HOMMAGE : Au Mont-Valérien, la France dit adieu au dernier Compagnon de la Libération  

Posté le dimanche 14 novembre 2021
HOMMAGE : Au Mont-Valérien, la France dit adieu au dernier Compagnon de la Libération   

Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération, a été inhumé ce jeudi 11 novembre au Mont-Valérien. En ultime hommage, Emmanuel Macron a déposé sur son cercueil une croix de Lorraine taillée dans le bois de la charpente de Notre-Dame de Paris, comme l’avait souhaité Hubert Germain.

« Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » 
Les mots prononcés par le général de Gaulle lors de son célèbre appel du 18 juin prennent aujourd’hui un nouveau sens avec l’inhumation, ce jeudi 11 novembre, d’Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération, au Mont-Valérien. La cérémonie a débuté dans la matinée avec le cercueil d’Hubert Germain conduit des Invalides à l’Arc de Triomphe dans un char blindé AMX-10 baptisé « Bir Hakeim » et escorté par la garde républicaine à cheval.

Françaises, Français, serions-nous là sans Hubert Germain ?

Après une pause pour un recueillement devant la statue du général de Gaulle, le cercueil a été placé face à la tombe du soldat inconnu. « Françaises, Français, serions-nous là sans Hubert Germain ? », s’est interrogé Emmanuel Macron lors de l’hommage de la Nation à au dernier Compagnon de la Libération.

Hubert Germain a été inhumé dans l’après-midi au Mont-Valérien, à l’ouest de Paris, principal lieu d’exécution des résistants durant la Seconde Guerre mondiale. Un ultime hommage lui a été rendu par Emmanuel Macron à 14h30, au cours d’une cérémonie sobre et silencieuse, à l’exception d’une Marseillaise et du chant des partisans.

Une croix de Lorraine taillée dans la charpente de Notre-Dame

Le corps d’Hubert Germain repose désormais dans la crypte du mémorial de la France combattante. Pour mémoire, en inaugurant le mémorial du Mont-Valérien en 1960, le général de Gaulle avait voulu que le caveau n° 9 de la crypte soit réservé au dernier des membres de l’Ordre de la Libération, qu’il avait créé en novembre 1940.

Emmanuel Macron s’est recueilli seul devant le cercueil, sur lequel il a déposé une croix de Lorraine réalisée par un ébéniste à partir d’une poutre du XIIIe siècle taillée dans le bois de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris, comme l’avait souhaité Hubert Germain. « Quand le dernier d’entre nous sera mort, la flamme (de la Résistance, ndlr) s’éteindra », confiait Hubert Germain à l’auteur Marc Leroy dans son livre Espérer pour la France publié en octobre dernier.

« Mais il restera toujours des braises.
Et il faut aujourd’hui en France des braises ardentes ! »



Source : ALETEIA
Date : 11 novembre 2021

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Source : www.asafrance.fr