ARC DE TRIOMPHE : Drapeau français

Posté le lundi 03 janvier 2022
ARC DE TRIOMPHE : Drapeau français

« … L’inconnu qui dort sous l’arche immense,

« Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé »,
n’est pas mort pour l’Europe, il est mort pour la France, comme le rappelle la dalle posée sur sa tombe :
« Ici repose un soldat français mort pour la Patrie - 1914 – 1918 ».

 

Le 28 janvier 1921, avant que son corps ne fût descendu dans la crypte creusée sous l’Arc, le président du Conseil Louis Barthou épingla sur un coussin trois décorations. L’Inconnu était fait chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, se voyait conférer la Médaille militaire et décerner la croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée. « Au nom de la France, pieusement reconnaissante et unanime, je salue le soldat inconnu qui est mort pour elle », dit Barthou dans son discours. Plus tard, un drapeau fut accroché sous la voûte.

Depuis cette date, à plusieurs reprises au côté du drapeau français furent accrochés les emblèmes nationaux d’autres pays. Le 14 mai 1945, par exemple, en l’honneur de la victoire un défilé des troupes alliées fut organisé sur les Champs-Élysées ; pour l’occasion sous l’Arc furent suspendus les drapeaux des quatre signataires de la capitulation allemande à Berlin le 8 mai précédent.

Seules les troupes allemandes d’occupation osèrent jusqu’à présent remplacer le drapeau français par un autre, le 14 juin 1940, le jour de leur entrée dans Paris, le 23 juin 1940, jour de la visite d’Hitler, et en quelques autres dates ultérieures.

Jamais, en dehors de ces circonstances exceptionnelles, quand la France n’était plus souveraine chez elle, un drapeau autre que le français n’a flotté seul sous l’arc de Triomphe.

Faut-il rappeler à l’actuel hôte du palais de l’Élysée, qu’il a badigeonné de bleu et semé d’étoiles du drapeau européen le soir du 31 décembre à la fin de la retransmission de ses vœux aux Français, que « le président de la République veille au respect de la Constitution (art. 6) qui établit que « l'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge » (art. 2) ?

En dépit de toutes les explications alambiquées de ses partisans et de ses ministres, il ne sort pas grandi de cette faute, mais pouvait-on attendre autre chose d’un président de la République capable de faire d’un tombeau, celui de tous les soldats qui n’en n’ont pas, un objet de spectacle en l’empaquetant et assez dédaigneux de la France pour nier sa culture ?

 

Christian BENOIT
Officier (er), historien
et contributeur de l’ASAF

Diffusé sur le site de l' ASAF

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Source : www.asafrance.fr