JEUX OLYMPIQUES : La 15e médaille dédiée aux militaires tués au Mali.

Non contentes de permettre à l’équipe de France d’égaler son record de médaillés aux JO d’hiver, les relayeuses tricolores ont rendu hommage jeudi, depuis Pyeongchang, aux deux spahis de Valence tués au Sahel dans l’explosion d’une mine artisanale.

Si certains n’ont pas la capacité à surmonter leur déception et à penser collectif à l’issue de leur course, les relayeuses tricolores, bronzées jeudi à Pyeongchang, pour permettre aux Bleus d’égaler en Corée du Sud leur record de médailles aux JO d’hiver, ont eu la présence d’esprit, au milieu de la liesse, de penser aux deux soldats français tombés au combat quelques heures plus tôt.

" Quand on réussit des performances comme ça, on essaye aussi de relativiser les choses ! "

Anaïs Bescond (athlète française la plus médaillée sur une édition des JO d'hiver)

Tout sauf un hasard de la part des biathlètes, qui s’ils portent haut les couleurs de la France sur les pistes et les pas de tir du monde entier, sont nombreux à être militaires de profession au sein de l’armée de terre. C’est le cas d’Anaïs Bescond, entrée dans la légende à l’occasion de ce relais en tant qu’athlète française la plus médaillée aux JO d’hiver et d’été confondus, mais qui prenait soin de saluer la mémoire des deux spahis de Valence, tués mercredi au Mali, après que leur véhicule blindé a heurté une mine artisanale. Un autre militaire de l’opération Barkhane, qui mobilise 4 000 hommes au Sahel pour chasser les groupes djihadistes, a également été blessé.

"Aujourd’hui, j’ai une grosse pensée pour mes collègues militaires, qui sont déployés partout dans le monde, et pour le drame survenu (au Mali). J’ai envie de dédier cette médaille aux familles et aux proches, a lancé la Normande soudain le visage plus grave. C’est très important pour moi de le souligner. Nous, aujourd’hui, on fait notre « guerre » amicale, sportive, où l’on représente des valeurs fraternelles ; et quand on réussit des performances comme ça, on essaye aussi de relativiser les choses."

Sylvain Labbe

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