échéances sont claires : 2047 pour Hong Kong et 2049 pour la Chine. Si d'ici là, l'Ouest laissait la Chine autocratique avaler Hong Kong et Taïwan, son audience dans le monde serait considérablement affaiblie.

François TORRES
Officier général (2s)

 Diffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr

Source : www.asafrance.fr