OPERATION Résilience : Le CEMA s’adresse aux Officiers généraux des zones de défense et de sécurité (OGZDS)

Posté le lundi 27 avril 2020
OPERATION Résilience : Le CEMA s’adresse aux Officiers généraux des zones de défense et de sécurité (OGZDS)

Le 3 avril 2020, le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est entretenu par visioconférence avec les officiers généraux des zones de défense et de sécurité (OGZDS). Dans un esprit de subsidiarité et de responsabilité, il les a confortés dans leurs prérogatives dans le cadre de l’opération Résilience.

Comme pour toute opération, le chef d’état-major des armées commande l’opération Résilience. Celle-ci se déroulant sur le territoire national, métropolitain et ultramarin, il s’appuie tout particulièrement sur l’organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD).

Sur le plan régional, l’action des forces armées est coordonnée par les officiers généraux des zones de défense et de sécurité (OGZDS) en métropole, ou par les commandants supérieurs des forces armées (COMSUP) en outre-mer. Cette chaîne est construite en miroir de la chaîne préfectorale, afin de faciliter le dialogue, de conseiller les préfets sur le plan militaire et d’élaborer les plans destinés à répondre aux crises.

L’action maritime est coordonnée par les trois commandants de zones maritimes (CZM).

L’action aérienne est centralisée au niveau du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA).

Dans le cadre de l’opération Résilience, le chef d’état-major des Armées a insisté sur l’importance du renforcement des prérogatives des commandants des zones. Responsables de l’arbitrage entre les soutiens, ils coordonnent ainsi les directions, services et centres afin de répondre aux réquisitions ou demandes de concours des préfets et des agences régionales de santé (ARS). Sur court préavis, en fonction des besoins exprimés par l’autorité préfectorale, l’OGZDS peut engager des éléments de sa région, par exemple pour assurer la protection d’un site ou apporter un renfort logistique. C’est ainsi qu’ont été décidées les missions de protection d’infrastructures destinées aux stockages de masques de protection ou le renforcement par des experts du domaine logistique de structures hospitalières.

Bien que la gestion de la crise sur le territoire national soit du ressort des autorités civiles, les forces armées contribuent à la manœuvre d’ensemble lorsque les moyens des autres services de l’Etat sont insuffisants, inexistants, indisponibles et inadaptés (« règles des 4 I »). Dès lors, les capacités spécifiques des armées peuvent, suite à une demande de concours ou à une réquisition, être sollicitées en complément des moyens civils.

C’est dans ce cadre d’emploi bien défini que sont pratiquées, notamment,
- les opérations de transport de malades,
- la construction de l’élément militaire de réanimation (EMR),
- l’acheminement d’aide médicale et sanitaire vers l’outre-mer ou
- les actions de désinfection des spécialistes de la lutte NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) et, bien entendu,
- la contribution du service de santé des armées (SSA) à la lutte contre l’épidémie.

L’opération Sentinelle et l’opération Résilience demeurent deux opérations distinctes. L’opération Sentinelle, lancée en 2015, est une mission de lutte contre le terrorisme face à une menace persistante. L’opération Résilience constitue le cadre de la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du covid-19.

 

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Source : état-major des Armées

Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr

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