EXERCICE. ORION : Soutenir, en tout temps, tout lieu, toutes circonstances  

#ORION23 : Soutenir, en tout temps, tout lieu, toutes circonstances

Du soutien dépend le succès des armées. L’exercice ORION n’a pas fait exception à la règle. Retour sur la phase 2 de cet exercice grandeur nature, qui a mobilisé l’ensemble des acteurs du service du commissariat des armées.

Dans le cadre de la phase 2 de l’exercice ORION23, le service du commissariat des armées (SCA) fut pleinement engagé auprès des armées, directions et services afin d’assurer le soutien des composantes déployées. Du 21 février au 11 mars, dans le Sud de la France, le SCA fut impliqué dans l’exercice à deux niveaux :
-    en tant que « joueur » avec la désignation d’un certain nombre de personnel insérés dans des structures d’état-major, au sein de l’échelon national d’urgence ou en soutien direct d’unités engagées ;
-    en tant que « soutien » à la force dans le cadre du real life support (RLS), du soutien « vie en campagne » et de l’administration militaire du personnel.  

Le SCA a participé au soutien des forces armées joueuses en déployant personnels et équipements afin d’assurer en régie un soutien de proximité, en amont, en aval et pendant l’exercice, tout en continuant d’assurer ses missions au quotidien au profit du personnel non engagé sur les différentes phases de l’exercice. Pour le service du commissariat des armées, la phase 2 de l’exercice ORION (O2) s’est traduite par l’engagement de plusieurs centaines de personnes et d’une soixantaine de « modules 150 » permettant la vie en campagne. Que ce soit sur le site du Pôle national des opérations aéroportées (PNOAP) à Toulouse, sur le camp des Garrigues à Nîmes, dans le massif de la Gardiole ou en mer sur le PHA Tonnerre, le SCA a démontré sa capacité à se déployer sur un théâtre d’opération pour apporter un soutien de taille aux forces armées terrestres, maritimes et aériennes.

La participation du SCA à la phase 2 de cet exercice de grande ampleur s’est illustrée sur le terrain par des moyens matériels, logistiques et humains inédits. Ce fut l’occasion pour le Service de définir ou redéfinir certains mécanismes d’une administration en temps de guerre, mais également de tester des matériels et prestations de nouvelle génération, résultat d’une démarche d’adaptation. L’exercice ORION constitue en effet pour le SCA un véritable laboratoire afin de tester ses équipements dans des conditions proches du réel et au plus près des soutenus.  

Montage de camps, déploiement du matériel de vie en campagne, soutien restauration, livraison de vivres opérationnels, expertise juridique, transport, soutien pétrolier et logistique, maintenance, trésorerie…toutes les fonctions du soutien furent sollicitées dans la phase 2 d’ORION, permettant au personnel de renforcer leur expertise et de se confronter aux conditions des théâtres d’opération. Objectif : soutenir.
La phase 2 de l’exercice ORION a également permis au SCA de tester un dispositif de soutien qui se généralise sur les théâtres d’opération : le détachement mixte du commissariat (DMC), détachement hybride regroupant en une seule et même entité toutes les fonctions du soutien. Avec 5 DMC déployés sur le territoire national pour la phase 2 de l’exercice, le SCA a démontré tout l’intérêt de ce concept, qui permet d’assurer au quotidien un soutien réactif au profit de l’ensemble des forces.

La deuxième phase de l’exercice ORION a mis en lumière l’ampleur de l’engagement opérationnel du SCA et surtout l’envergure et la pleine capacité opérationnelle des femmes et des hommes du Service. Pleinement intégré à l’échelon national d’urgence, dispositif métropolitain qui constitue un réservoir de modules interarmées immédiatement disponible, le SCA a pour vocation de soutenir l’ensemble des unités, et ce dès les premiers instants de leur déploiement sur un théâtre d’opération. Avec l’exercice ORION, le SCA démontre une fois de plus sa capacité à soutenir les forces armées, en tout temps, tout lieu, toutes circonstances. La polyvalence, la réactivité et l’expertise du personnel, ainsi que la fluidité des échanges entre les organismes pourvoyeurs de soutien (GSBdD, ELoCA, centres experts et centres de formation) ont permis d’être au rendez-vous de l’opérationnel.

En bref, le SCA dans O2 en chiffres c’était :
-    7 groupements de soutien impliqués
-    4 centres experts (3 ELoCA et l’ESCA) mobilisés
-    200 tentes d’hébergement
-    164 tentes de stationnement
-    72 générateurs air-chaud
-    31 remorques-douches (RD3000)
-    5 unités de traitement du linge en campagne
-    4 000 lits de campagnes, tables et tabourets
-    11 éléments tracté de cuisson (ETRAC)
-    11 conteneurs frigorifiques
-    64 citernes souples tous types
-    30 conteneurs de transport post-mortem
-    2 kits morgue
-    Plus de 90 000 rations
-    240 000 litres d’eau
-    Des milliers de kit hygiène

Changement d’intensité et changement de décors ! Direction l’Est de la France où le soutien va continuer d’œuvrer pour O4, la phase aéroterrestre. Une montée en puissance marquée par le déploiement de 10 000 à 12 000 militaires au plus fort de la phase 4 d’ORION.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase s’est déroulée du 21 février au 11 mars dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnel).

Commissariat des Armées
4 avril 2023

Légende de la photo : Soutenir, en tout temps, tout lieu, toutes circonstances
Source photo : © GS Toulon - Ministère des Armées