Des opérations extérieures toujours différentes
Au Mali, pas de coalition comme en Afghanistan ; c’est la France, qui, engagée à son initiative, conduit l’opération. A la différence de l’opération Harmattan en Libye, elle a déployé des troupes au sol afin de contrôler le terrain et espérer ainsi aboutir à une solution politique acceptable. Pour qui s’intéresse un tant soit peu à l’histoire militaire, depuis des siècles chaque guerre s’est révélée différente de la précédente. Alors, quel crédit donner à ceux qui se targuent de prédire et de décrire les prochains conflits et les moyens qu’ils impliqueront ?
Les opérations de guerre qui se déroulent au Mali ont pour premier mérite d’arracher certains de nos responsables politiques aux délices de l’idéologie pour les ramener aux dures réalités.
130 ans d’histoire commune, la Méditerranée pour frontière, des millions de Français originaires d’Algérie - pieds noirs, harkis ou issus d’une immigration récente - ainsi que plus de 700 000 Algériens vivant en France, des liens noués dans la sueur et le sang, appellent une relation féconde et durable entre nos deux pays.
Les travaux d’actualisation du Livre blanc sur la Défense et la Sécurité se déroulent dans une grande discrétion médiatique. Le document final devrait être remis très prochainement, maisseuls un petit nombre de spécialistes et le personnel des armées sont attentifs aux quelques déclarations sur un débat qui se déroule à huis clos.
Les chefs d'état- major des différentes armées ont expliqué récemment, au ministre de la Défense et aux députés de la commission de la Défense et des forces armées, la situation critique actuelle et celle encore plus grave dans laquelle les armées allaient se trouver en 2013 si les ressources allouées continuaient à diminuer comme elles le font depuis 30 ans.
Malgré le contexte budgétaire extrêmement contraint, il serait irresponsable et dangereux d’avoir de la Défense une approche exclusivement financière ou comptable.
Cri de détresse ou signal d'alarme ?
Le texte d'une lettre écrite par une épouse de militaire circule depuis 48h sur internet.L'ASAF, ne pouvant identifier l'auteur - qui déclare vouloir rester anonyme -, ne publiera donc pas sur son site ce document appliquant ainsi rigoureusement la règle d'édition qu'elle s'est fixée.
L’été semble, chez certains esprits, propice à la méditation stratégique et à l’élaboration de concepts, mais assez peu à l’analyse et à la prise en compte des réalités.
« 14 juillet : Ne pas désarmer »
En cette veille de Fête nationale nos dirigeants annoncent les premières mesures d’économies qu’ils estiment indispensables à la réduction des déficits publics. Ce n’est pas fini ; il leur faudra ensuite s’attaquer à la dette de 1 800 Mds € accumulée en 35 ans et dont les intérêts annuels s’élèvent à 50 Mds € !
« Sortir de l'ambiguïté et de la confusion »
Le 14 juin 2012, aux Invalides, au cours d'une cérémonie qu'il voulait comme il se doit d'union nationale, le président de la République a tenu des propos d'homme d'Etat qui tranchent assez radicalement avec ceux de la campagne électorale.....
L'armée française a changé de chef. Celui qui la quitte était indiscutablement courageux et énergique. Il savait décider. Il avait découvert, honoré puis sans doute aimé cette institution qui sert la patrie avec abnégation.
Seuls deux candidats ont prononcé à ce jour un discours sur la Défense. Ce thème, très peu médiatisé, ne fait pas vraiment recette et suscite peu de questions de la part des journalistes. Les candidats, à la pêche aux voix, ne souhaitent pas évoquer et défendre des dépenses dont la plupart des Français ne veulent pas entendre parler; tous se gardent bien de justifier la raison d’être d’une armée.Les principaux candidats ont tout de même fait connaître, souvent de manière évasive et succincte, leurs options dans quelques revues spécialisées. L’essentiel de ces textes a d’ailleurs été mis en ligne sur le site de l’ASAF (www.asafrance.fr) qui a ouvert une rubrique spéciale « élections ».
La Défense est un sujet dont parlent peu les candidats à la présidentielle au point que l’un d’entre eux, et non des moindres, n’en fait que la dernière de ses 60 propositions. Est-ce une marque de désintérêt ou d’ignorance de ce qui est pourtant le premier devoir d’un chef d’Etat ?
L'année 2011 qui vient de s'achever a rappelé à nos compatriotes et prouvé aux puissances étrangères le savoir faire opérationnel de l'armée française dans les différents types de conflits où elle a été engagée. Mais ces opérations militaires ont aussi cruellement révélé sa dépendance envers les Américains, faute de disposer de certaines capacités majeures.
Comme à l’occasion de chaque élection présidentielle, les différents candidats vont multiplier les promesses pour attirer vers eux les voix des Français déçus et indécis. Nous savons que la période pré-électorale est plutôt celle de la démagogie que celle du courage. Mais en 2012, les Français seront d’autant plus attentifs à ces propos qu’ils voient que notre pays est dans une zone de turbulences.
L'ASAF a été récemment l'objet d'une tentative de récupération et la cible de propos mensongers. C'est peut-être la preuve de sa notoriété croissante ; c'est sans doute le prix à payer de sa liberté d'expression et de son indépendance d'esprit. C'est très certainement un encouragement à dénoncer les erreurs, manipulations, insinuations et contrevérités qui circulent.
AnniversaireLe 11 novembre, nous célèbrerons l’anniversaire de l’armistice de 1918 qui mit fin à la « grande guerre ». En plus des 500 000 soldats de l’Empire, souvenons- nous que plus de 8 millions de Français furent mobilisés, soit 20% de la population, représentant à l’époque 75% des hommes de 20 à 55 ans. Ils ont rejoint l’armée pour repousser l’envahisseur allemand, tandis que les femmes et les enfants assuraient la production agricole pour survivre et l’activité industrielle pour fabriquer armes, munitions et matériels de guerre.
Les armées entre la crise et les élections.
Comme à l’occasion de chaque élection présidentielle, les différents candidats vont multiplier les promesses pour attirer vers eux les voix des Français déçus et indécis. Nous savons que la période pré-électorale est plutôt celle de la démagogie que celle du courage. Mais en 2012, les Français seront d’autant plus attentifs à ces propos qu’ils voient que notre pays est dans une zone de turbulences.