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CORONAVIRUS : La revanche des nations

Posté le mardi 24 mars 2020
CORONAVIRUS : La revanche des nations

Avez-vous remarqué que dans la terrible crise planétaire que nous vivons, le réflexe des peuples n’a pas été de se tourner vers de quelconques organisations internationales, mais vers leur États respectifs dont le premier devoir est de protéger leur peuple et leur nation. Notre président de la République lui-même, dans une nouvelle poussée de « en même temps », nous a certes parlé, en toute fin de discours, de la nécessité d’une « souveraineté européenne » mais, au fond de lui-même, n’a pas oublié qu’une souveraineté sans peuple n’existe pas et a agi conformément au précepte énoncé par monsieur Charles Pasqua : « Ce qu’une nation ne fait pas pour elle-même, personne ne le fera jamais à sa place ».

C’est le même président, le nôtre, qui a aussi déclaré : « Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour ». Dont acte ! Mais en attendant de voir une hypothétique concrétisation de ces belles paroles, il ne nous est pas interdit, à nous, de tirer d’ores et déjà les premières conséquences de cette crise pour notre pays.

Nous savions que notre hôpital était malade avant même que les Français le soient. En effet, depuis des décennies on l’avait fait maigrir pour qu’il devienne « rentable » comme s’il s’était agi d’une entreprise. Et la dissuasion nucléaire, autre élément nécessaire à notre sauvegarde, est-elle rentable ? Il y aura là un énorme chantier de reconstruction à entreprendre en même temps qu’il faudra rapatrier la fabrication de trop nombreux médicaments aujourd’hui réalisée à l’étranger et réorganiser les cursus de formation de nos médecins pour combler les trop nombreux déserts médicaux actuels.

Il faudra aussi recréer une industrie nationale qui innervera une économie productive de proximité et englobera la fabrication de toutes les pièces détachées nécessaires à la fabrication de nos équipements stratégiques (avions civils et militaires, TGV, équipements militaires, etc.). C’est là une condition, nous le voyons aujourd’hui, de la sauvegarde de nos intérêts vitaux.

Et puis, des efforts particuliers devront être consentis au profit de ce qui constitue la première richesse de la France : son agriculture et son industrie agro-alimentaire. On recréera une agriculture, elle-aussi de proximité, permettant, en priorité, de nourrir sainement les Français. On éduquera ceux-ci à ne pas consommer des produits exotiques ou des fraises en hiver importés des quatre coins du monde en même temps que les virus utilisant les moyens de transport ainsi mis à leur disposition. Cette agriculture française abandonnera l’agrochimie et proposera des produits « biologiques » qu’elle mettra sur le marché à travers des circuits courts. Non seulement elle respectera la nature (le cycle naturel : des fraises en hiver…), sera soucieuse de l’environnement, mais elle sera le premier acteur de la conservation de nos paysages.

Pour que cette nouvelle industrie et cette agriculture raisonnée soient compétitives et au service des Français sans obérer leur pouvoir d’achat, il faudra rétablir des frontières et refuser l’ouverture à une concurrence débridée jusqu’ici imposée par Bruxelles « quoi qu’il en coûte ».

Le coronavirus ouvre la porte à un monde nouveau où les grandes organisations internationales comme l’UE, qui montrent leur impuissance pendant cette crise, seront devenues inutiles. Le mondialisme nous a rendus malades. À la pandémie va s’ajouter une longue période de récession et chaque État devenu exsangue essaiera de se reconstruire et de retrouver sa souveraineté dans tous les domaines tandis que les citoyens adopteront un nouveau mode de vie où, d’abord à la recherche de leur sécurité, ils se tourneront naturellement vers leur famille et vers leur… pays. L’Europe deviendra une utopie lointaine, espérée par certains mais jamais réalisée et les tenants de la Nation auront alors leur revanche.

 

Gilbert ROBINET
Secrétaire général de l’ASAF

Diffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr

Source : www.asafrance.fr

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