OPERATION MILITAIRE au cœur de la forêt amazonienne

Posté le dimanche 24 janvier 2021
OPERATION MILITAIRE au cœur de la forêt amazonienne

Le 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa) a conduit ELANOIDE 3, opération de lutte contre l’orpaillage illégal de grande envergure dans l’ouest guyanais. Durant deux semaines, du 30 novembre au 14 décembre 2020, plus de plus de 130 soldats étaient ainsi engagés dans la région de Saint-Jean du petit Abounami. Le but de l’opération était de neutraliser plusieurs sites aurifères à très fort rendement exploités par des centaines de garimpeiros.

Durant deux semaines au mois de décembre dernier, le 9e régiment d’infanterie de marine (9e  RIMa) a conduit l’opération ELANOIDE 3. Cette mission visait à réduire temporairement l’exploitation clandestine des puits et galeries rentables du sud-ouest de la Guyane. Pour cela, les marsouins devaient neutraliser les sites et ainsi perturber les flux logistiques de cette activité illégale.

La zone de Saint-Jean du petit Abounami est connue comme une zone d’exploitation aurifère rentable et comptabilise plus de 500 travailleurs clandestins. Depuis le début le début de l'opération, le 9e RIMa et les forces de sécurité intérieure (FSI) ont ainsi traqué les flux et détruit les sites primaires actifs dans un fuseau de 80 km de profondeur sur 20 km de largeur.

Infiltration dans la jungle

Pilotée depuis un poste de commandement régimentaire déployé directement sur le terrain, cette opération a vu l’emploi de nombreuses capacités dont disposent les forces armées en Guyane. Après avoir été déposés par aérocordage en hélicoptères Puma, les sticks des commandos de recherche et d’action en jungle (CRAJ) se sont infiltrés sur une dizaine de kilomètres. Ils ont contribué à renseigner, reconnaître et aider à l’engagement ultérieur des unités.

Identifier les caches

Les sections d’infanterie de combat du 9e RIMa et les gendarmes, appuyés par des équipes cynotechniques et des sapeurs, ont bouclé la zone d’opération et se sont emparés des points clés. Ils ont ensuite procédé à un ratissage de celle-ci, réalisant des saisies et destructions de matériels utilisés dans le cadre de l’orpaillage illégal. Cette première phase a permis de découvrir des caches de matériels ainsi que des plots logistiques divers mais également de préparer et identifier les puits et galeries à détruire.

La présence des forces armées dans la forêt amazonienne permet de dissuader les orpailleurs de se réinstaller sur les sites clandestins d’extraction aurifère. Au terme de ces semaines d’opération, la fouille méticuleuse des militaires a permis de déceler de nombreux plots logistiques et un grand nombre d’équipements à haute valeur ajoutée.

L’opération en chiffre

Au bilan, l’opération a permis la destruction par explosifs de 2 barrages illégaux et de 12 puits ainsi que la neutralisation de 10 galeries. 11 concasseurs, 86 moteurs motopompes, 6,3 m3 de carburant, 4 quads, 2 mobylettes, 11,7 kg de mercure et 109 grammes d’or ont également été détruits ou saisis.

Les sapeurs qui ont procédé à la destruction à l’explosif des puits et galeries d’orpaillage illégal sont originaires du 2e régiment étranger de génie. Ils ont été engagés pendant 4 mois sur le sol guyanais et rattachés au 9e  RIMa, en formant la 3e compagnie le temps de leur mission de courte durée.

Source : Armée de Terre

 Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr
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Source : www.asafrance.fr