COVID : L’armée en renfort

Comme lors du premier confinement, l’armée est mise à contribution. Mais l’effort de son service de santé va se concentrer sur les 8 hôpitaux d’instruction militaire (HIA) répartis sur le territoire métropolitain. Ils pourront être transformés en centres de vaccination à l’image de ce qui a été fait lors de deux week-ends durant le dernier mois, où quelque 6 500 personnes avaient été vaccinées. Il n’est pas prévu d’en faire plus pour l’instant, même si l’état-major, selon la formule consacrée, se tient prêt à répondre à toute demande. « Encore faut-il avoir des doses », ajoute-t-on en coulisses. Quelle que soit la bonne volonté, les moyens du Service de santé des armées (SSA) sont limités : ils ne représentent qu’environ 1 % de l’offre de soin nationale. Et leur mission première est de veiller sur les forces armées, déjà sollicitées au Sahel ou sur le territoire national dans le cadre de Sentinelle. Accaparées par ces opérations, les armées peuvent difficilement mobiliser davantage de bras. Sur le plan logistique, il n’est pas question non plus de faire appel aux compétences d’officiers généraux, comme cela peut se faire à l’étranger, pour organiser la campagne de vaccination. « Je ne vois pas ce qu’apporterait de désigner un militaire spécifiquement », a tranché, sur BFM, le général Lecointre, chef d’état-major des armées. « Le SSA n’est pas un service de santé bis », a-t-il prévenu.

Nicolas BAROTTE
Le Figaro - mercredi 24 mars 2021

Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr
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